Bonne nouvelle pour le tourisme. Les indicateurs sont au vert, tant pour les arrivées (+8%) et les nuitées (+17%) que pour les recettes touristiques (+4,3%). Peut-on s'en réjouir ? Certainement, car avec la crise de confiance dont pâtissent certaines destinations et l'amalgame (parfois) sciemment entretenu, force est de découvrir, non sans satisfaction, ces résultats qui continuent de receler une importante marge de progression. Car en dépit de ces chiffres, notre pays peut largement faire mieux et se détacher de ce nombre de dix millions de touristes, devenu une malédiction depuis une certaine Vision 2010 ! L'analyse des chiffres permet aussi de constater un élément important, à savoir la régularité des marchés classiques, conjuguée à une montée en puissance de certains nouveaux marchés, notamment chinois et russe. L'effort des intervenants du secteur doit demeurer soutenu pour atteindre les quinze millions de touristes en 2020, à défaut d'atteindre les 20 millions devenus utopiques dans les conditions actuelles. Maintenant, il y a lieu de rappeler que le tourisme est l'affaire de tous. Ce n'est pas la mission des seuls ONMT, CRT et ministère de tutelle. Un citoyen égaré pourrait être à l'origine d'une catastrophe touristique, comme l'agression à l'arme blanche, il y a une année à Fès, d'un touriste étranger. Il y a une semaine, un bateau de croisière battant pavillon italien a accosté à Tanger afin de permettre aux croisiéristes de faire le tour de la ville. «L'aventure» a tourné court, ces touristes ayant rapidement regagné le bateau après avoir été victimes de harcèlements de la part de mendiants, de faux guides, de voyous, etc. Quid, alors, de la police touristique ?
