Un événement planétaire tel que les Jeux Olympiques, ayant lieu tous les quatre ans, requiert de notre part une analyse croisée afin de tirer les enseignements nécessaires à une amélioration souhaitée. Cependant, à entendre le «plaidoyer» du secrétaire général du CNOM (page 22), l'on ressent bien l'esprit réducteur qui plombe le sport national et qui traduit la «décadence» constatée. Car il est facile -voire lâche- d'accuser toutes les composantes du sport national de tous les maux, au lendemain du fiasco olympique, et de se dédouaner d'une responsabilité pourtant avérée! Cette seule fuite en avant montre que le sport a touché le fond au Maroc. Le sport, qualifié un jour par le roi Hassan II de porte-drapeau de l'image du pays, se voit aujourd'hui privé, justement, de ses illustres représentants! Les Marocains gardent toujours en tête cette exceptionnelle image où Hassan II prenait dans ses bras Nawal El Moutawakel et Said Aouita, après les jeux de 1984. Aujourd'hui, El Moutawakel vient de remettre, avec brio, son mandat de vice-président du tout puissant Comité international olympique. Quant à Aouita, fort de son expérience technique dans plusieurs sélections, celui-ci est un spécialiste de l'athlétisme reconnu et respecté de par le monde. Tous deux sont, curieusement, loin des commandes sportives au Maroc! À présent, il y a lieu de remédier aux insuffisances constatées à Rio 2016 afin de se préparer pour Tokyo 2020. Une échéance qui se travaille dès à présent et non en 2018 ou en 2019, à condition de désigner, parmi les responsables, des gens du domaine qui jouissent de renommée internationale.