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Initiative sous haut contrôle
Publié dans L'observateur du Maroc le 12 - 11 - 2010

Afin de donner son expression tangible à cette démarche, Nous avons œuvré pour que le citoyen soit, à la fois, l'acteur, le moteur et la finalité même de toutes nos initiatives et tous nos projets de réformes et de développement. C'est dans cet esprit que Nous avons lancé l'Initiative Nationale pour le Développement Humain. D'ailleurs, Nous avons accueilli les premiers résultats enregistrés dans ce cadre avec une satisfaction qui n'a d'égale que Notre détermination à venir à bout des difficultés et des écueils qui viendraient à surgir. Aussi, avons-Nous décidé d'imprimer une nouvelle et forte impulsion à ce chantier de règne, en ayant constamment en vue :
1. La recherche d'une plus grande efficacité et davantage de réalisations. A cet effet, Nous appelons tous les acteurs à tenir compte, lors de la préparation des projets de l'INDH, de la spécificité de ceux-ci, tout en s'assurant de leur pérennité et de leur synergie avec les différents programmes sectoriels et les plans de développement communaux,
2. La nécessité de soumettre lesdits projets au contrôle et à l'évaluation, et veiller à donner corps aux recommandations de l'Observatoire national de l'INDH, et
3. L'impératif de se focaliser sur les microprojets, générateurs d'emplois et de revenus stables, surtout dans le contexte économique difficile actuel.» Discours royal Fête du Trône du 30 juillet 2009.
Le texte fondateur du projet de l'Initiative nationale de développement humain a dès le départ posé les principes de cette initiative. Il a aussi et surtout insisté sur la nécessité du contrôle et de l'évaluation. Ces deux aspects accompagnent tous les projets dès leur étude. Au départ, il faut étudier leur éligibilité selon les critères de l'INDH. Ensuite, il s'agit de suivre l'exécution des projets et s'assurer que les fonds qui lui ont été réservés sont bel et bien employés pour les objectifs de départ. Aucun projet n'échappe à ce processus. C'est pourquoi, les projets de l'INDH sont minutieusement suivis par deux instances : l'inspection générale de l'administration territoriale du ministère de l'Intérieur et l'inspection générale des Finances du ministère de l'économie et des Finances. Le contrôle ne peut pas être plus sévère que cela. L'objectif étant de faire bénéficier les populations cibles du bénéfice intégral des projets qui leur sont destinés. Depuis 2005, date de lancement de l'INDH, plusieurs rapports d'audit ont été établis par les deux organes cités auparavant.
«L'audit de l'exercice 2009, réalisé durant les mois de Mars et Avril 2010, vient consolider les acquis enregistrés à travers ce processus d'amélioration continue dont la composante suivi/évaluation constitue un des piliers majeurs du programme.» soulignent les rédacteurs du rapport d'audit 2009. «Ainsi, et à la lumière des différents travaux d'audit réalisés par les équipes conjointes IGF/IGAT durant la période 2005-2009, il est permis de constater une nette amélioration dans l'exécution du programme.» ajoutent-ils. Le critère le plus synthétique est l'évolution en termes de réserves formulées par les auditeurs sur la régularité, la sincérité et la fiabilité des soixante-dix (70) Comptes d'affectation spéciale INDH (CAS-INDH). Les audits de 2009 ont déterminé que cette évolution est «globalement positive, ce qui n'exclut pas quelques exceptions. En 2005, il y a eu 15 certifications avec réserves. En 2009, il n'y en a eu que 6 et en tout cas pour 2005 comme pour 2009, il n'y a pas eu de refus de certification. Ceci, selon les rédacteurs du rapport, reflète une évolution positive de la maîtrise de la gestion budgétaire des projets de l'INDH.
Néanmoins précise le rapport, «si les conclusions de l'année 2009 permettent de mettre en évidence ce trend positif, il a été relevé toutefois un léger repli de la vigilance de certains organes de gouvernance, notamment quant au respect de l'éligibilité des projets réalisés dans le cadre de leur CAS-INDH».
Des cas d'inéligibilité ont été relevés en 2009 comme les années précédentes. Les mêmes motifs reviennent : le financement de projets situés dans des communes et quartiers cibles et financés dans le cadre du programme transversal; le financement des travaux de construction ou d'aménagement de logements de fonction; le financement de projets relevant soit des compétences propres des collectivités locales ou des compétences des départements ministériels; ainsi que le financement de projets inscrits dans le cadre des programmes rural et urbain et situés dans des quartiers ou communes non cibles.
