Le 28e Sommet arabe se tient dans une ambiance similaire à celle des précédents. Des discours protocolaires... et puis plus rien ! Le roi Mohammed VI ne s'y est pas rendu, fidèle à sa position prise lors du sommet de 2005. D'ailleurs, le souverain avait décliné l'accueil, par le Maroc, du 27e sommet, il y a un peu plus d'une année du fait de l'inefficacité de cette organisation. Le Maroc reste ainsi cohérent avec cette déclaration ainsi qu'avec le message adressé, en 2015, au Conseil de la coopération des pays du Golfe, quand le royaume avait décliné l'invitation des monarchies du Golfe à intégrer le CCG. Le souverain était, on ne peut plus clair. «Les priorités du Maroc sont sa dimension maghrébine et africaine». Et si le Maghreb est en stand-by, ce qui n'enlève rien à notre appartenance à cet espace géographique, la machine diplomatique marocaine tourne pour sa part à plein régime sur l'axe africain. En parallèle, le Maroc entretient des relations bilatérales exemplaires avec les monarchies du Golfe et un certain nombre de pays arabes. Notre pays a fait ce choix ciblé et efficace plutôt que celui de la coopération via une Ligue arabe léthargique et dont l'échec est avéré. Le Maroc demeure l'un des rares pays arabes à continuer à soutenir financièrement la cause palestinienne, de même qu'il est le seul pays à monter un hôpital aux frontières syro-jordaniennes en faveur des populations syriennes victimes de la guerre civile. L'orientation diplomatique du Maroc n'a jamais été aussi claire avec un enracinement en Afrique, des relations fraternelles dans le Golfe et une démarche ciblée par pays. Cela a le mérite d'être clair.