Les Marocains résidant à l'étranger ont annoncé, mardi à Rabat, la constitution en cours d'un nouveau parti politique au Maroc. Priorité : défendre leurs droits de manière «plus sérieuse». Une nouvelle recrue dans le champ politique marocain : la Coalition pour la patrie (CPP). C'est ainsi que le comité préparatoire de cette instance désire appeler son parti politique, le premier du genre qu'initient les Marocains de l'étranger. «L'idée a germé depuis le discours royal du 9 mars dernier. Le CCME nous avait, à l'occasion, envoyé un petit questionnaire pour connaître notre avis, mais nous avions estimé que nous méritions plus que cela. Nous voulions une réelle représentativité, rallier les MRE et engager des actions. Nous avons alors constitué notre mémorandum que nous avions remis à la Commission Mennouni», explique Yahya Bensaïd, membre du comité préparatoire qui a présenté, hier à Rabat, la vision et les priorités de la CPP. N'allez pas croire que le parti se focalisera uniquement sur les MRE. Ses ambitions sont beaucoup plus importantes : «C'est un projet global que nous voulons construire ensemble dans le cadre d'une monarchie parlementaire. Notre mission ne sera pas axée sur les MRE, mais sur la société marocaine qu'elle soit au Maroc ou ailleurs. Notre parti vient combler un vide, car aucun parti politique marocain ne s'est réellement penché sur les questions de l'immigration. Si nous arrivons à réveiller les consciences (politiques) sur cette problématique, nous aurons relevé un défi», estime Saïd Idi Hassan, président du comité préparatoire. Et pour « réveiller les consciences », la stratégie de ce dernier est claire : rallier les bonnes volontés, imposer une charte éthique, et surtout barrer la route aux mains sales qui voudraient trouver refuge au sein de la CPP. «Nous sommes ouverts à toutes les suggestions, nous aspirons à représenter l'ensemble des Marocains de l'étranger et d'avoir des antennes régionales. Notre efficacité résidera d'abord dans le respect de l'éthique et nous nous refuserons, pour cela, que d'anciens politiciens au passé douteux viennent s'abriter sous notre toit», martèle le conseiller juridique de la CPP, Mohamed Chemaoû. Le dossier légalisant la naissance effective du parti sera bouclé fin 2011. Quelques mois pour tracer les grandes lignes d'un parti qui se veut être un pont pour les Marocains du monde. Le dossier légalisant la naissance effective du parti sera bouclé fin 2011. «Nous ne savons toujours pas quand les élections auront lieu : 7 octobre 2011 ou 23 mars 2012. Mais, ce qui nous importe, c'est de ne pas constituer notre parti dans une cocotte- minute. Nous comptons aujourd'hui 150 membres au comité préparatoire et si nous voulions doubler ce chiffre, nous l'aurions fait pour déposer rapidement notre dossier auprès des autorités. Notre ambition, c'est d'avoir un véritable parti politique !», tient à souligner Saïd Idi Hassan. La CPP, aux yeux de ses initiateurs, devra donner l'exemple d'une véritable démocratie où toutes les compétences et les catégories sociales, essentiellement les femmes et les jeunes auront un très grand rôle à jouer. «C'est avec la diversité qu'on s'enrichit. Dans les 33 partis politiques que compte actuellement le Maroc, les leaders et les membres sont tous des personnes âgées dont la vision remonte aux années 70. Nous voudrions ouvrir le champ aux jeunes, établir avec eux une stratégie politique qui leur appartient», assure Yahya Bensaïd. Le parti veut s'alimenter d'idées et non de tendances. «Notre parti n'est ni de gauche ni de droite et ne penche pas vers les islamistes. Nos membres forment une union attachée à la monarchie parlementaire islamique», précise le président du comité préparatoire. Si les idées sont claires, les moyens financiers, eux, ne le sont pas encore. En fait, la CPP se montre très pointilleuse sur cette question. «Nos moyens financiers seront les cotisations de nos membres et des dons que nous pourrions recevoir mais conformément au règlement et à l'éthique que nous mettrons en place. Nous affirmons que nous ne recevons aucune aide financière étrangère comme pourraient le croire certains», assure Mohamed Chemaoû. Le parti devra conquérir donc des sponsors auprès des investisseurs et des hommes d'affaires marocains dans l'objectif d'accomplir sa mission. La CPP a du pain sur la planche. J'espère que cette fois ci ces quelques lignes seront publiées ( je suis un peu inquiet ) Je pense qu'on ajoute encore de la confusion dans le champs politique national seulement ce parti à un positionnement un peu particulier. Je n'ai rien contre mais je pense qu'il faut prendre le temps de construire le parti avec une base assez forte de 1000 à 2000 membres pour le départ. Il doit aussi profiter pour intégrer une élite sans ça il sera voué à l'échec et contribuera au manque de visibilité dans le champ politique JE VOUS FELECITE DE CETTE INTIATIVE ET BONNE ROUTE Je suis résident á Málaga (España) et applaudi votre initiative. Ancien representant RAM et délegue CIME/ALMAJLISS, je souhaiterais vous accompagner dans ce défi. Vive le Maroc.