À la veille de la COP22, tout le monde se met au vert et veut se greffer à ce méga-événement planétaire. D'aucuns estimeront que c'est salutaire, car signe de mobilisation. Seulement, dans certains cas, il s'agirait purement et simplement de récupération politique. À quelques mois des élections, toutes les opportunités sont bonnes pour s'offrir au soleil. Toutefois, il ne faudrait pas non plus insulter l'intelligence des Marocains. La COP22 est structurée par une organisation supervisée par les plus hautes sphères du pays, engageant la réputation de l'Etat, ce qui implique de la rigueur en matière de communication. Faire l'amalgame entre ce méga-événement et des «sous-événements» organisés çà et là, affublés du même label «COP22», serait préjudiciable à la grand-messe de novembre prochain. Il ne faut pas oublier que le Maroc est sous les feux des projecteurs des médias internationaux. Maintenant, les formations politiques et autres ONG peuvent créer leurs propres concepts de défense de l'environnement en s'inscrivant dans la durée, et non de manière ponctuelle, profitant d'une conjoncture mêlant élections et organisation de la méga-conférence. Le véritable challenge de l'écologie se passe au niveau de l'université, car c'est là que l'on pourra éduquer et sensibiliser les futures générations aux questions environnementales et aux défis du monde de demain. Or, à ce niveau, on ne prévoit pas encore de module, et rien ne se profile à l'horizon, en matière de coopération entre les ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Environnement. Quant aux politiques, ils ont sûrement d'autres priorités.