S'il y a un secteur qui connaît des problèmes, c'est bien celui de la métallurgie. Clause de sauvegarde, compétitivité et concurrence déloyale plombent ce secteur qui faisait les beaux jours de l'industrie marocaine. Hier, un écosystème a vu le jour afin de fédérer des industriels au bout du rouleau et qui n'en peuvent plus. Le ministère y œuvrait depuis des mois, surtout que ce secteur emploie des milliers de Marocains et est voué à une catastrophe si les pouvoirs publics n'interviennent pas. Ils le font depuis des années pour soutenir le principal opérateur, Maghreb Steel, depuis que les banques ont décidé de le lâcher après l'avoir servi sans compter. L'Etat joue son rôle en faisant tout pour sauver des milliers d'emplois, et ceci d'abord par une clause de sauvegarde. Cependant, les autres opérateurs ont été sérieusement impactés. Selon un opérateur de la place, il n'est pas normal d'imposer aux métallurgistes d'acheter, auprès du premier producteur marocain plus cher que sur les marchés internationaux. Et de poser la question suivante : «Pourquoi veulent-ils que nous payions les erreurs des autres ?» En résumé, c'est un secteur qui doit être réorganisé et fédéré; autrement dit, il faut protéger l'ensemble dudit secteur, abstraction faite de la taille des opérateurs ou de leur niveau, en amont ou en aval de la chaîne. Les banques doivent jouer leur rôle d'analyste risque-client afin d'éviter à certains secteurs des productions inflationnistes au risque de détruire tout un écosystème.