Les marchés financiers observeront avec attention plusieurs faits, entre la dette grecque, le Brexit, l'instabilité de la Chine ou encore la politique monétaire de la FED, qui seront des facteurs décisifs quant à la fluctuation des cours boursiers et des choix des investisseurs. Plusieurs événements pesant sur les marchés financiers interviendront au cours des prochains mois, particulièrement durant le mois de juin. En effet, un nouvel épisode de la dette grecque se profile déjà suite à une absence d'accord entre la Grèce et ses créanciers. Un autre risque qui pourrait inquiéter les marchés est sans aucun doute le Brexit, qui suscite, depuis un moment déjà, un grand débat auprès des économistes et analystes financiers. Autre facteur qui viendrait assombrir cette ambiance et reporter les vacances des investisseurs, l'instabilité de la Chine! Le pays est en effet sujet, depuis près de 8 mois, à une instabilité tant économique que financière. La Grèce tient tête à ses créanciers Neuf mois après l'accord «forcé» entre la Grèce et ses créanciers sur un plan d'aide d'un montant de 86 milliards d'euros, les dissensions persistantes entre Athènes, l'UE et le FMI reviennent sur le devant de la scène. Le gouvernement d'Alexis Tsipras rechigne à envisager des réformes supplémentaires voulues par ses créditeurs, qui d'après lui sont drastiques et insoutenables par son gouvernement. Conçu le 13 juillet 2015, le plan de sauvetage de la Grèce, le troisième depuis 2010, prévoit de nouveaux prêts d'un montant maximum de 86 milliards d'euros d'ici août 2018, en échange de réformes fiscales et sur les retraites de la part d'Athènes qui devrait permettre d'économiser quelque 5,4 milliards d'euros. Au départ, seuls les Européens avaient assuré qu'ils financeraient ce plan, le FMI ayant repoussé sa décision à plus tard. Jusqu'ici, la Grèce a reçu 26 milliards d'euros sur les 86 promis. À l'issue d'une première évaluation, par les créanciers (UE et FMI), des réformes entreprises par Athènes, initialement prévue pour l'automne, la Grèce devait recevoir une nouvelle tranche de prêt de la part de la zone euro d'au moins 5,4 milliards d'euros. Ainsi, si aucune issue n'est trouvée, on pourra s'attendre à une tension sur les marchés boursiers comme celle observée durant le mois de juillet 2015, durant lequel la Grèce avait refusé de répondre positivement à ses créanciers. Risque sur un éventuel Brexit Une sortie britannique de l'UE saperait instantanément la confiance des investisseurs et engendrerait des incertitudes qui se traduiraient par un PIB inférieur de 3% à l'horizon 2020, peut-on lire dans une nouvelle étude publiée par l'OCDE. Selon cette étude, le fait de ne plus être dans l'UE pèserait encore davantage sur les échanges, l'investissement direct étranger et la productivité. Les effets de contraction à plus long terme que le Brexit aurait en matière de progrès technique, de migrations et de capitaux font l'objet de projections sur la base de trois scénarios (optimiste, central et pessimiste). Dans le scénario optimiste, l'impact négatif sur le PIB avoisine 2,7% à l'horizon 2030, mais il dépasse 7,5 % dans le scénario pessimiste. Dans le scénario central, le PIB du Royaume-Uni serait inférieur de plus de 5% à celui attendu si le pays demeurait dans l'UE. «Quitter l'Europe serait synonyme d'un impôt Brexit pour les générations à venir. Au lieu de financer des services publics, cet impôt constituerait une perte sèche dépourvue de tout bénéfice économique», avait indiqué le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría. Le référendum pour le Brexit est prévu pour le mois de juin. Si ce dernier prend effet, cela pèserait sur les marchés boursiers internationaux, et cela instaurerait un sentiment d'incertitude et de manque de confiance de la part des investisseurs. La FED hésitante dans sa politique monétaire La Banque centrale américaine se retrouve dans une situation délicate. En effet, Janet Yellen avait décidé de relever les taux. Toutefois, la présidente de la FED hésite toujours entre poursuivre progressivement cette hausse telle que préalablement annoncée et les maintenir à ces niveaux. Déjà, d'après plusieurs économistes, l'économie américaine n'est pas prête à une hausse des taux vu la croissance dérisoire dont elle souffre et une création d'emploi des postes de responsabilités en baisse depuis 5 ans. Déjà, pour le mois de mai, la Réserve fédérale américaine n'a pas modifié sa politique monétaire mercredi et, si elle a laissé la porte ouverte à une hausse de taux en juin, elle ne semble pas pressée de poursuivre la remontée du loyer de l'argent face au ralentissement apparent de l'économie. À l'issue de deux jours de débat, le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed a maintenu l'objectif du taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 0,25% à 0,50%, niveau auquel il se trouve depuis décembre après son premier relèvement depuis près de dix ans. Une Chine instable A part la récession du Japon, un autre facteur de risque pourrait resurgir du côté de l'Asie, il s'agit de nul autre que de la Chine. En pleine mutation économique, l'économie du pays tout comme son marché boursier subissent une certaines instabilité, ce qui pourrait avoir un léger risque de contagion sur les marchés internationaux, tout comme observer durant le mois d'août 2015, où la bourse de Pékin avait connu un effondrement. Ainsi si cette situation de la Chine persiste, combiné à une baisse continue de croissance, les marchés pourraient en souffrir durant les prochains mois.