Mondial 2030 : Justice rapide et alcool encadré dans les stades marocains    Cyclisme : Kharbouchi et Mahah participent à stage international    Karl Toko-Ekambi à la RS Berkane ? L'idée séduit déjà    Morocco's young innovators compete in WRO Open Europe with groundbreaking robotics solutions    DP World lance le service maritime Atlas reliant le Maroc au Royaume-Uni et à l'Europe    Aïd Al-Mawlid : Le roi Mohammed VI présidera une veillée religieuse à Rabat    Maroc : Nabil Benabdellah dans l'Est de Libye, contrôlée par Khalifa Haftar    Kénitra : Les forces marocaines et américaines célèbrent la remise des diplômes EOD 3+    USA : la foudre déclenche des feux de forêts ravageurs en Californie    Création du Groupe d'amitié Equateur-Maroc à l'Assemblée nationale équatorienne    Maroc : L'ambition sportive à l'épreuve des urgences sociales    Flux net des IDE : Les Emirats arabes unis, premier pays investisseur au Maroc en 2024    Coureur d'origine marocaine, Mohamed Attaoui réalise le record d'Espagne et le 3e meilleur temps de l'histoire sur 1000 m    Ecuador's National Assembly forms interparliamentary friendship group with Morocco    DP World launches Atlas maritime service linking Morocco to UK and Europe    Corredor de origen marroquí, Mohamed Attaoui logra el récord de España y el tercer mejor tiempo de la historia en los 1000 m    Rentrée universitaire 2025-2026 : Tensions autour des admissions en master    Santé : le ministère annonce l'intégration automatique des diplômés infirmiers    The Jazz au Chellah festival relocates and becomes Jazz à Rabat    La montée et la chute de la Maurétanie, un royaume amazigh oublié    Biennale de Venise : L'animation marocaine sous les projecteurs internationaux    Le prince héritier Moulay El Hassan inaugure à Rabat le stade prince Moulay Abdellah rénové    L'Office national marocain du tourisme engage une vaste consultation pour affiner sa stratégie de promotion qui concerne «le transport aérien, la distribution, l'image et la numérisation»    Le Maroc, sous la conduite du roi Mohammed VI, réaffirme au Caire son attachement à la paix et condamne les mesures israéliennes    Agadir : Qui est le nouveau président de l'université Ibn Zohr    Grand stade de Tanger : STAM-VIAS et Lamalif retenus pour les travaux de voirie et d'éclairage    OMPIC : 56.611 entreprises créées en six mois    Maroc–Turquie : un nouvel élan pour les échanges commerciaux    Le Maroc importe 89 700 tonnes de blé russe en août pour 211 millions de dirhams, un volume accru de moitié par rapport à l'an passé    Taxe carbone et filières stratégiques : comment le Maroc se positionne sur le marché euro-méditerranéen des énergies propres    Le Caire : Bourita s'entretient avec son homologue égyptien    Portugal : deuil national après le déraillement meurtrier d'un funiculaire à Lisbonne    La victoire de la Chine sur le fascisme en images à Rabat    Les températures attendues ce jeudi 4 septembre 2025    Qualifications du Mondial-2026 (7è j/Groupe E) : Face au Niger, les Lions de l'Atlas cherchent à maintenir le cap    LdC : l'OM écarte Amine Harit et inscrit Nayef Aguerd et Bilal Nadir dans sa liste européenne    Le PL sur les indemnisations des victimes d'accidents de la route approuvé en Conseil de Gouvernement    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Honolulu, capitale d'Hawaï, accueille une exposition consacrée au Maroc culturel des années 1930    La Chine réplique à Washington : la lutte antidrogue est une priorité nationale et nous ne sommes pas la source du chaos mondial    Tan-Tan: Lancement de l'opération de sélection et d'incorporation des appelés au service militaire au sein du 40è contingent    Belgium Moving Toward Recognizing Morocco's Sovereignty Over the Sahara by the End of 2025    Lutte contre la corruption : Le Sénégal protège ceux qui dénoncent    Biens publics : l'INPBPTM dénonce un détournement de fonds    Régionales 2025. Le Cameroun fixe la date    Œuvres d'art : Tanger accueille une vente aux enchères publique de Monsieur C    Cinéma : le FIFM lance un programme pour structurer son soutien    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La fougue latino de Nino Mekouar
Publié dans Le Soir Echos le 25 - 01 - 2012

Nino Mekouar, jeune guitariste qui brasse le flamenco avec le smooth jazz, s'est produit vendredi soir à l'auditorium du Twin Center, accompagné de son quartet. Entretien avec un passionné du flamenco.
Nino Mekouar lors de son concert vendredi soir, à l'occasion de la sortie de son album  Daydream .
