Les chances de reconduction du contrat du Gazoduc Maghreb Europe semble s'amenuiser, suite aux déclarations du ministre algérien de l'Energie qui a assuré la volonté d'Alger de couvrir l'ensemble des approvisionnements espagnol en gaz via la Medgaz. Alger semble décidé à ne pas reconduire le contrat du Gazoduc Maghreb Europe (GME), dont le contrat arrive à échéance en octobre prochain. Si l'on croit les récentes déclarations de Mohamed Arkab, ministre de l'Energie et des Mines algérien, l'ensemble des approvisionnements en gaz naturel devraient être assurés à travers le gazoduc Medgaz. Ce pipeline sous-marin qui relie directement l'Algérie à l'Espagne (de Béni Saf à Alméria) compte une capacité de transport de 8 milliards de m3, contre les 13,5 milliards de m3 convoyés par le GME. Une différence qui ne semble pas déranger les autorités algériennes, en témoigne le communiqué où Arkab a souligné, « l'engagement total de l'Algérie de couvrir l'ensemble des approvisionnements de l'Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz ». Une annonce faite en marge d'une réunion qui s'est tenu le 26 août à Alger entre le ministre algérien et Fernando Moran, ambassadeur d'Espagne en Algérie. Arkab a également tenu à rassurer Madrid sur les capacités algérienne pour assurer ses besoins en gaz, en rappelant le projet d'extension de la capacité du Gazoduc Medgaz, tout en invitant les compagnies espagnoles à renforcer leur présence sur le marché algérien. Bien que cette annonce s'inscrive dans la foulée des ruptures de relations entre le Maroc et l'Algérie, la décision d'abandonner le Gazoduc Maghreb Europe (GME) s'expliquerait également par une fonte des parts de marché du gaz algérien en Espagne, face à la concurrence des fournisseurs américains de gaz de schiste. Une perte de vitesse qui explique la posture algérienne malgré le manque à gagner qu'elle implique.