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Pour l'intégration d'Ahidous dans les cursus académiques
Publié dans Le Soir Echos le 24 - 08 - 2013

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Comment est née l'idée de ce festival ?
Au moment où j'étais secrétaire d'Etat au sein du gouvernement d'alternance, il y avait une discussion avec le ministre de la culture de l'époque, M. Achaari, sur les arts populaires qui étaient menacés de disparition. Il fallait réagir pour éviter que tout un pan de notre histoire nationale tombe dans l'oubli et se perde pour les générations actuelles et à venir. Etant d'origine amazighe, je me suis toujours intéressé à Ahidous, un de nos arts séculaires immémoriaux. A cette époque, plus personne ne se sentait concerné par Ahidous, ni par d'autres traditions d'ailleurs. Aujourd'hui ça a changé, on fait appel aux troupes pour les fêtes ; même en ville. Lors de la première édition, nous avons eu du mal à trouver des artistes, mais dès la deuxième année, nous avons suscité de l'intérêt parmi les musiciens et les poètes et depuis, notre succès croît en même temps que notre notoriété. Aujourd'hui, nous sommes obligés de faire des sélections pour tenir dans la durée du festival. Nous recevons des demandes de toute la région. Depuis notre première édition, le soutien du ministère de la Culture a été constant, même si avec Mohamed Amine Sbihi, le ministre actuel, son implication personnelle fait la différence. C'est toujours une question d'hommes et de volonté.
Qu'en est-il de l'organisation ?
Le festival est organisé par le ministère de la Culture, la commune de Aïn Leuh et l'association Taymat pour les arts de l'Atlas, dont je suis le président. Taymat qui signifie confrérie, est un terme très utilisé en amazigh.
Pourquoi le choix de Aïn Leuh ?
Je suis originaire de Aïn Leuh et j'étais président de la commune. A l'époque, c'était la mode du travail en association entre le gouvernement, les communes et la société civile. Combinaison intéressante. Si le Souss est connu pour son Ahwach, Ahidous est une expression du Moyen et du Haut Atlas. Ahidous se retrouve donc sur 16 provinces, qui ont toutes participé cette année et où la tradition a repris vie.
Quelles sont les retombées pour la région ?
Elles sont importantes. Nous sommes dans des économies rurales. Grâce au nombre important de visiteurs, nous connaissons un regain d'activité substantiel. Les petits commerces s'animent. Il paraît qu'ils font la plus grosse part de leur chiffre annuel durant cette période. C'est donc important pour maintenir la région en vie et les gens sur place. Cependant, il manque des activités connexes. Les représentations ayant lieu le soir, il faut occuper les gens dans la journée par des activités touristiques et développer le tourisme de montagne pour compléter cette offre.
Et pour la musique ahidous ?
Je pense que nous pouvons parler de renaissance et d'intérêt accru. Je suis content de voir que la majeure partie des troupes sont plutôt jeunes, ce qui veut dire que la transmission fonctionne avec la prise de conscience. Aujourd'hui, tout le monde veut enregistrer et s'organiser. Notre association donne des cours de tifinagh pour aider les troupes. Quand un poète disparaît c'est toute sa production qui disparaît. S'il a eu l'opportunité de la transcrire, elle vient enrichir notre patrimoine culturel. C'est dans ce sens que j'ai demandé qu'on intègre Ahidous dans les cursus académiques.
Au vu du succès des dernières éditions, n'envisagez vous pas une réorganisation pour pouvoir accueillir les troupes
toujours plus nombreuses et les spectateurs ?
Je pense qu'il faut ouvrir le festival et la petite ville de Aïn Leuh ne peut pas abriter tout le monde, que ce soit les troupes ou les visiteurs. Nous avons fait un essai cette année à Ifrane qui a été un franc succès. Des troupes se sont produites sur place sans logistique particulière et la réception par le public a dépassé nos attentes. Pour l'an prochain en fonction des ressources disponibles nous pourrions en faire autant à Fès, Meknès et Azrou, c'est à dire les principales villes de rayonnement de l'Ahidous.
Pensez-vous que la relève est assurée et que la musique ahidous ne sombrera pas dans l'oubli ?
Je pense que compte tenu de l'intérêt grandissant des jeunes pour Ahidous, que nous revenons de loin et que son avenir est assuré. Reste toutefois à évoluer tout en gardant le cachet authentique et intégrer les évolutions pour intéresser les générations à venir afin de ne pas réduire Ahidous à une expression folklorique du passé. Ahidous est une composante de la culture marocaine. Il doit être davantage intégrée dans nos habitudes. La poésie amazighe est d'une grande richesse et d'une grande finesse. Si les gens apprennent l'amazigh, ils pourraient en saisir la beauté et se connecter avec l'origine de notre histoire. Certes nous pourrions commencer par traduire les plus beaux textes, mais comme dit le dicton, traduire, c'est trahir. En particulier lorsqu'il s'agit de poésie. La traduction peut être une étape, mais l'apprentissage de la langue serait mieux, d'autant plus que c'est facile d'apprendre une langue. J'en suis la preuve vivante… J'ai d'abord appris l'arabe à l'école, puis le français, puis l'anglais et l'allemand pour le travail….


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