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« Il n'est pas question de tomber dans le piège d'Alger » | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 22 - 05 - 2012

Géo-politologue, le Dr Cherkaoui Roudani explique dans cet entretien accordé au « Soir échos » les raisons et les conséquences de la décision marocaine de retirer sa confiance à l'envoyé spécial de l'ONU au Sahara. Dr. Cherkaoui analyse également la position algérienne et comment compte-t-elle investir cette décision pour détourner le regard de la communauté internationale du recul démocratique dont elle souffre.
Roudani-Cherkaoui
Comment Christopher Ross a-t-il tenté de boycotter les efforts du Maroc ?
La décision du Maroc de retirer sa confiance à l'émissaire des Nations unies au Sahara, Christopher Ross, est légitime et souveraine. Ross a été subjectif en soutenant les adversaires de l'intégrité territoriale. Il a cherché à embourber le processus de négociations enclenché par Peter Van Wallsum, son prédécesseur, écarté par l'Algérie. Dans sa manière de concevoir une solution, Christopher Ross n'a guère proposé une approche incitative à la résolution de ce conflit artificiel. Pire, il a voulu enterré, dans son dernier rapport, toutes les résolutions onusiennes qui n'ont cessé de concevoir le plan d'autonomie marocain comme l'unique proposition réaliste sur la table des négociations et constitue la base sérieuse et crédible de la solution. Dès lors, la prévarication de Ross a atteint un niveau intolérable. Il a montré son partialité et son manque d'objectivité. Sa prévenance envers l'Algérie n'est pas passée inaperçue. La réaction de l'Algérie, qui a déclaré son soutien aux « efforts » de Ross, après cette décision légitime du Maroc, montre que ce pays est partie prenante dans le conflit.
-Quelle analyse faites-vous de la position algérienne ?
Il est très important de constater que le soutien d'Alger à Ross après la décision souveraine du Maroc n'est qu'une façon d'internationaliser le conflit au vu des derniers développements qu'a connue la scène politique algérienne. N'oublions pas que l'Algérie n'a pas hésité à barrer la route de Peter Van Walsum lorsqu'il déclarait dans son rapport que « que l'indépendance du Sahara n'est pas une option réaliste ». Par conséquent, l'adoption à l'unanimité des membres du Conseil de sécurité de la dernière résolution 2044, en dépit des manigances des adversaires, qui ont inlassablement essayé d'élargir les prérogatives de la MINURSO pour contrôler les droits de l'homme dans les provinces sahariennes du Maroc, doit inciter notre pays à continuer dans la démocratisation de ses institutions. Il n'est pas question de tomber dans le piège d'Alger qui cherche à tout prix de discréditer l'élan qu'a connue la démocratie marocaine après le discours du 9 mars.
Pensez-vous que le plan d'autonomie risque de perdre de sa crédibilité au plan international?
La dernière résolution onusienne 2044 ainsi que les développements qu'enregistre la région du Sahel et l'Afrique Subsaharienne ont conforté la proposition marocaine d'autonomie. L'Algérie, elle, cherche toujours à créer un « Etat lige » dans la région. La situation géopolitique et de dislocation dans laquelle s'engloutissent plusieurs pays africains, outre la menace terroriste qui plane sur la région, confortent l'irréversibilité du choix de la communauté internationale au plan d'autonomie proposé par le Maroc. La France et sous le nouveau gouvernement de François Holland n'a pas hésité à se prononcer pour le plan d'autonomie comme unique solution réaliste et réalisable. L'ensemble de la communauté internationale partage la même approche qui les a d'ailleurs poussées à condamner fermement la tentative d'indépendance d'Azawad au nord du Mali. La dislocation et la distorsion dans la région du Sahel peuvent favoriser l'émergence des groupuscules terroristes. Le séparatisme est subséquemment synonyme de terrorisme.
Que gagne l'Algérie ?
L'Algérie cherche par tous les moyens de discréditer le plan d'autonomie proposé par notre pays sur le plan régional et international. Outre le fait de chercher à internationaliser le conflit, l'Algérie veut discréditer le processus démocratique marocain. Les dernières élections législatives qui ont renforcée le pouvoir du FLN peuvent constituer un point d'inflexion vers une radicalisation de certaines forces politiques marginalisées. L'Algérie en prenant une telle position vis-à-vis la décision du Maroc veut aussi détourner les yeux de la communauté internationale sur la régression démocratique que connait le pays, mais aussi, de la situation catastrophique des séquestrés dans les camps de la terreur à Tindouf. La plus récente des tragédies qui montre une violation flagrante des droits de l'homme sous les yeux de l'Algérie est l'assassinat de Bechri Sid Ahmaed Zein et de trois autres personnes dans une demeure située à Bir Mogreine.
Comment le Secrétaire général de l'ONU devra-t-il réagir à ce rebondissement ?
Un envoyé spécial dans le sens et l'essence de sa mission, c'est rapprocher les avis et faire avancer les négociations tout en restant neutre et impartiale. Christopher Ross et depuis le commencement de sa mission n'a cherché qu'à nuire aux résolutions onusiennes votées à l'unanimité lorsqu'il y avait Peter Van Walsum. Autre chose essentielle : le HCR et plusieurs ONG qui ne cessent de réclamer le recensement des séquestrés dans les camps de Tindouf. Le laxisme de Ross est irresponsable et montre une autre fois un déséquilibre flagrant dans la manière d'arbitrer le dossier. De fait, le SG de l'ONU ne peut s'opposer à la décision souveraine du Maroc dictée par sa volonté de mieux éclairer le chemin des négociations afin d'en finir avec ce conflit artificiel.
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