Le développement d'un pays se mesure, entre autres, à son niveau de démocratie, apprécié lui-même par la pratique des libertés dont la liberté d'expression et de la presse. Au Maroc, d'aucuns donnent l'impression de vouloir faire des omelettes sans casser d'œufs. Alors même que le projet de société en élaboration dans notre pays se veut évolutif, comme l'atteste la dernière Constitution plébiscitée par les Marocains, certains développent une résistance préjudiciable au pays. Ainsi, la presse est toujours confrontée à certains corbeaux qui ne ratent aucune occasion pour inscrire le Maroc dans le triste registre des pays où la liberté de la presse est bafouée. Une tribune diffusée dans le prestigieux Washington Post, il y a deux jours, est là malheureusement pour en témoigner ! Comme je ne ne suis pas près d'oublier cette jeune fille qui m'arrête dans le centre de Genève, derrière un kiosque de Reporters Sans Frontières, pour m'expliquer volontairement leurs actions dans les pays «non démocratiques pratiquant la censure, et qui sont marqués sur la carte du monde en rouge». Je vous épargne sa plaidoirie sur la classification du Maroc en rouge ! Revenons au pays. Il y a trois jours, un confrère a été jugé pour diffamation et a écopé de trois sanctions à la fois. Une amende pour l'Etat, des dédommagements pour le plaignant et une peine de prison avec sursis ! Et dans toute cette ambiance, le ministère de la Communication nous pond un projet de Code de presse qui enfonce davantage les journalistes dans un marécage de peines aussi diversifiées que sévères ! Déplorable !