«La récurrence de ces cas précités s'explique premièrement par l'absence d'une définition claire, concise et précise de la notion d'éligibilité, reposant par exemple sur une grille indicative de critères», d'autres défaillances ont été relevées par le rapport d'audit. C'est dans ce contexte que le Roi Mohammed VI suit particulièrement l'Initiative. Ce qu'il a encore confirmé dans le message qu'il a adressé au congrès mondial du développement humain qui a eu lieu à Agadir les 1e et 2 novembre 2010
AGR Parents pauvres de l'INDH
Bouchra Alaoui Ismaili
Dans l'ensemble, la première expérience peut être qualifiée de concluante. A ce jour, la stratégie de développement humain a permis le lancement de 22.000 projets de développement au profit de 5 millions de personnes. Dotée d'une enveloppe budgétaire de 10 milliards de DH, l'INDH a permis de réaliser plus de 3.400 activités génératrices de revenus (AGR) et de générer plus de 40.000 emplois. Toutefois, pour certains programmes, toute la stratégie doit être revue. C'est d'ailleurs le cas des AGR. Reconnues pourtant comme facteur important d'un développement humain durable à même de réduire la pauvreté, «les AGR n'ont toujours pas suscité l'engouement des acteurs. Sur le même niveau que l'année 2008, le total des crédits engagés pour soutenir cette catégorie d'activités en 2009 n'a pas dépassé le seuil de 9% du budget alloué à l'INDH», peut-on lire dans le rapport d'audit publié en juin 2010 par l'Inspection générale de l'administration territoriale (Igat) et l'Inspection générale des finances (IGF). En 2008 déjà, la valeur exigée de 60% n'a pas été atteinte puisque le niveau réalisé n'a pas dépassé les 45%. Une étude a été menée pour relever les lacunes et a donné des conclusions mitigées. En effet, les chefs de Divisions d'Actions Sociales (DAS) interviewés ont tous affirmé disposer du manuel de procédures propres aux AGR. Cependant, ils estiment que ce document requiert un effort de mise à jour et de simplification, à la lumière des contraintes soulevées par sa mise à l'épreuve sur le terrain. Par ailleurs, certains responsables des DAS ont affirmé que les AGR butent sur les problèmes de ressources financières pour deux raisons essentielles, à savoir la faible implication des associations de microcrédits en raison des taux d'intérêts jugés élevés. De même, l'absence des services de proximité notamment dans le milieu rural est aussi avancée comme l'une des principales entraves observées. Par ailleurs, l'absence d'une définition claire du concept «AGR», même au niveau du manuel des procédures y afférant, pose un réel problème au niveau des modalités de sélection et de financement.
Ainsi, afin de rectifier le tir pour la nouvelle stratégie (2011-2015), il serait salutaire de prendre en compte plusieurs donnes aussi bien économiques que sociales. «Il faudrait donc commencer par une adéquation des outils prévus pour le financement de ces AGR aux contraintes locales (analphabétisme, faible capacité de gestion de projets, etc.). Aussi, il est indispensable d'instaurer un suivi de ces activités. Et ce, à la fois de la part des comités locaux et des structures territoriales de gestion», selon le rapport d'audit.
Témoignages
Au grand bonheur des femmes
Créée en 2003, la coopérative féminine Tamounte dans la Commune rurale d'Imin'tlit (Essaouira) est spécialisée dans l'extraction et la commercialisation de l'huile d'argan et de ses dérivés. Située dans la commune rurale d'Imintlit, à environ 50 km d'Essaouira, cette coopérative est pionnière dans cette niche. En plus des programmes de l'Union Européenne et du Royaume-Uni, à travers l'Agence de développement social (ADS), la coopérative compte sur l'INDH comme un de ses bailleurs de fonds. L'initiative royale a permis à cette structure de se doter d'un siège. Financé à hauteur de 340.000 DH par l'INDH et 100.000 DH par la coopérative, l'inauguration a eu lieu en 2006 par le roi Mohammed VI. Depuis, la coopérative réalise un chiffre d'affaires respectable. «Au grand bonheur des 51 femmes qui animent notre projet. A tel point que notre production ne suffit plus et que l'on fait appel à des fournisseurs des villages alentour», se réjouit Rachida, membre de la coopérative
Lutte contre la pauvreté à Tighassaline
L'Association sociale pour le développement Tighassaline (ASODET) dans la province de Khénifra est une ONG créée en 1997. Elle gère plusieurs projets visant à améliorer le bien être de toute la population dans cette région montagneuse, aux caractéristiques socio-économiques difficiles. Mohammed Basaid, son directeur, estime qu'avec l'INDH, «l'association a pu relancer plusieurs projets, laissés en suspens faute de moyens. Une Activité génératrice de revenus (AGR) concernant la création d'élevage bovin en faveur de 12 femmes a pu démarrer en 2007. Aujourd'hui, les résultats sont là, ces femmes peuvent prétendre à une certaine autonomie». L'autre projet porté par l'ASODET c'est celui de la construction d'une mosquée afin de renforcer l'infrastructure religieuse dans le village.
