La coopération avec le Maroc est exemplaire et en pleine expansion    Bilan de l'Exécutif: A la 2e Chambre, la majorité salue les réalisations, l'opposition pointe les "lacunes"    Forum MD Sahara : Débat de haut niveau sur les enjeux de l'Alliance atlantique    Omar Hilale expose les vertus de l'Initiative Royale pour l'Atlantique dans l'espace atlantico-sahélien    Abdellatif Hammouchi tient une série d'entretiens avec ses homologues espagnols    Casablanca: 2030, aux yeux des décideurs    Allal Fassi : Cinquante ans après, un héritage qui perdure    Voyages: le Maroc en tête des destinations étrangères au départ de la France    Hajj 1445: Le ministère a mobilisé les ressources nécessaires afin de garantir l'exécution optimale des missions de la délégation sanitaire marocaine (Ait Taleb)    Recherche et développement : Oracle annonce la création de 1.000 nouveaux emplois    Deep Tech Summit: L'UM6P et Open Startup International s'attèlent sur des actions d'accompagnement aux startups    Nadia Fettah sonne la cloche d'ouverture de la Bourse de Londres    Le Maroc a fait de l'agriculture un élément essentiel de sa coopération avec les pays africains    La plateforme Terraa se distingue au FoodTech World Cup    Hôtellerie : Booking étouffera-t-il les opérateurs ?    L'OIM facilite le retour de 161 migrants gambiens depuis la Tunisie    Afrique du Sud: La cour constitutionnelle examine une requête sur l'éligibilité de Jacob Zuma    Migration irrégulière : 133 candidats interceptés au sud-ouest de Tan-Tan    Préparatifs JO-2024 : Chakib Benmoussa préside une séance de travail avec le CNOM    Basketball national / Les POFF (J 1 et J 2) : Début de la deuxième phase du championnat    JO Paris 24/Football: La Guinée rejoint le contingent africain    Lancement d'une plateforme digitale pour les demandes de "carte de personne en situation de handicap"    Météo: les prévisions du vendredi 10 mai    Abdellatif Miraoui : « Cette Afrique, qui est en train de se développer à grands pas, a besoin de capital humain »    Teaser. Débats LVE: La génération Z et les compétences de demain    Covid-19: vingt-six nouveaux cas    Présentation du nouvel ouvrage « Terres Dangereuses » de Touria Oulehri à Rabat    Essaouira : "La Dolce Vita à Mogador" souffle sa deuxième bougie    Cinéma d'animation: Coup d'envoi à Meknès du 22e FICAM    Algérie : En précampagne électorale, Tebboune présente son bilan aux généraux de l'armée    Adoption du projet de décret sur la carte d'handicapé par le Conseil de gouvernement    OTAN : Cameron appelle les membres de l'Alliance à augmenter leurs dépenses militaires    Demi-finale League Europa Conférence : El Kaâbi finaliste et premier buteur de la compétition    Coupes interclubs de la CAF : Le règne sans partage des Nord-Africains, Berkane dans le gotha    NASA : Un astéroïde "de la taille de la Pyramide de Gizeh" va s'approcher de la terre ce jeudi    Tindouf : l'anarchie sous le patronage du polisario et de l'Algérie    Mondial féminin U17 : Arrivée au Maroc de l'équipe algérienne    Nairobi: Le Maroc au Sommet africain sur les engrais et la santé des sols    Des courts métrages marocains à la troisième édition du festival international "Fimto Art" du Caire    Algérie : Tebboune et Chengriha parle du Maroc comme principal menace    La Côte d'Ivoire modernise sa douane    Corée du Sud : Un demandeur d'asile marocain dédommagé à 7 500 $ pour traitement inhumain    Festival Meknès de la fiction TV 2024 : La SNRT remporte les meilleurs Prix    Angola. Les commissions nationales africaines de l'UNESCO se réunissent    Lever de rideau à Rabat sur le 29ème Salon international de l'édition et du livre    Tanger: cinq personnes interpellées pour trafic de drogue et de psychotropes    Effets secondaires d'Astrazeneca : première réaction officielle du gouvernement    Mawazine Rythmes du Monde 2024 : Un festival aux accents internationaux    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une grosse affaire à Kénitra : Avortement illégal et trafic de médicaments
Publié dans L'observateur du Maroc le 15 - 04 - 2024

Arrêtés en flagrant délit, les suspects ont été surpris, samedi dernier, par la police alors qu'ils pratiquaient un avortement sur une femme à l'intérieur d'un appartement appartenant à l'infirmier. Ce dernier a été par ailleurs identifié, par les enquêteurs, comme le principal suspect dans cette affaire. Cette opération a été menée conjointement par les éléments de la police judiciaire et les services de la Direction générale de surveillance du territoire (DGST).
