Etude: 49% des ménages achètent leurs bêtes de sacrifice 3 à 7 jours avant Aïd Al-Adha    Saison agricole : Malgré la sécheresse, l'agriculture tire son épingle du jeu    Casablanca: La CGEM et Dubaï Chambers s'allient pour accélérer l'investissement    Tennis/ Grand Chelem de Roland-Garros : Malak El Allami et Réda Bennani quittent la Porte d'Auteuil !    CDM féminine U17/ Dernier tour qualificatif (aller): Les Lioncelles ont quitté le Maroc à destination de la Zambie    Colonies de vacances: Resserrer le contrôle sur les associations !    Arabie Saoudite: Un portefeuille numérique international au service des pèlerins    Sebta et Melilla: L'Espagne ouvre une commission interministérielle contre le Maroc    TikTok : Plusieurs comptes de célébrités et marques victimes d'une cyberattaque    Le Prix Liberté décerné à Motaz Azaiza, Israël proteste    Driss Lachgar condamné pour "insulte" envers des journalistes    Aid Al-Adha : 12,5 % des marocains ne pratiquent pas le rituel du sacrifice    Real Madrid : Brahim Diaz, un prétendant de taille au Ballon d'or africain, selon Marca    Éliminatoires Cdm 2026: la rencontre entre le Maroc et le Congo menacée    Le PAM soutient Leila Benali, visée par "une campagne de diffamation"    Tanger Med classé quatrième dans l'indice mondial de performance des ports à conteneurs    Croissance économique : un sursaut conséquent et des perspectives encourageantes    Qualifications Mondial-2026 : Le Togo accroché à domicile par le Soudan du Sud (1-1), la Sierra Leone et la RCA se relancent    Maroc-RDC (F) : Une joueuse congolaise assène un coup de poing à Yasmine Mrabet [Vidéo]    5ème Commission Nationale des Investissements: 27 projets approuvés pour près de 7,7 MMDH    Sidi Allal Tazi : Le nombre des victimes de l'intoxication au méthanol atteint 8 morts    Baccalauréat 2024 : le nombre de candidats en hausse de 3%    La CAF dément le report de la CAN 2025 prévue au Maroc    Addis-Abeba: Le Maroc joue un rôle clé pour la paix et la stabilité en Afrique    Parlement: Les Conseillers adoptent le projet de loi relatif aux peines alternatives    « 3am o Nhar » : Romance, divorce et Moudawana en série    Maroc-Palestine: Signature d'un MoU pour renforcer la coopération industrielle    SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside à Kénitra la cérémonie de sortie de la 24ème promotion du Cours Supérieur de Défense et de la 58ème promotion du Cours Etat-Major    Incendie du convoyeur de phosphates de Boucraa : La piste du court-circuit électrique privilégiée    Palestine : Acharnement israélien contre les camps de réfugiés    Israël largue des bombes au phosphore blanc sur le Sud-Liban    Les présidentielles en Mauritanie se jouent aussi au Maroc    Port Tanger Med: Lancement de l'édition 2024 de l'opération "Marhaba"    Did the Polisario cause the Boucraa phosphate conveyor fire?    Désaccord sur la création d'un comité d'éthique au parlement    Qatar : Franc succès pour l'exposition des «Bijoux berbères du Palais Royal»    RETRO-VERSO : Le festival des cerises de Sefrou ou l'Histoire d'une épopée centenaire    La Fondation Attijariwafa bank présente la nouvelle exposition de l'Académie des arts    L'OPM présente son premier ballet contemporain    Mode. La première Tanger Fashion Week a accueilli des designers de renom    Liban: arrestation d'un Syrien qui a tiré des coups de feu sur l'ambassade américaine    La Slovénie reconnait officiellement l'Etat de Palestine    Royaume-Uni: Mise en circulation de billets de banque à l'effigie du roi Charles III    Coupe du Trône de football (demi-finales): Raja Casablanca/Mouloudia Oujda et Maghreb Fès/AS FAR, les 21 et 23 juin à Agadir    Les températures attendues ce mercredi 5 juin 2024    La météo du mercredi 5 juin    Leïla Kilani's film «Indivision» to premiere in Tangier    Festival de Fès des musiques sacrées du monde : Kim Burrell clôt en beauté la 27e édition    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Cybersécurité : Un marché stratégique où tout reste à faire
Publié dans L'opinion le 11 - 07 - 2022

Le marché marocain de la cybersécurité est en forte croissance. A l'heure où des secteurs d'activité clés comme les services financiers, la santé ou l'industrie accélèrent leur transformation digitale, l'explosion des cyberattaques a conduit les entreprises à mieux se protéger à travers la détection et la réponse aux cybermenaces, devenue une véritable nécessité économique. Zoom sur les enjeux de ce nouveau marché.
Cybermenaces, cyberattaques, cyberespionnage, cyberguerre... autant de concepts jadis obscurs et aujourd'hui devenus incontournables avec l'essor des infrastructures numériques. La crise sanitaire mondiale a accéléré la transformation numérique, mettant de nombreux aspects de notre vie en ligne. Ces différentes circonstances réunies ont créé une multitude d'opportunités pour les cybercriminels.
« Tout le monde est concerné par ces attaques informatiques, notamment parce qu'elles peuvent causer de réels dommages économiques, la cybersécurité est donc devenue incontournable », a déclaré Oussama Hamdi, analyste en cybersécurité et pentesteur chez Novelis.
La transition de la société vers une économie mondiale basée sur la connaissance, la dépendance croissante à l'égard du secteur des technologies de l'information et l'intégration des technologies numériques dans presque toutes les sphères de la vie exposent les organisations à des cyber-risques. Un exemple des conséquences dramatiques potentielles est lorsqu'un logiciel malveillant paralyse le système informatique d'un établissement de santé, entraînant des pertes économiques et des perturbations de données personnelles des patients, explique l'expert, rappelant l'arrêt forcé de la chaîne de production de l'usine Renault de Tanger pendant 24 heures à cause d'une cyberattaque avec le virus malveillant Wannacry.
