Le Maroc fait partie des pays arabes où les salaires sont au plus bas. C'est en tout cas ce qu'a révélé une étude menée par Bayt.com et le cabinet d'études YouGovSiraj. Comme dans les études précédentes, les salariés les moins bien payés de la région sont ceux des pays d'Afrique du Nord (Algérie, Egypte et Maroc). Toutefois, le nombre de cette catégorie de salariés a considérablement chuté. En 2009, 50% des salariés algériens gagnent un salaire inférieur à 500 dollars contre 54% l'année d'avant. Au Maroc, 40% des salariés ont des revenus mensuels ne dépassant pas 500 dollars. Ce taux atteint 41% en Egypte. En parallèle, 2% seulement des Marocains gagnent plus de 8.000 dollars mensuellement. Le Maroc se place ainsi devant l'Egypte où 1% des salariés ont un salaire mensuel de plus de 8.000 dollars. Qatar est le pays qui paye le plus ses salariés Sans surprise, la région du Golfe se démarque par ses salaires élevés. 12% des professionnels à Qatar ont un salaire mensuel de plus de 8.000 dollars. Le pays occupe la première position devant les Emirats Arabes Unis avec 10%. Le Bahreïn et le Koweït viennent en troisième et quatrième position avec respectivement 7% et 6%. L'Arabie Saoudite vient en cinquième position, ex aequo avec Oman, puisque seulement 3% de leurs professionnels ont des salaires supérieurs à 8.000 dollars. L'étude intitulée démontre une disparité importante entre l'augmentation de l'indice du coût de la vie et l'évolution des salaires dans les pays arabes. Le record est détenu par la Syrie. Alors que son indice du coût de la vie a évolué de 28%, les salaires eux se sont contentés d'une légère hausse de l'ordre de 9%, soit une différence de 19%. Au Maroc, comme au Bahreïn, la différence enregistrée est de l'ordre de 14%. Le pays se classe donc parmi ceux où l'évolution salariale n'est pas réactive face à la réalité de la vie. Côté économies, aucune surprise. 50% des Marocains ayant participé à l'étude n'arrivent à se constituer aucune épargne. Le score est médiocre, si on prend en compte les réponses des Qataris et Omanais, dont respectivement 74% et 71% arrivent facilement à faire des économies.