Il semble que la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara qui suivit la libération d'El Guerguerat, continue de déranger le régime algérien. Après avoir mené, par l'intermédiaire de la Presse, une campagne de désinformation médiatique tout au long de ces derniers mois, l'institution militaire a cédé une fois de plus aux tentations complotistes, en accusant le Royaume de manigancer avec Israël contre l'Algérie. Dans un communiqué publié dimanche, le ministère de la Défense algérien a dénoncé « une tentative d'intox menée par ce qu'elle a baptisé le « Makhzen Marocain » et les « services sionistes afin de déstabiliser l'Algérie, et ce en réaction à des informations ayant fait allusion à la participation de l'Armée nationale populaire à des missions du G5 Sahel, en dehors des frontières du pays. Comme le veut la coutume, l'Institution militaire algérienne, dont le général Said Shengriha avait qualifié le Maroc de « pays ennemi », a trouvé dans le Royaume le coupable exemplaire, en l'accusant de diffamation à son encontre. Une drôle de tentative d'intervertir les rôles, sachant que le voisin de l'est n'a eu de cesse de propager les fakes news, depuis la libération de la zone tampon d'El Guerguerat par les Forces Armées Royales (FAR) de l'emprise des milices du Polisario. Les médias algériens se sont livrés à une entreprise frénétique, en filmant des scènes de guerre fictive au Sahara, avec la complicité des milices du Polisario. S'ajoute à cela les communiqués fallacieux et calomnieux du front séparatiste sur la situation au Sahara, diffusés à longueur de journée par les médias et la presse algérienne. L'Agence algérienne de Presse a produit et diffusé, ces dernières semaines, plus de sept dépêches par jour sur le Sahara, avait précisé le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, lors d'une conférence de presse tenue le 7 février, en marge du 34ème session ordinaire du Sommet de l'Union africaine (UA). Une fois de plus, le régime algérien fait de l'hostilité à l'égard du Maroc l'essence de sa continuité au pouvoir, en se servant, (comme on peut lire dans le communiqué du ministère de la défense), de l'argument du sionisme comme nouvelle angle d'attaque contre le Royaume chérifien. Cet argument facile est devenu récurrent dans la communication gouvernementale algérienne, après la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv. Pour sa part, le Maroc reste attaché à la politique du sang froid, tout en étant convaincu que le régime fait de l'hostilité anti-marocaine un enjeu de survie pou détourner l'attention du peuple algérien des vrais problèmes, au moment où le Hirak renait de ses cendres. Plusieurs experts marocains expliquent cet acharnement algérien par le fait que le régime militaire s'obstine à chercher toujours un ennemi pour assurer sa pérennité et son hégémonie dans la région. Rappelons que le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita avait déclaré que le voisin de l'est fait du Maroc et du dossier du Sahara une cause nationale, par les moyens qu'il y mobilise, ajoutant que l'Algérie ne manifeste pas autant d'ardeur et de mobilisation quand il s'agit de la cause palestinienne.