Cybersécurité Vs cyberattaques, de quoi parle-t-on ?
La cybersécurité est la pratique consistant à protéger les programmes, les réseaux et les systèmes contre les attaques numériques. Ces cyberattaques visent généralement à accéder, modifier, endommager ou détruire des données sensibles et à interrompre les processus commerciaux.
La cybersécurité contre les menaces en ligne prend une plus grande importance dans le paysage numérique en constante évolution d'aujourd'hui. Un danger loin d'être pris à la légère par le Royaume qui s'est doté d'une agence dédiée, la Direction générale de la Sécurité des Systèmes d'Information (DGSSI), une NSA à la marocaine qui relève du département de la Défense.
Abdellatif Loudiyi, ministre délégué à l'Administration de la Défense nationale, a révélé que le nombre de cyberattaques visant le Maroc en 2021 était de 577. Cela dit, la cybersécurité est devenue vitale pour les entreprises en raison de l'augmentation rapide des cybercrimes, des fraudes, des menaces, des risques et des vulnérabilités.
Cette croissance des cyberattaques a incité le Maroc, à l'instar de plusieurs économies émergentes, à mettre en place une stratégie mêlant public et privé visant à renforcer les investissements alloués à la sécurité des infrastructures numériques, explique l'expert, soulignant que l'implantation des géants mondiaux tels que Thales, orange cyber défense, ou Atos, ont vocation à servir de locomotives à la mise en place d'un écosystème de PME et TPME 100% nationales et à forte valeur ajoutée vu leur domaine d'activité.
L'augmentation de la fréquence et de la sophistication des cybermenaces, l'émergence de technologies numériques perturbatrices, l'intégration accrue de l'apprentissage automatique, la prolifération croissante des solutions basées sur le cloud, et des réglementations strictes en matière de protection des données pour la sécurité de l'information, dont la signature du deuxième Protocole additionnel à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité : ce sont les facteurs stimulant la croissance du marché de la cybersécurité.
Etat des lieux des métiers de la cybersécurité au Maroc
Avec l'adoption croissante des plateformes de commerce électronique, la cybersécurité est devenue une préoccupation majeure pour les citoyens ainsi que pour le secteur privé et public.
Ces cybercrimes peuvent entraîner une perte irréversible de capital, une perte de données critiques et confidentielles, et peut également nuire à la réputation de toute entreprise ou individu. Ces menaces nécessitent de plus en plus l'adoption de solutions de cybersécurité pour les systèmes individuels ou l'écosystème de réseau connecté.
Dans ce sens, Hamdi a indiqué que les acteurs économiques dépendent fortement des systèmes de sécurité, des innovations et des technologies de pointe, mais aussi des ressources humaines pour faire face aux menaces croissantes des cyberattaques. « Par conséquent, le secteur et les métiers de la cybersécurité sont en constante évolution », a-t-il ajouté, notant que le Maroc connaît déjà une pénurie de capital humain dans ce domaine et qu'il faut augmenter les effectifs spécialisés en cybersécurité.
Souhail AMRABI
« Les défis de l'industrie de la cybersécurité sont aussi dynamiques que le domaine lui-même »

A mesure que de nouvelles technologies émergent, la cybersécurité contre les menaces en ligne prend une plus grande importance dans le paysage numérique en constante évolution aujourd'hui. Oussama Hamdi, analyste en cybersécurité et pentesteur chez Novelis, nous parle des mesures prises par les entreprises pour sécuriser leurs réseaux.
- Quels facteurs expliquent la croissance du marché marocain de la cybersécurité ?
- Aujourd'hui au Maroc, la cybersécurité n'est pas un luxe mais une nécessité, notamment avec l'explosion des cyberattaques ces six dernières années. Les acteurs de tous les domaines sont désormais conscients de l'importance des mesures et des solutions de la cybersécurité.
Avec le modèle de transition numérique que le Maroc a choisi d'adopter et l'activité économique qui est soutenue par la performance progressive de plusieurs secteurs, notre pays est visé par des cyberattaques, et c'est ce qui pousse les entreprises à élaborer des projets pour sécuriser leurs infrastructures et assurer la continuité de la production quotidienne.
- Quels sont les enjeux de la cybersécurité pour un marché en pleine expansion, notamment en matière de capital humain ?
- Les défis de l'industrie de la cybersécurité sont aussi dynamiques que le domaine lui-même. Les entreprises doivent sécuriser leurs actifs et s'assurer que leur personnel est toujours prêt à répondre à une cyberattaque si elles veulent avancer en toute sécurité et éviter les pertes aux mains de cybercriminels ou d'acteurs malveillants.
De manière générale, au fil du temps, les menaces de cybersécurité deviennent plus complexes à mesure que les acteurs malveillants deviennent plus intelligents. Il est donc temps de mettre en place des mesures préventives et de garantir une protection contre la cybercriminalité. Or, aujourd'hui, dans la plupart des boîtes de conseil marocaines, on voit qu'il y a une pénurie de capital humain compétent et les services des ressources humaines des entreprises galèrent à trouver de bons profils.
- Concrètement, comment se traduit une cyberattaque ? Y a-t-il des solutions privilégiées par les entreprises marocaines pour se protéger ?
- Les cyberattaques visent généralement à accéder, modifier, endommager ou détruire des données sensibles et à interrompre les processus commerciaux. Et donc les acteurs économiques cherchent à protéger les programmes, les réseaux et les systèmes contre ces attaques numériques.
Recueillis par K. Ch.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.