L'Association Marocaine pour le développement et la Diplomatie Parallèle a organisé les 27 et 28 juillet à l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication à Rabat, la première rencontre sur la diplomatie non gouvernementale au Maroc. Les débats se sont focalisés sur le rôle que doivent jouer les ONG et les MRE dans cette nouvelle démarche. La rencontre de l'AMADIP, les 27 et 28 juillet à Rabat sur la diplomatie parallèle, a été marquée par la participation du ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi. La diplomatie ne devrait pas seulement être l'apanage des pouvoirs publics. Les acteurs non-étatiques ont aussi droit au chapitre. C'est pour conscientiser ces derniers sur ce fait que l'Association marocaine pour le Développement et la diplomatie parallèle ((AMADIP) a organisé la première rencontre sur la diplomatie publique intitulé : « Vers une nouvelle vision de la diplomatie publique ». « On a constaté qu'il y a un manque de dialogue sur la question de la diplomatie publique et le rôle que doivent jouer la société civile et les organes non- gouvernementaux dans la promotion et la défense des intérêts du Maroc à l'étranger. Cette rencontre a pour objectif de rassembler les acteurs locaux, notamment la société civile les Marocains du monde pour évaluer l'état de la diplomatie publique marocaine, et d'émettre des recommandations concrètes pour une nouvelle vision de la diplomatie parallèle », confie Karima Rhanem présidente de l'AMADIP. Thématiques Ce premier rendez-vous a enregistré la participation de nombreuses personnalités diplomatiques, politiques, médiatiques, et de la société civile. Différentes thématiques ont été abordées, notamment les perspectives et les enjeux de la diplomatie non gouvernementale, le rôle des Marocains du monde dans le renforcement de la diplomatie parallèle, et l'apport des Think Tank. Des Marocains, venus des Etats-Unis, de la France et de l'Espagne ont montré, à travers des projets, leurs expériences menées pour la promotion des intérêts de l'image et des valeurs du Maroc à l'étranger. Qui dit diplomatie, évoque implicitement la notion de communication. D'où, l'urgence d'adopter une bonne approche dans la diffusion des flux informationnels. « Les médias jouent un rôle primordiale au niveau de l'influence de l'opinion publique. D'où l'urgence de conscientiser les acteurs médiatiques et de former les acteurs de la société civile aux techniques de communication a travers notamment les réseaux sociaux », fait remarquer Karima Rhanem. Perspectives Les organisateurs ne comptent pas se limiter à ce coup d'essai. Ils ambitionnent de mettre en place d'autres projets pour accompagner leur nouvelle vision de la diplomatie. L'AMADIP souhaite, de concert avec d'autres associations « qui partagent les mêmes valeurs », ouvrir une académie marocaine de la diplomatie publique qui se spécialisera dans la formation à la diplomatie parallèle à travers la persuasion et l'argumentation. Elle prévoit aussi la création d'une chaîne de télévision sur Internet pour promouvoir les échanges sur la diplomatie publique et d'organiser chaque mois des débats avec des experts marocains et internationaux pour aborder des thématiques qui touchent le Maroc et d'autres pays, avec l'objectif de favoriser l'échange interculturel. L'AMADIP a été portée sur les fonts baptismaux en février dernier. Son objectif reste la promotion des valeurs du Maroc par le truchement de la diplomatie non gouvernementale, pour consolider les liens d'amitié et favoriser, par le biais du dialogue interculturel, la la paix et la tolérance entre les peuples du monde. * Tweet * * *