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Benkirane à l'épreuve des réformes
Publié dans Les ECO le 18 - 01 - 2013

La spontanéité du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, rend une entrevue avec lui à la fois intéressante et enrichissante. Point de langue de bois et encore moins de réponses évasives, le patron de l'Exécutif a une réponse à toutes les questions, y compris celles qui paraissent les plus gênantes. Cependant, l'homme a manifestement un faible vis-à-vis de sa majorité. Il considère que la divergence des opinions est de nature à renforcer les rangs de la coalition gouvernementale, pour peu qu'elle soit constructive. En outre, il s'interdit de «s'égarer dans un registre de jugement des intentions» et se refuse de commenter les sorties médiatiques du frère-ennemi Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal. N'ayant pas riposté aux tirs croisés de Chabat, à la limite des menaces et même de la dissidence, l'homme n'est pas près de faire le show sur ce registre. Eprouvé par un premier exercice épuisant, 2013 le préoccupe tout autant, que ce soit pour les chantiers en cours que pour les risques qui guettent l'économie du pays.
Rétrospective 2012
L'an I de l'Exécutif était on ne peut plus agité. Polémiques, clashs sous la coupole, accusations réciproques, poches de résistance, etc. D'aucuns diront que cela va dans le sens d'une année d'apprentissage de la gestion des affaires et d'une rupture du mode de gouvernance. D'autres, accusateurs aguerris, voient en cette majorité une équipe dominatrice, vantant son succès électoral et méprisant certaines dispositions constitutionnelles, comme les droits de l'opposition. Dans le même registre, le bilan économique et social divise les Marocains, entre ceux qui crient à la destruction du pouvoir d'achat des couches les plus défavorisées, allusion faite à l'augmentation des prix à la pompe et ceux qui énumèrent les réalisations du gouvernement en à peine quelques mois (détails ci-contre).
Régionalisation, une priorité
La question qui taraude aussi bien hommes politiques qu'opérateurs économiques est bien celle de l'organisation des élections communales. Cette échéance tient en haleine les partis politiques et met certains opérateurs économiques en mode stand-by et pour cause. Les présidents de communes sont des donneurs d'ordre importants vis à vis des entreprises publiques et privées et donc un stimulateur d'une dynamique économique régionale en quasi panne depuis presque un an. Il ne faut pas oublier aussi que la tenue des élections permettrait l'harmonisation de la Chambre des conseillers avec le texte constitutionnel de 2011. Toutefois, le chef de gouvernement paraît se trouver entre le marteau et l'enclume. Il s'agit soit d'organiser sans délai les communales, mettant ainsi toutes les chances de son côté de les gagner, tout en sachant qu'une telle organisation freinerait la cadence des réformes, soit de prioriser certaines reformes par rapport à ces élections. Pour Benkirane, le choix est vite fait. «Un méga-projet comme la régionalisation qui conditionne l'avenir du pays ne peut être un sujet de politique politicienne. Ainsi, la priorité sera donnée aux lois organiques de la régionalisation». En d'autres termes, les prochains mois verront un travail «hard» de concertation, de commissions et un effort de synthèse avant de faire aboutir des lois donnant âme et vie à la régionalisation. Dans cette ambiance, il ne faut pas s'attendre à l'organisation des communales avant octobre 2013, date annoncée par le ministre de l'Intérieur et qui paraît difficilement réalisable, vu les contraintes précitées.
Caisse de compensation, le défi
S'il y a un sujet qui tiendra les Marocains en haleine, c'est bien celui de la Caisse de compensation. Selon le chef de gouvernement, «les subventions ont atteint un niveau insoutenable, à 53 MMDH et si demain le cours du baril dé pétrole atteint un record de 150 USD/baril, ce niveau pourrait atteindre plus de 70 MMDH». Le ton est donné et le travail a déjà été entamé. «L'objectif est la maîtrise du coût de compensation en cantonnant l'enveloppe des subventions à un niveau ne constituant nullement un fardeau pour le budget de l'Etat, le renforcement de l'investissement, la réorganisation des secteurs subventionnés et leur préparation à la libéralisation et à la compétitivité», souligne Benkirane. Une approche participative a été adoptée pour réussir la mise en œuvre et l'adhésion de la majorité des Marocains à cette réforme, Pas moins de 40 réunions entre différents intervenants ont été organisées pour prévoir les différentes étapes de réalisation et préparer une étude d'impact et les scénarios envisageables. Ce travail de préparation nécessitera encore quelques mois et la mise en œuvre d'une réforme aussi importante ne peut être engagée sans l'aval royal.
CGEM-Gouvernement. Je t'aime, moi non plus !
Après un début en fanfare entre la CGEM, sous la présidence de Mohamed Horani et le gouvernement, l'avènement de la patronne des patrons, Miriem Bensalah s'est présenté sous d'autres auspices. Et pour cause, le projet de loi de finances 2013 n'a pas été vu d'un bon œil par le patronat. Miriem Bensalah, défendant les intérêts des adhérents de la CGEM, est montée au créneau pour dénoncer «des mesures unilatérales sapant la compétitivité de l'entreprise marocaine». Cela n'a pas manqué de surprendre le gouvernement, qui n'a pas compris cette attitude, qualifiée par une frange de la majorité de position politique. Quelques jours après, la CGEM signait des mémorandums avec plusieurs centrales syndicales. Un acte assimilé à un court-circuitage pur et simple de l'Exécutif. «Pas du tout», répond Benkirane, qui se dit prêt à soutenir l'investissement et l'entrepreneuriat. Il ajoute que «les mémorandums d'entente signés entre les patrons et les syndicats sont à encourager, puisqu'ils contribuent à la paix sociale et renforcent la compétitivité de l'entreprise». Voilà de quoi désamorcer une polémique, qui n'en était pas pas une.


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