Une partie des Marocains est attachée à la presse française pour des raisons historiques et culturelles. Une presse qui vit aujourd'hui ses contraintes et ses défis comme ses consœurs de par le monde. C'est pourquoi certains dérapages ont été constatés depuis quelques années, lesquels vont crescendo avec l'aggravation de la crise du secteur. Son traitement du sujet «Maroc» mérite dans ce sens une analyse approfondie. Cependant, il ne faut nullement tomber dans un double amalgame. Primo, les Catherine Graciet et Eric Laurent et autres supports à polémique ne représentent pas la presse française dans son ensemble. Comme chez nous, d'aucuns prônent les règles déontologiques quand d'autres les piétinent. Secundo, il ne faut surtout pas croire que l'Etat français a une quelconque responsabilité à propos des dérapages de certains médias, publics soient-ils. Chez nos amis français, la liberté de presse et de médias est totale et même le président de la république en est le premier «client», y compris dans les télévisions publiques. Et puis, si la France cherchait à nuire au Maroc, comme certains l'imaginent, se serait-elle démenée avec énergie au sein du Conseil de sécurité pour défendre le royaume ? Il faut donc relativiser le traitement journalistique de certains médias de l'Hexagone tout en recourant aux institutions si un préjudice en découle. D'ailleurs, le Maroc a donné l'exemple en refusant de céder à l'extorsion de fonds et en privilégiant la voie de la justice. À charge pour cette dernière de prendre la décision qui lui sied.