Religieusement penché sur sa guitare, Nino Mekouar a revisité les partitions de son nouvel album Daydream, sorti en novembre 2011. Accompagné du bassiste Hermann Doh, du batteur Rémi Sambale et du guitariste Réda Benabou, il a plongé l'audience dans une ambiance aux inflexions flamenco funk, légèrement jazzy, puisant dans un répertoire aux doux emportements latins. Un concert mélodieux et agréable qui en dit long sur ses influences musicales. Entre flamenco puro et flamenco nuevo, cet autodidacte s'est inspiré de sa propre cuisine musicale pour séduire les mélomanes.
Religieusement penché sur sa guitare, Nino Mekouar a revisité les partitions de son nouvel album Daydream, sorti en novembre 2011. Accompagné du bassiste Hermann Doh, du batteur Rémi Sambale et du guitariste Réda Benabou, il a plongé l'audience dans une ambiance aux inflexions flamenco funk, légèrement jazzy, puisant dans un répertoire aux doux emportements latins. Un concert mélodieux et agréable qui en dit long sur ses influences musicales. Entre flamenco puro et flamenco nuevo, cet autodidacte s'est inspiré de sa propre cuisine musicale pour séduire les mélomanes.
Comment êtes-vous venu à la musique ?
Je suis un autodidacte et j'ai commencé à jouer quand j'avais 15 ans. Je jouais au début pour le plaisir, puis petit à petit les choses prenaient une tournure professionnelle. J'ai passé beaucoup de temps à essayer d'assimiler la théorie musicale. Je jouais des reprises dans les petites salles et quelques morceaux bruts de mes compositions, jonglant entre mes influences de flamenco pur et de flamenco moderne.
Pourquoi avez-vous choisi ce genre de musique, le flamenco mêlé au smooth jazz ?
Je me suis pris de passion pour cette musique, un phénomène qui s'est développé naturellement. Je fais partie des musiciens non espagnols qui reprennent ce genre de musique à leur manière, comme le Canadien Jesse Cook.
Je ne suis pas dans la mouvance du flamenco puriste mais je le fusionne avec d'autres influences, en l'occurrence le smooth jazz.
Trois titres dans mon album s'inscrivent dans la lignée du flamenco pur, dont Querido Amigo Vicente, mélodie mélancolique et libre qui rend hommage au grand Vicente Amigo.
Comment est né votre premier album Day dream  ?
J'ai commencé à composer cet album il y a huit ans, et je l'ai enregistré deux fois avant l'aboutissement final, en novembre 2011.
L'album n'était pas assez riche et ne me satisfaisait pas. J'y suis accompagné par le guitariste Réda, le batteur Rémi et le bassiste Hermann, deux excellents musiciens ivoiriens que j'ai rencontrés lors d'un concert au Mazagan. Ils ont un groove excellent, comme tous les bassistes afro-américains. Je cite Richard Buena, Marcus miller, ou Victor Wooton.
Pourquoi n'y-a-t-il pas de touche orientale dans votre album ?
C'est voulu. J'aime beaucoup la musique orientale et j'ai beaucoup d'influences au niveau de la musique arabe, mais j'ai choisi de ne pas les intégrer complètement dans cet album. Je n'y ai inséré qu'une seule partition, Granada, que j'ai jouée avec le luthiste Yassine Chraibi. Mes prochains albums seront sûrement dans une tonalité plus orientale.
Vous avez fait des études d'économie et de communication. Pourquoi avoir choisi de ne pas vous consacrer entièrement à la musique ?
J'étais un peu confus mais la réalité du terrain commande que c'est extrêmement dur de vivre de la musique. Je me mobilise et je fais ce que j'ai à faire, et je me consacre à ma musique tout en pratiquant d'autres activités professionnelles, en rapport avec mes études. Il est dommage que ce métier ne soit pas mis en valeur au Maroc. Et l'inconvénient de cette situation est simple : ne pas pouvoir concurrencer les musiciens qui ne se consacrent qu'à la musique, particulièrement ceux à l'étranger.
Le flamenco vu par Nino Mekouar
Lors de notre entretien, Nino, véritable féru de cette musique immortelle venue des contrées hispaniques, a partagé avec nous ses connaissances sur le genre. Le flamenco est né de la souffrance du peuple gitan, d'où son timbre mélancolique, signe de solitude qui se traduisait souvent par les danses individuelles et fougueuses des gitans. Les gitans, persécutés à l'époque de l'expulsion des musulmans de l'Andalousie, se cachaient dans les grottes où ils chantaient et jouaient leurs peines, s'accompagnant du claquement des mains, et des pieds. C'est le flamenco puro, ou le flamenco traditionnel. Plus tard, le flamenco nuevo ou flamenco moderne fut introduit par le père fondateur de cette musique, Paco de Lucia, qui brassa le flamenco classique avec le jazz, et introduisit les instruments modernes dont le piano, la basse et le cajon. D'autres variantes plus entraînantes du flamenco furent introduites, dont la buleria, flamenco festif au rythme endiablé. Le bailé (danse), le canté (chant flamenco) et le toqué (guitare), ainsi que la taranta et souleria font partie du jargon que vous entendrez souvent dans les milieux où foisonne ce genre de folklore.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.