Il faut affronter notre réalité africaine avec beaucoup de franchise afin de pouvoir réussir notre come-back. Pour ce faire, commençons par admettre nos erreurs et reconnaître nos égarements ces trente-cinq dernières années. Une politique contre-productive de la chaise vide, une opacité autour du développement du dossier et trente-six partis qui ne font rien pour le dossier numéro 1 du pays, sauf lorsqu'on le leur demande. D'ailleurs, jamais un leader politique n'a pu se démarquer par une position restée gravée dans la mémoire des Marocains, sauf Si Abderrahim Bouabid en 1981, alors premier secrétaire de l'USFP. C'est pourquoi j'ai envie de rire quand j'entends Ahmed Talbi Alami, l'un des ténors du RNI, dire que le retour du Maroc à l'UA va enclencher, chez cette dernière, une nouvelle dynamique. Talbi Alami devrait commencer par nous dire ce qu'il a fait pour la cause nationale quand il était la 3e personnalité du pays pendant trois longues années! Il faut arrêter de croire que les Marocains ont la mémoire courte, car ils savent tous que notre classe politique manque de crédibilité en interne et ne peut donc s'affirmer à l'international. Le Marocain lambda ne garde en tête que le roi, qui traverse le continent dans toutes les directions en quête de soutien à notre cause nationale et pour assurer une croissance économique externe pour le pays. D'ailleurs, le Maroc a pu recueillir l'adhésion d'une quarantaine de pays à son retour au sein de L'UA. Je suis vraiment curieux de savoir combien les partis en ont drainés! Ce n'est pas du tout un dénigrement des partis politiques qui restent un élément incontournable dans l'édifice de toute démocratie, mais une critique constructive pour leur rappeler leur injustifiable démission quant au rôle qui est le leur. Encore faut-il espérer qu'ils aient toujours leur capacité d'écoute et d'analyse!