Un 2e rang mondial très disputé À quel pays revient, aujourd'hui, le titre de deuxième puissance économique de la planète ? Des deux côtés de la mer de Chine, Japon et Chine voudraient chacun monter sur la deuxième place du podium. Les chiffres de la croissance chinoise sont restés impressionnants alors que la crise économique a porté un coup aux grandes puissances. L'année dernière, son produit intérieur brut (PIB) a crû de 8,7% et a frôlé celui du Japon à 4.980 milliards de dollars (contre 5.007 milliards). Début août, le directeur de la State Administration of Foreign Exchange (Safe), en charge du contrôle des changes, Yi Gang, avait même annoncé que la Chine était «déjà la deuxième économie du monde». Les Japonais ont contre-attaqué lundi dernier : le gouvernement nippon a publié un PIB nominal de 2.578,1 milliards de dollars au premier semestre, alors que celui de la Chine s'élevait à 2.532,5 milliards sur la même période. Mais force est de constater que la tendance donne l'avantage à la Chine. Pour le seul deuxième trimestre, le Japon a admis que son PIB (1.288,3 milliards de dollars) était inférieur à celui des Chinois (1.336,9 milliards). C'est la première fois que l'économie chinoise dépasse celle du Japon sur un trimestre. En valeur absolue, ce n'est donc qu'une question de temps avant que le PIB annuel de la Chine ne dépasse celui du Japon. Au coude à coude, les deux économies progressent en effet à des rythmes très différents : la Chine table sur une croissance de 9,5% sur l'ensemble de l'année. De son côté, le Japon a publié une croissance de 0,1% du PIB au deuxième trimestre de l'année contre 0,6% attendu par les économistes. En rythme annuel, la hausse ressort à 0,4%, bien en deçà des prévisions autour de 2,3%. L'Empire souffre de la chute de ses exportations en raison de la force de sa monnaie, le yen, qui a atteint ce mois-ci un plus haut de quinze ans face au billet vert, précisément à 84,72 pour un dollar. Si la Chine est sur le point de ravir la place du l'Empire nippon au rang de deuxième créateur de richesses de la planète, le PIB par habitant des deux pays reste sans commune mesure. Avec moins de 130 millions d'habitants, les Japonais sont plus de dix fois moins nombreux que les Chinois, donc dix fois plus riches qu'eux. Le FMI critique l'Allemagne Des économistes du Fonds monétaire international (FMI), consultés par la Commission européenne sur la réglementation des ventes à découvert, ont critiqué lundi dans un rapport la position allemande consistant à interdire cette technique sur les marchés. «Il y a peu de preuves de l'efficacité de l'interdiction des ventes à découvert», lit-on dans un rapport daté du 5 août, publié lundi, et signé des «services du FMI». L'institution a précisé que ce rapport n'engageait ni sa direction, ni ses Etats membres. «L'efficacité et la qualité des marchés se sont en fait détériorées considérablement à la suite de l'introduction des diverses interdictions», ont ajouté les économistes du Fonds. La vente à découvert est une technique permettant de gagner de l'argent grâce à la baisse de la valeur d'un actif financier (action, obligation, titre de dette complexe, etc.). Elle consiste à emprunter cet actif à un prix inférieur à celui du marché avec l'espoir de le rendre au prêteur à un moment où il vaudra encore moins. Entérinant et étendant l'interdiction de certaines opérations à découvert décrétée par l'autorité de régulation des marchés (Bafin) en mai, les députés allemands ont voté en juillet l'interdiction des ventes à découvert dites «à nu», qui consistent à revendre un actif que l'on ne détient pas encore, mais que l'on compte acheter ultérieurement. Le personnel du Fonds a estimé que même coordonnée dans toute l'Union européenne, une interdiction était largement inapplicable. «Mais si la définition retenue de la vente à découvert (à nu ou non) était très large, il y a la possibilité -très probable- que l'innovation financière réussisse à contourner l'interdiction», a-t-il considéré. Le commissaire chargé des Services financiers, Michel Barnier, doit présenter les propositions de Bruxelles d'ici à l'automne Lutte contre la désertification au Brésil Les Nations unies ont lancé lundi à Fortaleza, dans le nord-est du Brésil, la Décennie de lutte contre la Désertification (2010-2020), un phénomène qui progresse et menace la subsistance de plus d'un milliard de personnes. «L'objectif de cette Décennie est de faire reculer la désertification, pour amoindrir ses effets sur la pauvreté et sur le climat dans la durée», a déclaré le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU contre la désertification (UNCCD), Luc Gnacadja. Les terres sèches et les déserts hébergent un habitant sur trois dans le monde, soit 2,1 milliards de personnes, dont 90% vivent dans des pays en voie de développement. Elles couvrent plus de 40% de la surface de la planète, et 50% du bétail y vit. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a plaidé dans un message pour «une réponse globale» au phénomène. «La grande majorité des 2 milliards de personnes qui habitent les terres sèches du monde vivent avec moins d'un dollar par jour et n'ont pas d'accès adéquat à l'eau», a relevé le dirigeant de l'ONU. Chaque année, 12 millions d'hectares de terres arables --l'équivalent de la Grèce-- permettant de nourrir 6 millions de personnes, disparaissent avec la désertification et l'érosion des sols. On chiffre à 42 milliards de dollars (33 milliards d'euros) les pertes que cela pourrait entraîner chaque année. «Avec le changement climatique, près de la moitié de la population mondiale vivra dans des régions avec de grands besoins d'eau en 2030», selon l'UNCCD. La désertification est aussi une menace pour la sécurité alimentaire. Selon les estimations, le monde devra nourrir 3 milliards de nouvelles bouches vers 2050. Mais l'ONU ne perd pas espoir. Certains projets ont montré qu'il est possible de réhabiliter des terres, en utilisant mieux l'eau tout en améliorant la vie de ses habitants. Les Nations unies citent à l'appui la transformation de la zone montagneuse et désertique de Loja en Equateur, où un programme de plantations de clôtures vivantes de cactus formant un front contre l'érosion a prouvé que les cultures peuvent être protégées, tout en favorisant la culture de cochenilles.