Bali : Le 8e Grand Prix mondial Hassan II de l'Eau décerné à la FAO    C24: La Papouasie-Nouvelle-Guinée souligne le large soutien international au plan d'autonomie    C24: Saint-Vincent-et-les-Grenadines soutient le plan d'autonomie "solution unique" à la question du Sahara marocain    France : Gabriel Attal pourrait se rendre au Maroc    C24: La Côte d'Ivoire réitère son "plein appui" à l'initiative marocaine d'autonomie    Meeting International Mohammed VI d'athlétisme (Diamond League): Le Marocain Soufiane El Bekkali remporte le 3000 m steeple    Laâyoune-Tarfaya: Deux Garde-Côtes de la Marine Royale portent assistance à 180 candidats à la migration irrégulière    USA-Iran : Négociations indirectes entre Téhéran et Washington à Oman    Raids israéliens sur Gaza : La liste des victimes et les colonnes de déplacés s'allongent    URGENT: Le Polisario revendique l'attaque contre Smara    Gaz butane : le prix de la bonbonne passe à 50 DH ce lundi 20 mai    Premier League: Manchester City Champion 2024    Coupe de la CAF: Berkane tombe au Caire, le Zamalek sacré [Vidéo]    JPO de la DGSN: le dispositif « Tifli Moukhtafi » a permis de retrouver 124 enfants disparus    gouvernement du Congo .. Tentative déjouée de coup d'Etat en RDC: un obus est tombé à Brazzaville en provenance de Kinshasa    Italian customs halt shipment of Moroccan-made Fiats    New missile attack : Polisario targets Es-Smara again    Angleterre : 45 ans de prison pour un demandeur d'asile marocain ayant tué en réponse à Israël    Cannes Premiere showcases Moroccan chikhat tradition in «Everybody Loves Touda»    El Malki .. FICAK: le cinéma un pont de liaison et un langage universel qui transcende les différences    ONDA. Un budget modificatif pour 2024 qui tient compte des investissements annoncés    Italie : La douane saisit les nouvelles Topolinos fabriquées par Fiat au Maroc    Commerce maritime : Tanger Med, un port dominant en Méditerranée    Police scientifique et technique: Technologies modernes et compétences hautement qualifiées    La « folie padel » débarque au Maroc !    Championnat méditerranéen de Kick-boxing. 5 médailles d'or pour les Marocains    Caracas. Omar Hilale révèle le terrorisme diplomatique d'Alger    UM6P. La première antenne en Afrique subsaharienne ouvre en septembre prochain    Niger: le retrait des forces américaines a débuté, fin « au plus tard » le 15 septembre    La Pologne va investir 2,5 milliards de dollars pour sécuriser ses frontières avec la Russie et la Biélorussie    Températures prévues pour le lundi 20 mai 2024    DGSN: L'intelligence artificielle pour lutter contre la criminalité    Contrôle routier: La NARSA compte acquérir 360 radars portables dernier cri pour 26 MDH    L'hélicoptère transportant le président iranien contraint à un « atterrissage brutal »    Niger: Les ministres des AE de l'AES adoptent les textes fondamentaux de la future confédération    L'heure des adieux au SIEL sonne ce dimanche    MG: Inauguration du plus grand showroom au Maroc, à l'occasion des 100 ans de la marque    Smara : Nouveaux tirs de projectiles attribués au Polisario    Avis de Remerciements    Finale aller Ligue des Champions. CAF: Espérance et Ahly s'en remettent au match retour !    Finale retour CCAF/ Zamalek-RSB: Ce dimanche, Heure? Chaînes?    MAGAZINE : Mahi Binebine, l'arme à l'œil    Histoire : Le Selham, des origines à nos jours    Festival international d'équitation Mata : aux origines des festivités ancestrales    OMS: un premier pas en vue d'améliorer l'efficacité du Règlement sanitaire international    Marché des changes: Le dirham s'apprécie face au dollar    SIEL-2024 : Remise du 10ème Prix national de la lecture    Bensaid rencontre Dati: Vers une collaboration culturelle renforcée    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La titrisation 2.0 voit le jour
Publié dans Les ECO le 31 - 10 - 2012

Il représente désormais un rendez-vous incontournable de débats, d'échanges et de concertation entre les différents intervenants dans le secteur financier. Le troisième acte des «Intégrales de la Finance», co-organisé cette fois-ci par CDG Capital, Maghreb Titrisation et l'Institut CDG, a porté sur le thème de la titrisation en tant qu'alternative sérieuse de financement de l'économie marocaine.
Avec 4 MMDH de titres émis, répartis sur quatre opérations, la titrisation des créances hypothécaires commence progressivement à faire sa place au sein des institutions financières. Néanmoins, seuls les établissements bancaires ont eu recours à ce mode de financement, à savoir CIH (3 MMDH) et récemment BCP avec une émission de 1 MMDH. À ce titre, le marché reste bridé par de nombreuses limitations notamment réglementaires. En effet, ne sont aujourd'hui titrisables que les créances présentes ou futures, ainsi que celles des établissements de crédit, des établissements publics, des personnes morales délégataires de services publics ou encore les compagnies d'assurance ou de réassurance.
