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Mazaya : un souffleur guérisseur
Publié dans Le Soir Echos le 10 - 07 - 2013

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Mazaya, programme culturel et social qui offre aux enfants défavorisés l'occasion de se former à la musique classique et de s'insérer socialement, a clôturé son année scolaire lundi soir dans un concert réunissant trente-huit élèves. Porté principalement par la fondation Ténor, le projet a présenté les auditions de fin d'année de la première promotion des jeunes bénéficiaires du programme. Au centre culturel d'Agdal, l'heure était à l'émotion. Les performances se sont enchaînées sur une durée d'une heure et demie et les jeunes initiés sont passés du duo, de la musique de chambre, au quator en passant par les formations de chorale, faisant montre d'une sensibilité doublée d'une timidité qui a totalement attendri leur public.
Vers une visibilité professionnelle
Le projet socio-culturel, lancé en janvier 2012 par la Fondation Tenor, à but non lucratif, a pour mission de former ces jeunes âgés de 8 à 14 ans à une carrière liée à la musique. « Nous avons la chance d'être estampillés INDH, et d'être reconnus socialement », a déclaré le président de la Fondation Farid Bensaïd lors de la conférence de presse qui a précédé le spectacle. L'INDH (Initiative nationale pour le développement humain) a Salé, qui répertorie les familles dans le besoin au Maroc, propose des listes d'enfants à la Fondation qui sélectionne ceux prédisposés à une carrière musicale. « Le projet est né il y a un an et demi, et nous n'en sommes qu'au début », a poursuivi le président. « Le but est de trouver des débouchés professionnels pour ces jeunes défavorisés, en l'occurrence un musicien d'orchestre, un enseignant de musique, ou encore un membre d'un groupe de musique. La formation ne se réduit pas à la musique classique, mais offre un métier de technicien de musique. Le Maroc manque de jeunes musiciens talentueux, et nous ouvrons aux jeunes les voies de la musique universelle, j'entends la musique andalouse, le jazz, la musique orientale ou autre », a t-il précisé.
Un projet salutaire et thérapeutique
Le programme s'étale sur cinq ans et prend en charge les enfants du matin jusqu'au soir. Les trente-huit étudiants suivent une double formation à l'école internationale de musique et de danse de Rabat, qui les initie aussi bien à la musique qu'à l'alphabétisation et à la culture générale. Considéré comme un programme d'éducation informelle, reconnu cependant par l'état, il est organisé avec l'aide de la fondation Zakoura connue pour son expertise dans le domaine. Sans être un programme scolaire classique, il représente l'équivalent d'un certificat d'étude reconnu par le ministère de l'Education. Les jeunes apprennent initialement à jouer les instruments à vent, à savoir le violoncelle, l'alto, le violon et la contrebasse, qui sont plus faciles à apprendre, en attendant l'introduction de nouveaux instruments l'année prochaine.
Mazaya est une expérience fondatrice et salutaire pour ces jeunes qui apprennent à panser leurs plaies, à éduquer leur sensibilité et aiguiser leur spiritualité. « Les enfants, en majorité indisciplinés et toujours enclins à l'agressivité, deviennent de plus en plus calmes et sereins », note Nawfal Baizari, coordinateur de la fondation Ténor et assistant social. Selon le président de Tenor Group, « ces enfants n'avaient aucun objectif dans la vie et aucun espoir en un avenir professionnel. Les parents qui ne savaient pas comment orienter leurs enfants ni comment leur assurer un avenir, entrevoient maintenant une lumière. L'objectif de ce programme est de montrer à travers un métier culturel que l'avenir peut être lumineux, et que l'espoir n'est pas vain. La relève de l'orchestre philarmonique du Maroc sera peut-être eux ». Le programme prévoit de recruter cent enfants à Rabat et cent autres sur Casablanca : un projet de démocratisation prévu dans les trois ans qui viennent, et qui rappelle le projet de musique national « El Sistema », réalisé avec succès au Vénézuela. Lancé en 1975 dans un pays qui affiche un taux de criminalité des plus élevés, « El Sistema » est né d'une démarche visionnaire prônant une éducation musicale libre et immersive, susceptible d'influencer une société frappée par la pauvreté et de sauver des enfants cabossés par la vie. Le programme, judicieusement thérapeutique, s'est étendu à tout le pays avec plus de 380 000 enfants enrôlés. La plupart sont devenus des avocats, des professeurs, des médecins et des fonctionnaires. Les orchestres et les chorales, pilier du programme, ont contribué à donner un sens inouï à la solidarité, et à la lutte efficace contre la pauvreté et l'inégalité. Reste à savoir si le modèle de projet de musique national, à l'instar de l'exemple vénézuelien, est susceptible de connaître le même engouement chez nous.


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