À Casablanca, la campagne n'a pas le même goût. Entamant leur dernier virage, les candidats dans les différentes circonscriptions ont enfin franchi le pas et décidé de pratiquer le porte-à-porte. Une occasion aussi pour ceux qui ne sont pas partis favoris de tenter quelque chose durant les deux derniers jours de la campagne. C'est le cas de Wadi Benabdellah, tête de liste du RNI, qui doit absolument décrocher l'un des 4 sièges réservés par le nouveau découpage à cette circonscription névralgique qu'est Casa-Anfa, avec sa vocation balnéaire et surtout par l'armada de concurrents dépêchés par les autres partis. Le candidat du RNI qui est en même temps membre du bureau exécutif ne sera d'ailleurs pas le seul du parti de la colombe qui sera confronté à des adversaires de taille lors du scrutin de vendredi. Sa mission s'annonce difficile face à d'autres formations qui ont présenté des ministres sortants et des députés avec deux mandats. Dans ce registre, deux partis sortent du lot : l'Istiqlal et le PJD. Ces derniers semblent avoir les pieds solides au sein de la capitale économique et partent favoris pour rafler la majorité des 34 sièges parlementaires. Sur un autre volet, et s'agissant des plaintes déposées par les militants des partis, les réclamations n'ont jusqu'à présent pas été prises au sérieux par les tribunaux de première instance. La condamnation de deux ans de prison ferme, et qui doit être confirmée en appel, prononcée par le tribunal de Kénitra a eu des échos au sein de la capitale économique, même si à deux jours de la fin de la campagne, aucun jugement n'a été prononcé. La circonscription de Mly Rachid a été l'une des zones les plus suspicieuses avec une dizaine de plaintes. Côté logistique, les établissements scolaires devant abriter les bureaux de vote sont fin prêts. Trois mesures principales ont été décidées dans ce cadre et consistent d'abord à accorder toutes les facilités au corps enseignant et aux inspecteurs qui seront désignés par les partis lors du dépouillement des bulletins de vote et du décompte des voix. Des listes comprenant les noms des enseignants aptes à dresser les procès-verbaux dans des délais raisonnables après la fermeture des bureaux de vote ont été déjà adressées aux gouverneurs. Les réunions de travail seront également ajournées au niveau de tous les établissements scolaires lors de la journée du 25 novembre. C'est le wali de Casablanca, et en vertu de deux circulaires émanant de Abbas El Fassi, qui désignera les présidents des bureaux de vote. À rappeler que 155 listes ont été recensées pour un total de 491 candidats.