Le ministère de l'Enseignement supérieur et son ministère délégué font preuve d'une impuissance inouïe! Car, quand bien même un dossier de bourse est bétonné, mais présenté hors délai pour des raisons administratives, le ministre ne se gêne pas pour vous apprendre que c'est cuit pour les cinq années à venir ! Ses collaborateurs diront aussi que «le système est bourré de dysfonctionnements, et quelques centaines de dossiers méritants ne peuvent finalement pas bénéficier d'un traitement favorable», en se lançant dans un concert de lamentations! C'est à se demander si le gouvernement sert à apporter des solutions ou à étaler son impuissance ! Maintenant, si on décrypte la réaction de Daoudi à notre article en pages centrales, force est de constater que le ministre tombe à pieds joints dans certaines contradictions. Primo, quand il soutient fièrement qu'il entend encourager les bourses des 2e et 3e cycles, il feint d'ignorer que des étudiants sans bourse en premier cycle, déjà, n'atteindront pas les cycles supérieurs, faute de moyens. Secundo, les services du ministère avouent être incapables de régulariser quelques «centaines de dossiers à cause des dysfonctionnements du système alors que ces étudiants méritent bien leur bourse». Tercio, si l'Office national des oeuvres universitaires sociales et culturelles (ONOUSC), qui gère, entre autres, les dossiers de bourse, est incapable de régler ce genre de situations, son existence pose véritablement problème. Enfin, devant un laxisme pareil, on est en droit de se demander si l'on veut vraiment que les fils des pauvres aillent loin dans leurs études.