Les langues pour un meilleur avenir
«Ce projet de proximité de la formation en langues étrangères m'a aidé à améliorer mon niveau scolaire et à trouver un emploi en tant que responsable de cuisine dans une entreprise sise à l'Aéroport Mohamed V», témoigne un jeune bénéficiaire du projet «Formation en langues étrangères», porté par l'association Club des langues et communication (ACLC), basée à la province de Mediouna. 57 jeunes de cette région ont pu développer leurs compétences linguistiques, ce qui a facilité leur insertion dans le marché de l'emploi. Le président de l'ALCC pense que sans «la contribution de l'INDH, le projet n'aurait pas pu s'offrir des équipements audiovisuels et des manuels didactiques». Le coût du projet est de 35.000 DH, l'INDH a contribué à hauteur de 30.000 DH.
Au service de la femme et de l'enfant
«Le projet a connu une extension très bénéfique pour les pensionnaires du centre. Il permet de lutter contre toute forme d'exclusion surtout pour une tranche de population qui s'est trouvée dans des conditions de vie très difficiles», affirme le directeur du Centre Sidi Othmane à Hay Baladia. Ce centre a eu droit à une cure de jouvence grâce, en partie, à l'INDH. Les travaux d'extension et de réhabilitation des locaux existants, ainsi que l'ameublement et l'équipement du centre ont coûté 3.96 millions de DH, la contribution de l'INDH étant de 2.96 MDH. Un effort financier important qui permet à 150 femmes en situation difficile de profiter, depuis 2006, de ce centre qui dispose d'une garderie et d'installations sanitaires.
«Aujourd'hui hui nous avons un cadre fiscal qui est très clair et qui a une visibilité sur 10 ans.»
Karim Belmaach, directeur général du groupe Alliances
entretien réalisé par F-Z jdily
L'Observateur du Maroc. Comment s'est porté le secteur immobilier en 2010?
K. Belmaach Le secteur immobilier en 2010 était relativement difficile. C'est un secteur qu'il faut segmenter en séparant la partie haut standing, moyen standing et social, surtout en ce qui concerne l'acquisition de résidence principale ou de résidence secondaire. C'est le marché de la résidence secondaire qui a beaucoup souffert en 2010 du fait de l'absence d'acquéreurs étrangers liée à la crise mondiale et des prix qui s'étaient emballés dans certaines villes. L'année 2010 a été une année difficile pour le secteur immobilier de manière générale, y compris dans le social. Ce n'est qu'avec l'avènement des nouvelles mesures fiscales concernant le social que nous avons senti une nette reprise au niveau de ce segment de l'immobilier. Aujourd'hui, nous avons un cadre fiscal qui est très clair et qui a une visibilité sur 10 ans, nous vendons des logements avec un cahier de charges très précis qui permet de vendre avec une exonération d'une TVA pour l'acquéreur et une exonération d'IS pour le promoteur.
La demande étant de plus en plus importante, dans quelle mesure les promoteurs sont-ils prêts à répondre à cette demande ?
Aujourd'hui, la réserve foncière chez les promoteurs existe pour développer des programmes sur 4 à 5 ans voire sur 10 ans. Le défi restera relatif au rythme de production. Or si chaque promoteur veut produire entre 10 mille à 20 mille logements par an, il faut avoir en face des entreprises structurées qui permettent d'industrialiser ce processus. C'est le défi qui attend les promoteurs, mais je pense qu'on est en train de s'organiser en conséquence.
Aujourd'hui, on parle de nouvelles villes. Qu'est ce que cela signifie ?
