Vous êtes ici : Actualités / A La Une / La Santé, un secteur handicapé Le « mouvement ANFASS pour la Démocratie et la citoyenneté » fait une sortie médiatique à l'occasion de la tenue des assises nationales de la santé, dont les travaux ont été ouverts hier lundi 1er juillet à Marrakech. Dans un communiqué intitulé « Secteur de la santé : Sortir des sentiers battus », le mouvement associatif dresse un état des lieux du secteur de la santé. D'emblée, il salue les réalisations accomplies dans ce secteur vital avant de critiquer les « dysfonctionnements ». Les politiques de santé menées depuis l'indépendance ont permis un certain nombre de réalisations indéniables dont la généralisation de la couverture vaccinale d'accouchements), la mise en place du régime de couverture médicale obligatoire, une production locale du médicament capable de subvenir à plus de 70% des besoins nationaux… Une charte nationale très attendue Malgré ces réalisations, le système de santé demeure handicapé par de nombreuses insuffisances », souligne-t-il. Il cite à ce sujet « les grandes disparités entre les milieux urbain et rural en termes d'offres de soins », « la concentration de l'offre de soin spécialisé autour des grands centres urbains », « absence d'une véritable politique nationale de la santé mentale et psychique », « absence d'une politique du médicament », la « lenteur du processus de mise en adéquation de l'arsenal législatif » et « le retard manifeste dans le domaine de la recherche lié aux sciences de la santé ». Le mouvement appelle à la mise en place d'une stratégie nationale pour promouvoir le secteur de la santé. Pour rappel, les assises de la santé organisées par le ministère de la Santé sous le thème de la nouvelle gouvernance dans le secteur se poursuivent jusqu'au 3 juillet dans la ville ocre. Les participants se pencheront à cette occasion à une série de thématiques dont « l'efficience des systèmes de financement et la gouvernance dans le secteur dans la santé », « les nouveaux défis de la santé publique face aux transformations morbides » ainsi que « la sécurité médicale ». Ces assises devraient être sanctionnées par des recommandations qui constitueront le fondement du projet de la charte nationale de la santé, celle-ci devant, en principe, définir les priorités principales de l'action sanitaire pour les trentaines d'années à venir.