Le président américain Joe Biden se rendra en Israël ce mercredi pour une tournée sensible au Proche-Orient. L'objectif est de rétablir les relations détériorées avec les pays qui ne font plus confiance aux engagements américains dans la région et refusent d'augmenter leur production de pétrole ou de s'éloigner de la Russie à la lumière de la crise ukrainienne. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a rappelé que les priorités de la visite du président Biden au Proche-Orient sont axées sur la consolidation de l'armistice au Yémen, l'intégration complète d'Israël dans la région et la réalisation de progrès dans les relations normales entre Israël et l'Arabie Saoudite. Sullivan a ajouté lors d'une conférence de presse tenue ce lundi à la Maison Blanche que toute normalisation entre Israël et l'Arabie Saoudite devrait prendre beaucoup de temps, mais Biden cherchera à progresser lors de ses visites en Israël et en Arabie Saoudite. La visite vise également à aborder ce qu'il a décrit comme la menace iranienne multiforme, soulignant que le rôle américain au Proche-Orient sera différent de ce qu'il était pendant la guerre contre l'Irak. Les discussions avec les responsables israéliens Il est prévu que Biden séjourne deux nuits dans l'hôtel historique « King David » à Jérusalem-Ouest, qui surplombe la vieille ville de Jérusalem-Est. Accompagné par le Secrétaire d'Etat, Antony Blinken, le président, tiendra des consultations avec des responsables israéliens et palestiniens avant de se rendre en Arabie Saoudite les 15 et 16 juillet, comme l'a déclaré le porte-parole du département d'Etat américain, Ned Price. En raison de la visite de Biden, la ministre israélienne de l'Intérieur Ayelet Ben Shaul a déclaré que le plan de construction de colonies reporté, sera présenté la semaine prochaine pour approbation. Entre-temps, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a annoncé des « facilitations pour les Palestiniens » qui consistent à approuver 5 500 nouvelles demandes de regroupement familial, en plus des 12000 précédemment approuvées, ainsi qu'à élargir les plans structurels de construction dans 6 communautés palestiniennes de Cisjordanie, à l'ouest et autour de Jérusalem. Il a également été décidé d'augmenter de 1500 le nombre de permis de travail en Israël pour les Palestiniens, portant le nombre total à 15500 permis de travail, en plus de rouvrir le point de passage de Kerem Shalom dans le nord de la Cisjordanie pour permettre aux Palestiniens d'entrer depuis à l'intérieur de la ligne verte. Biden se rendra en Cisjordanie pour « consulter l'Autorité palestinienne et réitérer son ferme soutien à une solution à deux Etats, avec des mesures égales de sécurité, de liberté et d'opportunités pour le peuple palestinien ». Trait d'union entre Israël et l'Arabie Saoudite Vendredi, l'homme de 78 ans se rendra en Arabie Saoudite depuis Tel-Aviv sur Air Force One, lors du premier vol direct sans précédent entre Israël et le royaume qui ne reconnait pas son existence, constituant « une étape significative et inhabituelle ». Le président américain avait souligné que l'Arabie Saoudite était un partenaire stratégique des Etats-Unis depuis 80 ans. « Quand je rencontrerai les dirigeants saoudiens vendredi, mon objectif sera de renforcer le partenariat stratégique », a-t-il déclaré. Saudi Press Agency (SPA) avait confirmé la visite du président américain à l'invitation du Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud, dans le but de renforcer les relations bilatérales historiques et le partenariat stratégique distingué entre le Royaume d'Arabie Saoudite et les Etats-Unis d'Amérique. Au cours de la visite, le président Biden va rencontrer le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et Son Altesse Royale le Prince Muhammad bin Salman bin Abdulaziz, Prince héritier et vice-président du conseil des ministre pour discuter des aspects de coopération entre les deux pays amis et les moyens de relever les défis auxquels la région et le monde font face, selon la même source. Le deuxième jour, Biden assistera au sommet du Conseil de coopération du Golfe plus l'Egypte, l'Irak et la Jordanie, connu sous le nom de GCC+3, convoqué par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, au cours duquel il rencontrera les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sisi, le Roi Abdallah II de Jordanie et le Premier ministre irakien Mustafa Al-Kazemi.