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Rapport sur la politique monétaire
Publié dans L'opinion le 07 - 10 - 2009

Dans l'hypothèse de la non matérialisation d'un certain nombre de risques , la prévision de l'inflation à l'horizon des six prochains trimestres serait de l'ordre de 1,1%
Le dernier rapport sur la politique monétaire présenté au Conseil de Bank Al-Maghrib du premier octobre 2009 trait d'un certain nombre de chapitres aussi intéressants les uns que les autres. Dans le cadre de cette édition, nous reproduisons ci-dessous pour les lecteurs de « L'OPINION » l'aspect afférent à l'évolution récente de l'inflation ainsi que ses perspectives tel que relaté par ledit rapport.
Dans un contexte marqué, au plan externe, par une atonie persistante de l'activité économique et un recul continu de l'inflation et, au plan interne, par une demande intérieure moins vigoureuse, l'inflation s'est établie, en glissement annuel, à 0 % en août après -1% en juillet et -0,9% en juin. Cette récente augmentation de l'inflation est attribuée exclusivement à la hausse des prix de certains produits alimentaires frais. Compte non tenu de ces chocs transitoires, l'évolution fondamentale des prix retracée par l'inflation sous-jacente fait ressortir la poursuite de l'atténuation des tensions inflationnistes telle que prévue lors du précédent Rapport sur la politique monétaire. En effet, l'inflation sous-jacente s'est inscrite à -0,6% en août et en juillet, après s'être établie à -0,5% en juin, en raison d'un effet de base au niveau des prix des céréales et des corps gras qui ont affiché des hausses exceptionnelles en 2008. La décomposition de l'ICV par groupes de produits montre que les prix des biens non échangeables ont contribué positivement à l'inflation globale, tandis que ceux des biens échangeables y ont contribué négativement. Ces derniers reflètent les fluctuations de l'inflation mondiale et des cours internationaux des matières premières qui ont commencé à montrer des signes de redressement, en liaison avec les anticipations concernant l'évolution de l'activité économique mondiale. Le recul de l'inflation s'est également reflété au niveau de l'indice des prix à la production industrielle, qui a régressé de 21,2% en juillet et de 20,5% en juin.
Evolution de l'inflation
La variation annuelle de l'indice du coût de la vie (ICV) s'est établie à 0% en août après avoir affiché des valeurs négatives de -1% en juillet et -0,9% en juin, soit les valeurs les plus faibles jamais enregistrées depuis mai 2003. En moyenne sur les huit premiers mois de 2009, l'inflation est revenue à 1,5% après 3,9% au cours de la même période de l'année précédente. Entamé depuis juin 2008, le mouvement baissier de l'inflation, qui s'est poursuivi jusqu'en juillet 2009, s'est interrompu en août, suite à la hausse des prix de certains produits alimentaires frais, notamment les viandes et les légumes. Cette évolution de l'inflation s'inscrit dans un contexte international caractérisé par un important excédent des capacités de production et, par une atonie persistante de l'activité, notamment dans certaines économies avancées et émergentes.
La ventilation de l'indice du coût de la vie par différents sous-groupes montre que la hausse récente de l'inflation est attribuée à celle des prix des viandes et des légumes frais de 5,8% et de 4,7% respectivement. Ces hausses ont plus que compensé la régression des prix des céréales de 10,6% et des corps gras de 8,1%, elle-même due à un effet de base lié à la forte augmentation des cours internationaux des matières premières alimentaires et agricoles en 2008. En revanche, les prix de la rubrique « Lait, produits laitiers et œufs» ont vu leur rythme de progression passer de 2,2% à 2,9%.
La baisse des prix de certains produits alimentaires de base s'est répercutée sur l'inflation sous-jacente qui a atteint son plus bas niveau historique, soit -0,6% en août et en juillet, après -0,5% en juin, ramenant sa moyenne annuelle depuis le début de l'année à 0,3%. L'évolution des produits de base semble concorder avec celle de l'indice des prix à l'importation des produits alimentaires, faisant ressortir un repli de 7% en juillet.
Quant à l'indice des prix des produits non alimentaires, il a affiché un rythme d'accroissement modéré de 1% en août et en juillet après 1,3% en juin. Si le groupe « transport et communication » a contribué à ce ralentissement à travers la rubrique « transport privé », la plupart des autres groupes ont connu, en août, des taux de variation comparables à ceux enregistrés le mois précédent.
Il y a lieu de souligner que la baisse de 4,4% des tarifs du transport privé est due à un effet de base, lié à la hausse en juillet 2008 des prix internes de certains carburants, suite à la flambée des cours mondiaux du pétrole.
Biens et services
La décomposition du panier de l'ICV en biens et services indique que l'inflation annuelle des biens transformés qui s'est élevée à 0,6% en juin et en juillet, a sensiblement baissé pour s'établir à -0,1%.