La femme qui subissait cet avortement illégal a été transférée par la suite à l'hôpital pour recevoir les soins nécessaires tandis que les trois suspects arrêtés ont été placés en garde à vue à la disposition de l'enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent. Ceci dans l'objectif de déterminer les circonstances et les ramifications de ces actes criminels, indique une source sécuritaire.
Les perquisitions menées dans l'appartement où se déroulait l'avortement illégal, ont permis de saisir du matériel médical, des médicaments, des injections et une somme d'argent ainsi qu'un chèque au nom de la personne ayant subi l'avortement, ajoute la même source.
Avortement clandestin, l'hémorragie
On recense 800 avortements par jour au Maroc, dont 200 pratiqués dans des cabinets médicaux, indique en janvier dernier Khalid Aït Taleb, le ministre de la Santé. S'exprimant au parlement, ce dernier a indiqué que son département reste " intransigeant à l'égard des professionnels de santé qui pratiquent des avortements clandestins ". Véritable danger pour la vie et la sécurité des femmes, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la clandestinité est à l'origine de plusieurs drames.
De 600 à 800 avortements (voire plus ) sont clandestinement pratiqués chaque jour au Maroc.
Si les chiffres officiels évoquent quelque 200 IVG pratiquées chaque jour dans des cabinets médicaux, les associations féministes estiment, elles, que ces chiffres sont bien loin de la réalité. D'après ces dernières, de 600 à 800 avortements (voire plus ) sont clandestinement pratiqués chaque jour au Maroc. Après le décès tragique de la petite Meriem (14 ans) en septembre 2023, le débat social houleux à propos du droit à l'avortement a repris de plus belle au parlement, sur la place publique comme sur les réseaux sociaux. " Un nouveau drame qui était pourtant évitable si la loi marocaine n'incrimine pas l'avortement », s'insurgeait alors la Fédération des ligues des droits des femmes dans un communiqué rendu public jeudi 9 février 2023.
Loi et réforme
Insistant sur le droit et la liberté de choix des femmes, la fédération rappelle que la décision d'avorter est une affaire personnelle qui peut être motivée par plusieurs raisons mais qui peut sauver des vies et éviter des destins tragiques. Au-delà du droit à un avortement médicalisé sécurisé, la FLDF a renouvelé ses doléances par rapport au respect des libertés individuelles comme premier pas dans cette réforme.
L'article 490 est considéré comme la source du mal par les défenseurs des droits humains car incriminant les relations hors mariage. Il constitue l'un des obstacles majeurs à la légalisation de l'avortement
« Une réforme du Code pénal s'impose en urgence avec une reconsidération des libertés individuelles et la dépénalisation des relations hors mariage », insiste-t-on auprès de la fédération qui pointe du doigt l'article 490. Cette loi est considérée comme la source du mal par les défenseurs des droits humains. Incriminant les relations hors mariage, il constitue l'un des obstacles majeurs à la légalisation de l'avortement selon ces activistes.
Légalisation en suspens
Pour rappel, l'avortement est criminalisé par la législation marocaine. Il est autorisé uniquement dans le cas d'une grossesse menaçant la vie de la mère, comme stipulé par l'article 453. Dans le cas contraire, le Code pénal préconise un emprisonnement de six mois à deux ans et d'une amende de 120 à 500 dirhams pour toute femme « qui s'est intentionnellement fait avorter ou a tenté de le faire ou qui a consenti à faire usage de moyens à elle indiqués ou administrés à cet effet » et à toute personne ayant contribué par quelconques manœuvres ou pratiques (articles 454-458), y compris les professionnels de santé.
Déjà en 2016, un projet de loi a été présenté en faveur de l'élargissement de l'accès à l'avortement pour englober les cas de grossesses issues de viol et d'inceste ou de fœtus présentant des malformations congénitales. Un projet qui a été retiré par la suite à cause de la grande polémique qu'il avait provoquée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.