Les entreprises et investisseurs chinois ont injecté près de 111,6 milliards de dollars dans l'acquisition de sociétés étrangères, depuis le 1er janvier. Ce qui fait de la Chine un poids lourd dans le monde des fusions-acquisitions. Les Chinois deviennent un acteur incontournable dans le monde des fusions-acquisitions (Fusaq). En effet, entreprises et investisseurs chinois ont acquis pour 111,6 milliards de dollars de sociétés étrangères, depuis le 1er janvier, un montant qui correspond à celui réalisé sur l'ensemble de l'année 2015 d'après le journal français la Tribune. Ainsi, en termes d'acquisitions, les Chinois brassent de bonnes affaires à l'image de la mainmise de ChemChina sur Syngenta, qui a pesé lourd dans cette performance du premier semestre 2016. L'entreprise publique chinoise a déboursé 43 milliards de dollars afin de s'emparer du groupe suisse, numéro un mondial des pesticides. Des fusions dans divers secteurs Mais l'importance de cette transaction ne doit pas masquer une dynamique à l'œuvre dans bien d'autres secteurs d'activité, depuis le début de l'année. À commencer par l'hôtellerie, avec la montée régulière de Jin Jiang au capital d'AccorHotels, passant d'un peu plus de 5% du capital au mois de janvier à plus de 15% en ce moment, le poids lourd chinois de l'hôtellerie est ainsi devenu ni plus ni moins le premier actionnaire du groupe français. À quoi s'ajoutent les infrastructures, le port du Pirée étant devenu la propriété du transporteur maritime chinois Cosco, mais également le prêt-à-porter, avec le passage des marques Sandro, Maje et Claudie Pierlot dans le giron du groupe de textile Shandong Ruyi Technology Group. Le football n'est pas non plus épargné, le club italien Inter de Milan étant récemment passé sous la coupe du distributeur de produits électroniques Suning. Diversification face à une économie qui ralentit Cet ensemble d'acquisitions chinoises qui s'opère dans différents secteurs, montrent un intérêt particulier de la Chine envers le vieux continent. Notons, qu'entre le 1er janvier et le 7 juin, les acquéreurs asiatiques, et principalement les Chinois, ont dépensé un total de 79 milliards d'euros en acquisitions de sociétés européennes, un montant en hausse de 65% par rapport à la même période de l'an dernier, d'après la Tribune toujours. Certes, leurs rachats d'entreprises américaines ont doublé dans le même intervalle, mais pour atteindre 49 milliards d'euros, loin du montant des acquisitions des entreprises européennes. Ces diverses acquisitions interviennent notamment suite à une économie chinoise qui tourne au ralenti par rapport aux années passées.