Construire une nouvelle ville c'est quelque chose de compliqué parce qu'une nouvelle ville nécessite une réflexion très approfondie en matière de tout ce qui est infrastructure et accompagnement (écoles, transports, cités…). Construire une ville prend plusieurs années. Il est tout à fait normal que ces villes prennent du temps à se mettre en place, et nous avons quelques villes à construire notamment à côté de Marrakech et de Mehdia. A côté de toutes les agglomérations nous essayons de construire des villes et, dans la mesure du possible, nous essayons de démarrer par les équipements publics à savoir les écoles, lycées, mosquées… c'est-à-dire tout ce qui permet de donner une vie à la ville. Donc il faut créer le centre d'animation de ces villes au moment même de la construction pour que les gens puissent adhérer et venir s'installer. L'Etat doit aider en matière d'infrastructure routière de transports pour permettre au gens de pouvoir aller à leur lieu de travail dans les meilleures conditions. C'est un véritable partenariat qui doit s'établir avec l'Etat pour que ces villes soient une réussite pour nos concitoyens.
Peut-on rêver d'un Maroc sans bidonvilles ?
Tout à fait. Et au-delà du rêve, c'est un exploit réalisable. Il y a des réalités : des villes qui ont accompli l'exploit d'être devenues villes sans bidonvilles. A Casablanca, les habitants des Carrières centrales comme Bachkou sont en train d'être entièrement relogés, grâce aux mesures qui ont été mises en place pour le logement social. Du moment que le foncier est disponible à un prix abordable, les gens sont prêts à acquérir un logement et n'ont qu'un rêve: celui d'un avoir une petite propriété dans des conditions qui soient raisonnables. On peut tout à fait accomplir ce défi et avoir des villes sans bidonvilles, même dans des agglomérations comme Casablanca.
OCP Acteur du développement social et sociétal
Karim rachad
Acteur du développement régional, le Groupe OCP pratique une politique active de sous-traitance. Les zones d'implantation de l'OCP peuvent se targuer d'un réel dynamisme économique puisque l'investissement sur les projets de développement d'OCP est estimé à 4 milliards de dollars sur la période 2009-2015.
Du fait de la nature de ses activités et de la situation géographique des lieux où il opère, le Groupe OCP a progressivement mis en place une infrastructure urbaine, sociale, médicale, culturelle et sportive qui tend à assurer une vie de famille et communautaire harmonieuse au personnel et qui, souvent, profite aux populations locales. En matière d'appui au travail associatif, le Groupe OCP poursuit ses efforts en faveur des associations opérant dans les domaines de la bienfaisance et de la solidarité, du développement social, de la recherche scientifique, de la promotion de l'excellence chez les étudiants (Académia)… et l'aide de l'OCP a bénéficie à diverses associations éducatives, culturelles et sociales.
L'exemple
L'exemple dePhosboucraâ est emblématique à cet égard. Il consacre chaque année une enveloppe de plus de 10 millions de DH comme aide et soutien aux associations reconnues d'utilité publique. Les importants investissements à long terme en capital d'OCP dans Phosboucraâ, les partenariats d'affaires correspondants, le développement des infrastructures locales ainsi que le soutien aux programmes humains et sociaux, constituent une base solide pour la croissance économique et la stabilité à long terme de la région. L'OCP a fait appel à un leader mondial des cabinets d'audit pour évaluer les impacts de l'installation et des opérations de l'unité de Phosboucraâ. Les principales conclusions ont été que les rémunérations salariales sont particulièrement compétitives, voire supérieures au marché local. Elles sont complétées par un certain nombre d'avantages, comprenant des soins médicaux complets pour tous les employés, les retraités et leurs familles, la mise à disposition de ses collaborateurs et de leurs familles de centres de loisirs, de camps d'été, d'installations sportives, d'un parc d'attractions et d'un zoo.
Le cabinet d'audit a également relevé que l'OCP a activement recruté et formé des centaines de collaborateurs originaires de la région, la majorité des collaborateurs de Phosboucraa, y compris le Directeur Général et une grande partie de l'équipe de Direction, et que plus de 40 petites entreprises locales proposent leurs services à Phosboucraa, contribuant à la création de 350 emplois dans la région. L'OCP contribue largement au développement de centres d'éducation et de programmes sportifs pour les jeunes de la région. C'est l'un des principaux sponsors des manifestations culturelles et du club de football local. L'Office a par ailleurs investi près de 11 millions de DH dans le projet Plages Propres de Laâyoune, pour valoriser la cité balnéaire.
