L'opposition et les syndicats ont été déboutés par la justice dans leur recours contre la réforme de la retraite. Espérons qu'ils se feront à cette réalité et qu'ils prendront acte des décisions des institutions de l'Etat. Ce sont ces mêmes institutions, dont le Conseil des ministres, présidé par le roi, qui ont validé cette réforme cruciale que certains partis promettent d'annuler en cas de prise de pouvoir après le scrutin du 7 octobre. Considérons que cette promesse n'est que le fait de cette torride chaleur électorale ! Maintenant, il y a lieu de commencer le travail sur deux fronts. Primo, il faut bien préparer la migration sur le plan administratif, à commencer par une communication efficiente à l'attention des millions de Marocains concernés par cette réforme. Il faut que les gens soient conscients du caractère positif des changements, un bien pour les individus comme pour l'Etat. Secundo, et c'est très important, le sacrifice consenti par les cotisants doit être ressenti sur la gouvernance. En d'autres termes, on ne peut reproduire les erreurs qui ont conduit la Caisse marocaine des retraites à une situation de quasi-faillite. Sur la même lignée, si la Chambre des conseillers, à travers sa commission d'enquête, promet de rendre son rapport public, on aura parcouru un bon bout de chemin vers la réforme radicale. En attendant, il ne faut surtout pas politiser ce dossier en se l'appropriant ou en le rejetant pour des raisons purement populistes et électoralistes. C'est une réforme qui va sauver une composante de la sécurité sociale, garante de la stabilité à long terme.