La communication relève d'une véritable problématique, au gouvernement. On le disait dans cet espace même, il y a à peine une semaine : l'Exécutif est attendu au tournant d'ici le 7 novembre. L'affaire du wali Laftit -car c'en est une- pouvait être traitée autrement afin d'apporter à l'opinion publique des réponses «professionnelles», ni plus, ni moins. Des questions s'imposent. Le chef de gouvernement a-t-il autorisé ce communiqué désormais célèbre ? Les deux ministères disposent-ils d'éléments tangibles sur les supposées accointances entre ce parti (non nommé) et certains médias? Quels sont les critères de cession de biens publics à ceux que l'on qualifie de commis de l'Etat à des prix symboliques, et pour quels types de services rendus à la Nation ? Le communiqué de l'Intérieur et des Finances aurait pu prendre de la hauteur en se focalisant sur la préoccupation majeure de l'opinion publique sans verser dans la «complotite». Les experts de la communication constatent aisément qu'à aucun moment, l'information de base, à savoir la cession au profit du wali, n'a été niée. À partir de là, personne n'a le droit de reprocher aux médias de publier des faits véridiques pour quelque motif que ce soit, sauf la raison d'Etat en matière de sécurité. S'il s'agit de mensonges ou d'intox, la justice prévoit des poursuites à l'encontre de leurs instigateurs. Apprenons donc à faire usage de la justice comme le garantit la Constitution de 2011, qui protège la vie privée, mais qui insiste aussi sur la reddition des comptes et la protection des deniers publics. C'est pourquoi la formulation du fameux communiqué suscite bien des interrogations et a plus enflammé la toile qu'elle n'a apporté de réponses !