Alphabétisation
L'INDH bon élève ?
Mouna Izddine
Pas moins de 1500 participants des cinq continents, hauts responsables gouvernementaux, acteurs majeurs de la société civile, et autres intervenants illustres se sont réunis les 1er et 2 novembre 2010 dans la capitale du Souss pour le Premier Forum International sur le développement humain, axé sur l'expérience marocaine de l'INDH. L'analphabétisme figurait parmi les sujets phares de cette rencontre. Et pour cause. L'éradication de ce fléau est l'un des chevaux de bataille de l'INDH, chantier d'envergure pour lequel 13 milliards de dirhams ont été dépensés. Dans ce budget, 1,24 milliards ont été consacrés à des projets éducatifs, dont des programmes d'alphabétisation. Même si le bilan de l'INDH en la matière est critiquable, il n'en demeure pas moins que le Maroc a enregistré des progrès notables dans la réduction de ce phénomène depuis le lancement de l'initiative royale.
Femmes éduquées, pays développé
Les chiffres de la Direction de Lutte Contre l'Analphabétisme témoignent de ces avancées. Les efforts combinés de l'INDH, du Ministère de l'Education Nationale et des organisations non gouvernementales ont permis de ramener le taux d'analphabétisme de 43% (statistiques 2004 du HCP), à environ 32% en 2010. Les femmes, premières touchées par le phénomène (40% contre 26% chez les hommes) représentent plus de 80% des bénéficiaires des programmes d'alphabétisation. Ces cours, menés par 17.600 formateurs dans 15.640 centres, ont profité au cours de l'année 2009-2010 à 702.488 personnes, encadrées par des ONG (48,2%), des opérateurs publics (41,3%), l'Education Nationale (10%) et des intervenants du secteur privé (0,5%). De 2003 à 2010, pas moins de 4,5 millions de Marocains ont ainsi appris l'alphabet. En plus de l'initiation à la lecture et à l'écriture, les inscrits, surtout les femmes, apprennent souvent en parallèle un métier pour les aider à devenir économiquement indépendantes, en plus de s'impliquer davantage dans la vie communautaire et civique. Mais comme le rappelle souvent Irina Bokova, la Directrice Générale de l'UNESCO, l'alphabétisation des femmes favorise également la scolarisation des fillettes, améliore la santé des mères et des enfants, booste la croissance économique et contribue à un plus grand bien-être social.
En attendant 2015…
Le Royaume parviendra-t-il à réduire au plus bas le fléau de l'analphabétisme à l'horizon 2015 ? En tout cas, il est certain que depuis le lancement de l'INDH, le Maroc prend chaque année conscience du rôle majeur de l'alphabétisation dans l'éradication de la pauvreté et le développement socio-économique. La deuxième phase de l'INDH, étendue de 2011 à 2015, devrait à ce propos donner un nouvel élan aux programmes d'alphabétisation, en s'appuyant sur les acquis et les leçons des réalisations précédentes. Le chemin de l'école pour tous n'est plus très loin.
L'INDH au chevet de la santé
Karim rachad
L'espérance de vie à la naissance au niveau national a connu une amélioration notable au cours des dernières années, passant de 68 ans en 1994 à 72,2 ans en 2007. En revanche, «la mortalité maternelle et l'accès aux services de santé de base restent à des niveaux inacceptables notamment pour les habitants des campagnes et les couches pauvres de la population», constate l'Observatoire national pour le développement humain (ONDH).
Les déficits
Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans en milieu rural n'est guère satisfaisant. Passant de 98‰ en 1991 à 69‰ en 2003, puis, selon les résultats provisoires de l'Enquête Nationale Démographique (END) 2009/10, la mortalité infanto-juvénile ne serait plus que de 37,9‰ (juin 2008 -juin 2009). Malgré ses efforts notables, le royaume reste encore loin des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), qui fixent ce taux à 25 ‰ à l'horizon 2015.
