Il a fallu attendre la tenue de la 5e édition de la Conférence sur les énergies renouvelables dans la région MENA (Menarec 5) pour s'enquérir enfin du deadline prévu afin de boucler les préparatifs de la 1ère phase de la centrale solaire de Ouarzazate, à savoir l'annonce du résultat de l'appel d'offres. L'adjudicataire du projet intégré d'énergie solaire à Ouarzazate sera connu dans quelques semaines. A en croire le ministre Douiri… l'adjudicataire de ce projet intégré d'énergie solaire sera connu dans les quelques semaines. ‘' Nous en sommes au stade de finalisation…'', a-t-il annoncé mardi à Marrakech, lors d'un point de presse à l'occasion de la Menarec 5 qui se tient les 15 et 16 mai 2012. Le retard pris au niveau du résultat de l'appel d'offres initialement attendu pour fin septembre 2011 devrait sans doute pousser plus loin la date effective de lancement des travaux, alors que l'entrée en service de la première phase est prévue pour 2014. La synergie pour développer l'énergie La Menarec se veut donc le cadre le plus approprié pour promouvoir les projets de « partenariat et de coopération optimisés «, pour reprendre les propres termes du ministre kdès lors que le développement des énergies renouvelables reste, dans une large mesure, conditionné par la nécessité de se regrouper en synergie facilitant la réalisation d'économies d'échelles au niveau régional. Outre la taille critique des unités de production, la capacité de production et de stockage, le savoir-faire utilisé… sont autant d'enjeux qui limitent le développement des énergies renouvelables. D'où la question sur la pertinence des choix énergétiques à propulser.'' Il n'y a pas de religion en matière de choix d'énergie n ; le choix s'effectue à travers une modulation de la puissance ‘', tient à expliquer ce haut responsable au ministère de l'Energie. La puissance électrique pose elle aussi le problème de sa gestion en période de pointe. Ce qui oblige l'industrie nationale à développer la capacité de stockage. Il est aussi un autre facteur de blocage, cette fois de taille, à savoir le coût de production. A titre d'exemple, le coût de production marginal du polysilicium (utilisé pour la production entre autres de cellules photovoltaïques) coûte aux industriels plus de 25 dollars le kilo. Avec ce coût, plusieurs producteurs se sont vus obligés de fermer boutique, plus encore l'absence de taille critique a contraint Masdar, compagnie émiratie spécialiste des énergies renouvelables, à abandonner son projet de production de panneaux solaires. Dans la foulée de ses enjeux stratégiques, Menarec 5 tombe a pic. l'objectif du Maroc est donc de relancer les échanges en matière d'énergies renouvelables après une rupture de près de 5 ans (Menarec 4 avait eu lieu en juin 2007, en Syrie). Douiri croit en fait que la demande européenne s'est exprimée trop tôt. ‘' Menarec 5 aurait plus d'impact en matière de coopération technique et financière ‘', souligne-t-il. d'ailleurs 2012 est proclamée Année des énergies renouvelables. Bien que les arbitrages en faveur des énergies renouvelables se font sentir encore tardivement à l'échelle internationale, comme l'atteste le niveau élevé des subventions allouées aux énergies fossiles, les mécanismes de financement posent problème. C'est d'ailleurs l'un des points cruciaux a débattre lors de cette rencontre d'envergure : peut-on dépasser la dichotomie entre «prix de rachat garanti» et «financement des projets'' A noter enfin qu'a l'échelle de la région MENA et pendant la période 2004-2011, «37 % des projets ont été financés sur bilan, 36 % à travers des prêts confessionnels de banques, 16 % de dettes commerciales, 9 % en fonds propres, 2 % sous forme de dons» peut-on lire dans un document. * Tweet * * *