Le ministre de l'Intérieur aurait décidé d'annuler la liste dite des «jeunes». Une liste qui permettait aux partis de placer les nantis, les fils de «zaims» et les proches de hauts responsables partisans. Une liste qui a totalement dévié de ses objectifs initiaux, à savoir l'intégration des jeunes dans la chose politique et leur implication dans la responsabilité législative. C'était pour la bonne cause, quoique l'âge de 40 ans pour les jeunes est anecdotique; seulement, tous les partis sans exception n'en ont pas fait bon usage. Aujourd'hui, il est primordial de laisser les jeunes militer et gravir les échelons normalement pour accéder aux différents niveaux de responsabilité, de la section de quartier au bureau politique. Or, le quota décidé il y a quelques années a fait émerger une classe de jeunes parlementaires «bombardés» sans aucun bagage et encore moins d'expérience. Oui, il s'agit bel et bien d'une rente et d'un calcul fait à la va-vite. Le jeune coopté touche deux millions de DH en cinq années, soit un mandat avec une belle retraite à la fleur de l'âge! On est donc loin de l'esprit du militantisme politique, et l'expérience s'est avérée infructueuse à quelques exceptions près. Ce qui est valable pour les jeunes est applicable au quota des femmes, qui est altéré par le même esprit rentier. La femme marocaine s'est imposée dans les métiers les plus délicats, a gravi les échelons pour devenir ministre, wali, gouverneur, haut fonctionnaire de l'Etat, PDG etc... Ce quota est donc inutile et réduit à néant les combats menés et gagnés par la femme marocaine. Un cocotier à secouer!