Nous terminons cette série avec les difficultés qui empêchent l'évolution de notre modèle de développement. C'était d'ailleurs la première phrase du discours royal, ce qui dénote de l'importance de cet axe, sans lequel l'architecture économique et sociale de notre pays risque une dislocation. De facto, il y a lieu de préciser que le souverain a évoqué le modèle de développement et non pas le modèle économique. C'est dire que le mal est plus profond car n'impliquant pas qu'un recadrage technique, mais prend plutôt en considération le facteur humain, le socle de tout développement. Et là, un flash back s'impose puisque le roi avait pratiquement annoncé l'échec de l'Initiative nationale du développement humain, INDH, lors du discours du Trône. Le message royal s'inscrit donc dans la continuité où, en première partie, on met le doigt sur les dysfonctionnements de l'INDH et en seconde partie, on annonce la révision du modèle de développement. Et sur ce plan, il faut que notre pays adopte deux compartiments de réformes qui puissent aboutir aux objectifs escomptés. Des mesures urgentes pour pallier aux dysfonctionnements d'une part, et des décisions à longue portée comme la réforme du système de l'éducation, d'autre part. Mais nous ne pouvons en aucun cas réussir sans «qu'une plus grande fermeté s'impose pour rompre avec le laisser-aller et les pratiques frauduleuses qui nuisent aux intérêts des citoyens», comme l'a justement dit le souverain. Pour ce faire, il faut que les responsables des échecs, de l'INDH et de la réforme de l'éducation, entre autres, passent à la caisse. La reddition des comptes serait-elle enfin actionnée ?