Une page est tournée dans le dossier de Tamesna-GCM. En effet, c'est aujourd'hui à 11h du matin, dans le show room de GCM, que devrait avoir lieu la signature d'un mémorandum d'entente entre Général Contractor Maroc et l'Association Tamesna pour le développement et la solidarité (ATDS) présidée par Miloud Hachami. Un compromis qui a requis trois mois de négociations continues pour arriver, enfin, à satisfaire toutes les parties concernées. Ce document prévoit en effet un nouveau calendrier des travaux selon lequel les projets Hiba 1 et Hiba 5 (nécessitant le renouvellement des autorisations) seront lancés respectivement en janvier et juin 2010. Al Amal sera, quant à lui, livré en février 2010 à Al Omrane, tient à préciser Fathallah Berrada, repreneur des parts de Der Krikorian dans GCM depuis l'été 2009. Ce nouveau scénario met un terme au différend entre les deux partenaires et qui avait fini par mettre Al Omrane sur une piste de rupture avec GCM. En gros, le bras armé du ministère de l'Habitat avait carrément envisagé de procéder à la résiliation de la convention d'investissement pour la réalisation du projet Al Amal 1 (1.500 logements sociaux) et de prendre en charge sa concrétisation avec, comme date de livraison, début 2010. Ce schéma n'est plus de rigueur dans la configuration actuelle. Consensus tous azimuts Aussi, selon c-le mémorandum d'entente, l'entreprise GCM aussi bien que l'association s'engagent, chacun de son côté, à assumer les responsabilités qui relèvent de leurs domaines de compétence. Ainsi, si les deux parties se sont mises d'accord pour assister les clients des projets concernés, l'ATDS, pour sa part, a pour mission supplémentaire de trouver des solutions aux clients qui veulent céder leur appartement, selon une source proche du dossier. Qu'en est-il des garanties financières dont «l'insuffisance» n'était pas du goût du holding Al Omrane? «Nous avons dépassé ce stade de discussions. Il n'y pas de problème à relever à ce niveau. Tout est rentré dans l'ordre», tient à souligner Fathallah Berrada. Pourtant, c'était l'une des questions qui avaient fini par faire monter au créneau l'inspection générale de l'Habitat, menaçant par moments de porter l'affaire devant la justice. Aujourd'hui, aucune partie n'évoque le sujet. «L'essentiel est d'arriver à protéger les droits des 1.400 clients qui étaient en détresse», se contente d'avancer une source proche d'Al Omrane. Si ce n'est pas une happy-end, en tout cas, cela y ressemble beaucoup ! Flash-back Les premiers rebondissements dans l'affaire opposant les responsables de Général Contractor Maroc à certains de ses clients remontent à mai 2009. C'est à cette date que les premiers clients de GCM ont pris l'initiative de médiatiser l'affaire en dénonçant de grands retards dans les livraisons de leurs logements dans la ville nouvelle de Tamesna, située à quelques kilomètres de la capitale. À la rentrée, l'affaire a pris l'allure d'un grand scandale, alimenté par des arrêts de travaux nets sur certains chantiers. Quelque 1.500 logements sociaux sont concernés via une convention d'investissement entre Al Omrane et GCM et 4.500 autres unités réalisées par GCM à titre privé. La reprise de la totalité des actions par le financier Fathallah Berrada donne une nouvelle tournure au dossier, qui prendra trois mois supplémentaires avant d'aboutir à un dénouement qui a l'air d'arranger toutes les parties concernées.