L'atteinte de cet objectif n'est pourtant pas impossible. Nous savons qu'une grande partie des décès d'enfants ou de femmes en couches pourrait être évitée moyennant une meilleure hygiène, une information et une plus grande sensibilisation sur les risques liés, par exemple, à la grossesse, à l'accouchement et à la diarrhée infantile. Depuis son lancement, l'INDH joue un rôle dans la réduction de ce fléau et d'autres déficits qui plombent la santé des Marocains. «L'approche INDH favorise la synergie entre les intervenants dans les domaines de l'éducation et de la santé (campagnes d'information, de prévention…), avec la participation des différents acteurs concernés», rappelle l'ONDH. Dans le jargon de l'initiative ,c'est l'axe éducation-santé.
À Casablanca, et plus précisément à la préfecture de Derb Soltane-El Fida, un des moyens de la mise en œuvre de cet axe était la création il y a quatre ans du Complexe Social Omar Ibn Al Khattab. «Cette infrastructure est une véritable ruche, des associations ont élu domicile dans ce centre et elles ont un contact direct avec les bénéficiaires, le tout grâce à l'INDH», annonce fièrement Dr. Berka, directeur du pôle social à la préfecture. Parmi les associations présentes dans ce centre on retrouve SOS Hépatites dont le président Pr Driss Jamil estime à son tour que les services délivrés par ce centre sont importants. Cette structure fournit des locaux équipés aux associations ainsi qu'une proximité avec les populations cibles de l'INDH.
Une chaîne vertueuse
Le soutien de l'INDH aux associations travaillant sur la thématique santé, concerne le financement des projets. SOS Hépatites a pu signer une convention importante pour donner un accès aux soins pour les patients atteints d'Hépatite C en situation d'indigence. «Ce projet est le résultat d'un processus de concertation avec les responsables de l'INDH de la région. Ce qui nous a permis d'avoir un financement à hauteur de 30% pour le projet», explique le Pr Jamil.
Le soutien aux associations actives dans la santé est présent dans le programme de l'INDH à Casa depuis 2005. Ainsi, l'association Solidarité pour enfants handicapés mentalement a pu aménager et équiper un centre socio-pédagogique pour ses bénéficiaires. Aujourd'hui, l'association dispose de moyens pour améliorer les capacités psychomotrices de cette frange de la population enfantine, et ce grâce à une classe et un atelier pour travaux manuels. Coût du projet : 1.550.000 DH, dont 650.000 DH, part INDH.
Depuis, l'initiative royale a permis à des nombreuses associations de porter plusieurs projets. L'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer pu faire l'acquisition d'un camion équipé de mamographe pour le dépistage du cancer du sein. Le centre de santé Al Azhari dans la préfecture de Hay Hassani reçoit 35.000 personnes par an, un centre de santé de proximité qui a pû être équipé par le ministère de la Santé grâce à l'INDH.
L'effet INDH s'est fait sentir également à Ain Chock, dont l'ancienne morgue a été transformée en centre d'hémodialyse en 2006. Le porteur de ce projet est l'association du soutien du centre d'hémodialyse Ain Chock et le nombre de bénéficiaires est estimé à 100 patients atteints d'insuffisance rénale par mois. Un projet similaire a été piloté en 2008 par l'Association Al Amal d'Hémodialyse, situé à Ben M'sick, et dont le nombre de bénéficiaires est de 500 patients. À Ben M'sick toujours, cette chaîne de solidarité vertueuse a permis de construire un hôpital, l'INDH ayant contribué à ce grand projet initié par la Fondation El Jamaii des œuvres sociales.
Le SAMU, un projet modèle
Si le premier Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) existe au Maroc, c'est en grande partie grâce à l'INDH. Inaugurée par le roi Mohammed VI le 6 septembre 2006, cette structure médico-sociale compte aussi sur le soutien du ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité (porteur du projet), la Wilaya de la région du grand Casablanca, le Conseil de la ville et l'Entraide Nationale. Aujourd'hui, Casablanca dispose d'une structure unique au Maroc pour lutter contre l'exclusion sociale et pour prendre en charge des personnes vivant dans la rue. «Notre cible, ce sont les enfants de la rue, les femmes célibataires et les personnes âgées. Notre mission est de rencontrer ces personnes dans leur lieu de vie, leur apporter une aide et les orienter vers les structures appropriées», affirme Bahous Wafaâ, directrice du SAMU Casa. Depuis son lancement, ce service a reçu 1.100.000 DH de l'INDH, et pour l'année 2010, l'enveloppe allouée est de 200.000 DH. Devant le succès du SAMU Casa, le ministère se prépare à lancer le SAMU dans les villes de Rabat et Fès.


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