Le Forum économique arabo-japonais, organisé au Maroc, est une belle illustration de cette tendance de diversification des marchés. Le pays du Soleil-levant vise un marché de 300 millions d'habitants, et les pays arabes tentent de sortir du giron des puissances classiques. Et le Maroc dans tout cela? Notre pays a tout à gagner à cimenter le partenariat avec ce pays à l'énorme potentiel. Le Japon, quant à lui, s'est toujours intéressé au Maroc mais dans le domaine de l'aide au développement. C'est le pays qui, avec l'Allemagne, a le plus contribué à l'électrification du monde rural et à son désenclavement. Les deux pays peuvent largement dépasser ce cap et le Maroc offre au Japon un très bon tremplin pour l'Afrique. Cependant, et c'est d'ailleurs l'une des exigences des Japonais, il y a lieu d'améliorer le climat des affaires et précisément le renforcement de l'arsenal juridique portant sur les questions de commerce et d'investissement. Ce clin d'œil n'intervient pas de manière fortuite sûrement dégagé à l'issue d'une étude sur le marché marocain Ccela rejoint d'ailleurs une doléance qui revient souvent chez des investisseurs de différentes nationalités. La clé du développement est donc entre nos mains. Encore faut-il combattre, pour de bon, la corruption et assurer la justice d'une véritable indépendance. Sans cela, le Maroc continuera à prospecter sans pouvoir concrétiser notamment avec les investisseurs issus de pays qui connaissent très peu le Maroc. Cela n'est pas le cas pour les investisseurs traditionnels aguerris, maîtrisant les rouages de l'administration à force de la solliciter!