Une session extraordinaire du conseil national de l'Istiqlal a chargé le comité exécutif d'ouvrir des négociations avec les partis nationalistes. Une forte réaction des composantes de l'Istiqlal à l'égard du PAM confirme l'isolement du parti du tracteur dans le camp de l'opposition, alors qu'un appel a été lancé au PJD et au PPS pour une forte coordination durant cette étape. Les militants de l'Istiqlal n'ont pas perdu de temps pour réagir aux dernières évolutions enregistrées dés le début de ce mois du ramadan, notamment l'annulation des mandats des conseillers du parti. La session extraordinaire du conseil national du parti de la balance a ainsi levé toute équivoque sur la place recherchée par la 2éme formation parlementaire lors des prochaines législatives du 7 octobre 2016. La session qui a été justifiée essentiellement par l'annulation des mandats de sept conseillers au sein de la chambre des conseillers, la réunion du petit parlement du parti a plutôt confirmé les ambitions de l'Istiqlal et des éventuelles alliances envisagées après le scrutin du 7octobre prochain. Lors des travaux de la session extraordinaire du conseil, les membres du conseil national ont appelé les PJD et le PPS à «coordonner de manière plus étroite lors des prochaines échéances» et que «les élections forment le noyau du projet démocratique et qu'il faudra protéger cette étape contre toutes les formes de la corruption». Le comité exécutif du parti a été chargé par les membres du conseil de gérer les prochaines étapes, particulièrement d'ouvrir des concertations avec les partis politiques nationalistes, à l'exception d'un «parti bien connu». Le bilan final des travaux de la session extraordinaire a montré également que les militants du parti refusent tout rapprochement avec le PAM. Le communiqué publié à l'issue des travaux du conseil a adopté un ton intransigeant en appelant «toutes les forces politiques nationales à faire face de manière commune aux tentatives visant à réduire en échec les aspirations du peuple marocain pour a démocratie». Un appel à l'union Les travaux du conseil national ont été centrés autour de la sauvegarde de l'unité du parti durant ce laps de temps séparant du renouvellement de la chambre des conseillers. Le climat qui a régné lors de cette session extraordinaire atteste que les composantes du parti veulent initier une nouvelle dynamique à la coordination avec les partis en course pour la formation du prochain gouvernement. Plusieurs questions ont été par contre esquivées durant cette session en vue de sauvegarder l'unanimité des membres, notamment les grandes réformes encore en suspens comme les retraites. Rappelons que l'exposé politique qui a été présenté durant cette session a dressé une nouvelle la feuille de route pour les 3 prochains mois et laisse présager plusieurs chantiers urgents pour le parti de la balance, essentiellement la régionalisation et les alliances. Sur ce dernier point, l'Istiqlal ne va pas s'éloigner de «la pensée du leader Allal El Fassi» ou encore «ancrer le statut de parti des masses populaires», comme le précise le cadre tracé par le discours de Hamid Chabat lors de son intervention. Sur ce volet de l'arrière fond théorique de l'Istiqlal, un nouveau souffle est recommandé aussi pour la «préservation des constantes qui déterminent l'identité du parti, mais représente aussi une occasion pour être plus présent au sein des villes et du rural». Le PPS au diapason Au cours de la réunion périodique du bureau politique du PPS en fin de semaine, la formation du livre s'est dite convaincue du rendement de la majorité. Les membres du PPS ont ainsi «appelé à davantage de diligence afin de mieux exploiter le temps politique pour l'instauration des réformes restantes, exécuter le programme de la majorité et ses engagements, tant au niveau des deux chambres du Parlement pour accélérer la mise en œuvre du plan législatif, qu'au niveau du gouvernement, pour parachever la mise en œuvre du programme gouvernemental», comme le souligne le compte rendu des travaux du bureau politique. Les dirigeants du parti ont en effet donné plusieurs signes depuis l'ouverture de la session du printemps au parlement à ce que la reconduction de la majorité actuelle reste une option sérieuse et fort envisageable pour les législatives du 7 octobre prochain.