Au moment où le roi Mohammed VI sillonne les pays du Golfe, en complément du sommet Maroc-CCG, Alger, via des médias, perd ses nerfs. Au Maroc, nous sommes habitués au venin des voisins depuis quatre décennies, mais dans les pays du Golfe, l'on ne comprend pas pourquoi la presse algérienne les dénigre au point que cela exerce une tension sur des les relations bilatérales déjà tendues. La presse pro-régime à Alger essaye de créer l'amalgame, afin d'induire l'opinion publique algérienne en erreur, en insinuant que le sommet Maroc-CCG vise à mettre Alger dans le collimateur. Pire encore, certains médias accusent les pays du Golfe de «se venger d'Alger pour son refus de rallier leur alliance contre les Houtis du Yemen». Ils n'ont pas le courage de dire à leurs concitoyens qu'Alger a tourné le dos à toutes les alliances arabes depuis le Printemps arabe en 2011, civiles et militaires. Ils camouflent le fait que l'Algérie reste parmi les rares pays au monde continuant à soutenir le régime barbare d'el-Assad. Enfin, les généraux d'Alger préfèrent une alliance avec Téhéran, aussi hostile soit-elle aux pays du Golfe. Après tout cela, ces médias expriment leur étonnement quant à une alliance Maroc-CCG, ancrée depuis plusieurs décennies. Aujourd'hui, la carte des alliances des pays arabes est clairement définie, et chacun en assume les conséquences. Alger ne pourra pas dicter leurs politiques aux pays du CCG, de l'Egypte, de la Jordanie, de la Tunisie et d'autres pays frères ayant choisi une ligne diplomatique privilégiant la raison.