Partir en rangs dispersés, c'est déjà partir perdant. C'est, malheureusement, l'erreur que commettent souvent les opérateurs nationaux. Et lorsqu'il s'agit de promouvoir la marque Maroc, les conséquences sont des plus regrettables. Notre pays s'est en effet engagé à relever le défi de faire rayonner le «Made in Morocco» à l'international, mais l'état des lieux est loin d'être satisfaisant. Aujourd'hui, force est de constater qu'il n'existe pas encore de réelle marque Maroc. Une question légitime se pose: pourquoi? Si le pays a également de la visibilité sur un certain nombre de secteurs à travers des visions sectorielles minutieusement mises en place, la place de la marque Maroc dans ces dernières reste très, voire trop minime. Et pour cause: de l'avis des professionnels, une approche cohérente et fédératrice fait défaut. L'émergence de la marque Maroc dépend en effet de la mobilisation du public et du privé. En se focalisant sur l'approche des opérateurs économiques privés, la nécessité de la construction d'une marque Maroc dans une approche qui fédère l'ensemble des opérateurs, et notamment les PME de chaque secteur, serait la bienvenue. Celle-ci reposerait ainsi sur la volonté de travail de manière coordonnée et synchronisée pour que les entreprises de petite taille puissent mutualiser les moyens techniques et financiers afin de travailler sur la marque Maroc dans leurs secteurs respectifs. Et c'est là que le bât blesse: il s'agit de développer une culture du «travailler ensemble» que nos entreprises peinent encore à intégrer. Cela laisse le champ libre à des concurrents tenaces, et surtout agissant en bloc compact.