Le travail de fond en vue du retour du Maroc au sein de l'Union africaine (UA) ne fait que commencer. On avait dit, il y a une dizaine de jours (cf:www.leseco.ma), que les ennemis du Maroc n'allaient pas croiser les bras et admirer un Maroc conquérant. En effet, le pouvoir en Algérie, puisque c'est de lui qu'il s'agit, commence déjà à remuer la queue devant le front hostile à l'intégrité territoriale. Pire encore, il essaye d'infiltrer les rangs des amis du royaume. Cela devrait nous alerter et non nous effrayer car nous y sommes habitués, seulement le contexte a changé. Aujourd'hui, le Maroc a réussi un bon coup en ralliant 28 pays africains qui demandent à l'UA de suspendre l'adhésion de la pseudo-RASD. La partie n'est pas pour autant gagnée puisque nos alliés sont appelés à mener avec nous une véritable guerre juridique afin de convaincre l'UA de la justesse de la cause de ce bloc. Concomitamment à cet effort spécifiquement juridico-administratif, toute une stratégie diplomatique reste à déployer. Son essence réside dans le renforcement des rangs des alliés de façon à atteindre les deux tiers des pays africains, soit 35. À cet égard, il faudrait commencer par les pays les plus proches des thèses de notre bloc. L'Egypte et la Tunisie, qui n'ont pas pris le train «au départ», n'ont jamais formulé un refus à l'idée de plaider la cause marocaine. C'est pourquoi il faudrait relativiser leur souhait de prendre un temps de réflexion, persévérer dans les contacts et renforcer les relations. En diplomatie, il ne faut jamais insulter l'avenir, de même qu'il ne faut pas couper le cordon ombilical. Un véritable challenge se fait jour devant nous, d'où la nécessité d'un commando de choc.