Cela dit, les acteurs du marché s'accordent à dire que l'amendement de la nouvelle loi, actuellement au Secrétariat général du gouvernement, est particulièrement opportun. Dans un contexte de déficit prononcé des liquidités et de contraction des crédits bancaires, il devient nécessaire pour les acteurs en besoin de financement, d'accéder à de nouvelles sources de capitaux (alternatives aux prêts bancaires et complémentaires aux émissions obligataires). Dans cette optique, le cadre règlementaire révisé de la titrisation pourra en effet ouvrir les marchés financiers à des acteurs ne pouvant pas accéder aux marchés obligataires (jeunes entreprises) ou seulement à des conditions dissuasives (qualité de crédit moindre) et d'offrir un nouveau profil d'investissement aux acteurs de la place. Parallèlement, dans une approche d'internationalisation et de positionnement comme hub financier régional, la nouvelle loi permettra d'ouvrir le marché des capitaux aux acteurs «islamiques», notamment via les Sukuks. Ces derniers sont des certificats d'investissement conformes aux principes de la charia (souvent perçus comme «l'équivalent islamique» des obligations conventionnelles). La nouvelle ère de titrisation permettra aux émetteurs marocains tournés vers les investisseurs internationaux, de solliciter des poches d'investissement nouvelles, notamment au Moyen-Orient et en Asie. En gros, c'est un marché estimé à 85 milliards de dollars en 2011 qui pourrait s'ouvrir aux émetteurs marocains à l'international.
4 piliers fondamentaux à consolider à court terme
Tout d'abord, la refonte du cadre légal. Celle-ci se fera via l'ouverture de la titrisation à l'Etat et à tous les acteurs économiques, la redéfinition du concept, la mise en place d'un cadre légal pour l'émission de Sukuk, ainsi que la possibilité de doter les FPCT de la personnalité morale. Le second pilier est relatif à l'adaptation des dispositions fiscales. Il s'agit là de l'exonération des FPCT de l'IS, de la neutralité et de la clarification du régime applicable en matière de TVA, ou encore l'exonération des droits d'enregistrement à la conservation foncière dans le cas d'achat/rachat d'actifs. Un troisième pilier concerne l'investissement et la liquidité. Sur ce point les professionnels proposent un ratio d'investissement indépendant pour les OPCVM, d'adopter le principe de transparence pour les actifs sous-jacents des FPCT pour ce qui est de l'assurance, ainsi que la création et l'animation d'un marché secondaire efficient pour doper la liquidité. Quant au refinancement, il existe la possibilité de mettre en pension des titres FPCT, outre leur prise en compte dans les opérations de prêt-emprunt de titres. Enfin, le dernier pilier relatif à l'information et à la formation, préconise d'instaurer un cadre d'échange avec les investisseurs et cela de façon régulière, notamment via des workshops. Dans cette optique, une amélioration des reportings investisseurs est prévue pour plus de transparence.
Point de vue
Khalid Safir, Secrétaire général du ministère de l'Economie et des finances.
L'élargissement du champ de la titrisation au Maroc, à travers la révision en cours de la nouvelle loi 33-06, devra permettre le recours en cas de besoin à l'émission de «sukuks» souverains par l'Etat, qui viendraient compléter les sources de financement du Trésor et permettraient l'élargissement du champ des investisseurs aux capitaux du Moyen-Orient et de l'Asie de l'Est. Parallèlement, le nouveau cadre légal permettra le développement des activités des banques participatives et de façon plus large de la finance islamique. Cette dernière demeure tributaire de l'émergence d'un nouveau compartiment obligataire conforme à la charia, à même de fournir aux banques des ressources pour le refinancement de leurs activités et aux investisseurs des placements de leurs disponibilités.
Cependant, l'introduction des nouveaux amendements exigera l'adaptation du cadre fiscal régissant la titrisation, afin de maintenir la transparence dont bénéficient actuellement les fonds de placement collectifs en titrisation. D'ailleurs, des propositions dans ce sens ont été introduites dans le projet de loi de finances 2013.
Hamid Tawfiki, Administrateur directeur général de CDG Capital Président de Maghreb Titrisation.
«Une réelle opportunité se dessine»
Les Echos quotidien : La titrisation est un moyen alternatif de financement intéressant. Pourquoi le produit ne prend-il pas encore au Maroc ?
Hamid Tawfiki : Comme tout nouveau produit, la mise en place de la titrisation prend plus de temps pour s'installer dans le circuit économique et financier et pour que les intervenants dans ce marché puissent comprendre les tenants et les aboutissants de cet outil de financement. Il n'y a pas que les sociétés qui peuvent titriser leurs actifs, les investisseurs sont également concernés. Cela dit, l'intérêt est fort présent, mais parallèlement, il faut en permanence fournir un effort pour expliquer, former et vulgariser davantage le concept. D'ailleurs, les Intégrales de la finances ont été initiées dans ce sens, pour que les intervenants appréhendent mieux l'intérêt et qu'ils soient au même niveau d'information et de formation.
La nouvelle loi en cours de discussion apportera-t-elle une nouvelle dynamique à ce marché de la titrisation ?
La loi a créé de nouveaux degrés de liberté. En d'autres termes, elle permet à de nouveaux intervenants d'intégrer le marché de la titrisation, notamment les sociétés de droit privé ou encore l'Etat. Egalement, elle se voit plus flexible avec l'intégration de nouveaux produits tels que les sukuk. C'est en gros ce qu'apporte la loi. On profitera certes de cette nouvelle ossature réglementaire pour encore intensifier la pédagogie auprès des différents intervenants.
Dans une logique d'internationalisation, peut-on s'attendre à ce que des intervenants étrangers sollicitent ce marché ?
Bien sûr. Depuis sa création, Maghreb Titrisation a établi des relations avec des entités en Afrique, plus spécialement en matière de conseil. Aujourd'hui, il y a une réelle opportunité qui se dessine. La mise en place d'une plateforme innovante de financements structurés au Maroc contribuera au rayonnement de Casa Finance City (le hub marocain de la titrisation et des sukuk pour l'Afrique). Cependant, pour toute activité d'export, il faut tout d'abord asseoir une base nationale solide notamment en matière règlementaire, ainsi que développer le produit sur le marché local. Cela donne plus de crédibilité au produit lorsqu'on est dans une démarche d'exportation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.