Après une semaine de Mawazine, la seule phrase qui me vient à l'esprit c'est «Aimons nous les uns les autres», mais surtout, «aimons nous entre Marocains». On ne le fait pas assez. Critique d'un festival que j'admire, je le suis. Parce que ceux qui critiquent sont ceux qui sont plus proches de l'amour que de la haine. En voyant la programmation de cette année, on ne peut que se poser des questions : restrictions de budget ? Les problèmes d'insécurité font fuir les stars ? Peut être. Mais rien ne justifie que l'on change les fondements d'un festival qui repose sur la diversité. En 15 ans, Mawazine n'a jamais failli à sa règle de contenter tous les publics. Et même si la scène OLM n'est pas la seule, comment rester de marbre quand il n'y a aucun groupe de rock, aucune légende cette année. Néanmoins, ce qui ressort le plus, c'est pourquoi n'avoir pas profité de cette édition pour mettre en avant les fusions comme cette belle rencontre avec Omar Sosa et ses amis marocains ? Quelle belle idée ! Marcus Miller et Wyclef Jean ont dû passer par des intermédiaires pour jouer avec des Marocains. Pourquoi le festival ne le propose pas d'entrée ? Pourquoi les scènes sont vides entre 20h45 (heure d'annonce du concert) et 21H30 (heure approximative où commence réellement un concert). Pourquoi ne pas les meubler avec des premières parties de groupes marocains ? Pourquoi un tel gâchis. Il y a eu une initiative l'année dernière et cette année avec Samia Tawil avant Christina Aguilera. Mais pourquoi cela devrait-il être une exception ? Cela devrait être un automatisme. La rencontre entre le Maroc et l'international devrait être une priorité du festival. Une priorité. Mawazine, le Maroc a besoin de toi. Ne flanche pas !