La présidente argentine Cristina Kirchner se prépare à sa réélection à la tête du pays. Bénéficiant d'un large soutien au sein de sa population, elle est donnée favorite à la présidentielle qui se tiendra en octobre prochain. La présidente argentine Cristina Fernandèz Kirchner se lance dans la course à sa propre succession. Elle a pris les rênes de son pays en 2007 succédant à son mari, Nestor Kirchner. Elle est ainsi devenue la première présidente élue de ce pays de l'Amérique latine. À 58 ans, l'ex-Première dame compte bien briguer un deuxième mandat. Cristina Kirchner, que les médias comparent souvent à Hillary Clinton, a su bâtir sa propre carrière politique aux côtés de son défunt mari. Diplômée en droit de l'Université de La Plata, elle exerça d'abord comme avocate avant d'embrasser une carrière politique. Excellente oratrice, elle se fait élire sénatrice de Buenos-Aires, la capitale argentine, en 2005. Deux ans plus tard, elle annonce sa candidature à la présidentielle de 2007 et la remporte dès le premier tour avec 45,23% des suffrages exprimés. Dès sa prise de fonction, elle met les bouchées doubles pour faire parler de son pays sur l'échiquier régional dominé par le géant Brésil. Sur le plan interne, Cristina Kirchner a pris de nombreuses mesures qui ont permis aux couches défavorisées de la population d'avoir un quotidien plus facile. Son gouvernement a conclu de multiples accords concernant l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail. Par rapport aux médias, le gouvernement a aussi pris d'importantes mesures, notamment l'approbation par le Sénat de la loi de dépénalisation des délits de calomnie lorsqu'il s'agit d'une affaire d'intérêt public. Reporters Sans Frontières (RSF) avait d'ailleurs qualifié ces mesures de « petite révolution médiatique ». Mais la perte de sa majorité au Parlement la même année va réduire sa marge de manœuvre. Elle bénéficie toutefois d'une bonne cote de popularité auprès de l'opinion publique. Sur le plan économique, le pays continue de se redresser de la crise sociale et économique de 2001 et 2002. Ce sont les importantes exportations du secteur agricole qui ont, en partie, assuré ce retour à la normale. Cristina Kirchner a également su tisser des liens bénéfiques avec son voisin brésilien qui représente un marché important de l'Amérique du Sud. En juin 2011, la première présidente élue de l'Argentine a annoncé sa candidature à sa propre réélection pour les élections . « Nous allons nous soumettre une fois de plus à la volonté du peuple », a-t-elle déclaré. Lors des primaires du 14 août dernier, Cristina Kirchner est arrivée en tête avec plus de 50% des voix. Elle dispose actuellement d'une importante avance sur son principal rival, le député de l'opposition Ricardo Alfonsin, ce qui lui permet d'espérer une large victoire finale lors de l'élection présidentielle qui aura lieu le 23 octobre prochain. Selon les sondages qui lui prédisent une victoire à plus de 45% dès le premier tour.