Investir dans l'avenir est la préoccupation majeure des parents, via l'éducation de leur progéniture. C'est pourquoi le choix de l'école est l'exercice le plus redouté, du fait des risques d'erreur de casting et de leurs retombées. Détrompez-vous, les insuffisances et les dysfonctionnements du système ne sont pas le seul fait du secteur public, le privé est tout aussi concerné. Pire encore, ce dernier n'échappe pas non plus à l'arnaque, tant au niveau de la qualité du corps professoral que des programmes dispensés. Hormis les abus dans les tarifs appliqués, les règles de pédagogie sont parfois bafouées, et des punitions corporelles sur des enfants en bas âge ont même été dénoncées. D'ailleurs, dans un institut privé casablancais, des parents ont manifesté leur ras-le-bol contre les méthodes violentes des instituteurs, étayées par des certificats médicaux. L'anecdote, c'est que les parents se sont vus interdire, par les agents de sécurité, l'accès à l'école pour faire parvenir leur doléance à la direction de l'institut. Du jamais vu! Le ministère, par l'intermédiaire des académies, feint de regarder ailleurs et occulte sa mission de contrôle. Résultat des courses, l'Etat, qui délègue l'enseignement au privé, ferme l'œil sur différents types de dépassements en attendant de lever définitivement le pied. Enfin, l'on comprend mal le changement du ministre Mohamed Louafa, qui, en une année et demi, est arrivé à secouer le cocotier, a souvent été sur le terrain et a réussi à mettre en place les prémices d'une réforme. Les anarchistes de l'enseignement privé peuvent dormir tranquilles, ils ne seront pas inquiétés!