Ce recul s'explique en grande partie par la baisse des prix de la rubrique « corps gras », étroitement liés aux fluctuations des cours mondiaux des denrées alimentaires de base. Pour sa part, l'indice des prix des biens non transformés a régressé de 0,4% au lieu de 4,8% en juillet et de 4,9% deux mois plus tôt, reflétant essentiellement la diminution des prix des céréales, des poissons et des fruits frais, qui a plus que compensé la hausse annuelle des prix des viandes et des légumes. Les prix de l'ensemble des biens transformés et non transformés, ont tiré l'inflation globale vers le bas à hauteur de -0,3 point de pourcentage.
En revanche, les prix des services hors transport privé ont progressé à un rythme annuel de 1,4%, quasiment stable en comparaison avec le mois précédent, et contribué à hauteur de 0,4 point de pourcentage à l'inflation globale. Si les tarifs de la rubrique « restaurants, cafés et hôtels » ont connu des hausses soutenues en juillet et août en raison des effets de la saison estivale, la plupart des autres sous-groupes appartenant à la catégorie des services hors transport privé ont enregistré des taux de variation annuels relativement modérés et stables en août.
Biens échangeables et non échangeables
La ventilation de l'ICV en produits échangeables et non échangeables fait ressortir deux évolutions divergentes. En effet, l'indice des prix des produits échangeables, qui représente 43% de l'ICV global, s'est replié de 2,3% en août après les baisses de 4,5% en juillet et de 4,3% en juin. La contribution des prix de cette catégorie de biens à la variation de l'indice général a atteint -1,1 point de pourcentage en août. Cette évolution est imputable, à la fois, à l'incidence de l'abondance de l'offre de certains produits frais durant les deux derniers mois et à la régression continue des prix des céréales et des corps gras.
A l'inverse, la variation annuelle des prix des produits non échangeables s'est accélérée, ressortant à 2,1% en août au lieu de 1,6% en juillet et de 1,7% en juin. Cette évolution recouvre, d'une part, l'accentuation de la hausse des prix des viandes et l'augmentation soutenue des tarifs de la rubrique « restaurants, cafés et hôtels » et, d'autre part, la baisse de ceux du transport privé.
La variation de l'indice des prix des produits non échangeables a contribué à l'inflation à hauteur de 1,1 point de pourcentage.
Indice des prix à la production industrielle
Les données du mois de juillet relatives aux prix à la production industrielle font état de la poursuite de la tendance baissière des coûts de production dans les principales branches industrielles, confirmant ainsi le rôle des facteurs d'offre dans l'atténuation observée et prévisible des tensions inflationnistes. En effet, l'indice des prix des industries manufacturières, calculé sur la base des prix sortie usine hors taxes et subventions, a accusé une baisse annuelle de 21,2% en juillet, après le repli de 20,5% observé le mois précédent.
Ainsi, le recul des prix dans la branche cokéfaction et raffinage est resté quasi inchangé d'un mois à l'autre en juillet, s'établissant à -43,3%, contribuant négativement à hauteur de 15 points de pourcentage à la variation de l'indice global.
Hors raffinage et cokéfaction, les prix à la production des industries manufacturières ont régressé de 9,4% au lieu de 9,1% un mois auparavant, en liaison avec la diffusion retardée des baisses antérieures des cours mondiaux des matières premières hors énergie. La baisse a particulièrement concerné les prix dans les branches chimique et métallurgique qui ont enregistré une diminution de 36% et de 14,9% respectivement, et, dans une moindre mesure, les prix de la branche «travail des métaux » qui ont reculé de 5,6%. Quant aux coûts de production de l'industrie alimentaire, ils n'ont diminué que de 1,6%.
Les résultats de l'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib de juillet confirment la tendance récente des prix à la production industrielle. Cependant, les appréciations des chefs d'entreprises pour les trois prochains mois laissent présager des évolutions divergentes. Les prix dans les branches du textile et du cuir risqueraient de diminuer, alors que les coûts de production du secteur chimique et para chimique pourraient s'inscrire en hausse.
Perspectives de l'inflation
Hypothèses du Scénario de base
Environnement international
Après plusieurs trimestres de croissance négative, les principales économies mondiales semblent manifester quelques signes de reprise depuis les dernières semaines. En effet, différents organismes s'accordent à dire que le «creux de la vague» est probablement passé, mais que la reprise sera faible.
Un rapport de l'OCDE publié au début du mois de septembre annonçait : « La reprise, suite à la récession mondiale, arrivera probablement plus tôt que cela n'avait été prévu il y a quelques mois.
Le rythme de l'activité restera néanmoins faible pendant une bonne partie de l'année prochaine».
Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2009 et 2010. Il anticipe désormais une contraction de 1,3% du produit intérieur brut (PIB) mondial cette année, contre une prévision précédente de -1,4%, et une croissance de 2,9% en 2010 au lieu de 2,5%.
Pour les économies avancées, le FMI anticipe une contraction de 3,7% cette année - un peu moins que les -3,8% prévus auparavant - suivie d'une croissance de 1,0% en 2010, au lieu de 0,6%.
De même, plusieurs économies ont vu leur prévision revue à la hausse pour 2010, notamment les Etats-Unis (1,2% au lieu de 0,8%) la zone euro (0% contre -0,3% en 2010), et la France (0,8% au lieu de 0,4%).
Les principales incertitudes qui pèsent sur l'évolution de la croissance mondiale restent d'une part liées aux évolutions du marché du travail en raison de la poursuite de la hausse des taux de chômage, et d'autre part à la baisse du rythme des crédits distribués et à la solidité des systèmes bancaires. Sur la base de ces évolutions, nous retenons pour hypothèse dans le scénario central un taux de croissance des principaux pays partenaires à savoir l'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie de -3,6% en 2009 et de -0,2% en 2010. Il est à noter que ce taux de croissance est calculé sur la base d'une moyenne pondérée par les parts respectives de ces pays dans le commerce extérieur marocain.
Les derniers chiffres publiés concernant l'inflation montrent qu'elle poursuit sa tendance baissière aux Etats-Unis comme en Europe. Ainsi, selon les dernières prévisions de la BCE, elle devrait passer de 3,3% en 2008 à 0,4% en 2009. Il est à souligner que les analystes de la BCE, comme ceux de l'OCDE, considèrent que cette évolution est principalement due à un important effet de base lié aux niveaux de prix des matières premières et du pétrole très élevés en 2008. Toutefois, les conditions économiques encore fragiles devraient contribuer à réduire les pressions inflationnistes. Ainsi, pour 2010, l'inflation devrait se situer dans la zone euro autour de 1,2% selon la BCE. Ces évolutions tendent à indiquer une réduction des tensions inflationnistes émanant des prix à l'import comme tend à le confirmer l'évolution récente des indices de valeurs unitaires à l'importation développés par Bank Al-Maghrib.
Ainsi, les modèles de prévisions font état pour cet exercice d'une baisse des prix à l'importation.
Environnement national
Dans un contexte de ralentissement de la demande étrangère adressée au Maroc, la croissance économique est essentiellement tirée par la performance des activités agricoles. En effet, la production céréalière s'est élevée à 102 millions de quintaux, soit prés du double de la récolte précédente.
La croissance du PIB devrait se situer autour de 5,3% au cours de l'année 2009, reflétant ainsi une grande performance du secteur agricole, et des réalisations inférieures aux tendances historiques des secteurs non agricoles, autour de 2,3%.
Pour la prochaine campagne agricole 2010-2011, le scénario central de prévision est de 75 millions de quintaux. En raison des taux de remplissage actuels des barrages, ce niveau est supérieur au scénario d'une campagne moyenne habituellement retenue (60 millions de quintaux) à cette période de l'année.
Si la croissance des pays partenaires s'inscrit dans les tendances décrites dans la première partie de ce chapitre, l'évolution des activités non agricoles en 2010 devrait continuer à être inférieure aux moyennes historiques constatées.
Les dernières statistiques du marché du travail datant du deuxième trimestre 2009 indiquent une baisse de 1% du taux de chômage à la fois en milieu rural et urbain.
En effet, l'augmentation du chômage dans les secteurs dépendant de la demande extérieure a été largement compensée par les créations nettes d'emploi dans le secteur de l'agriculture, les BTP et les Services. Cependant, les perspectives de croissance mitigées pointent vers une possible dégradation du marché du travail dans les prochains trimestres. L'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du mois de juillet indique que les professionnels anticipent une baisse ou une stabilité des effectifs employés dans le court terme.
Le niveau des cours du pétrole reste soutenable par rapport aux prévisions de la Loi de Finance (100$ le baril). Ainsi, les dépenses de compensation ont baissé de 68%. Selon les prévisions du FMI, le prix du baril devrait se situer à 58 dollars pour 2009 et 70 dollars pour 2010. Le scénario de prévision retient l'hypothèse d'une stagnation du prix à la pompe du gasoil 50 PPM au prix de 7,15 DH.
Selon les résultats de l'enquête de conjoncture dans le secteur industriel de Bank Al-Maghrib du mois de juillet, le pourcentage des chefs d'entreprises qui prévoient une stagnation de l'inflation pour les trois prochains mois est en recul par rapport au mois de juin. En revanche, la proportion de ceux qui anticipent un reflux de l'inflation étant en légère baisse par rapport à la même période.
Prévision d'inflation et balance des risques
Dans l'hypothèse de la non matérialisation des principaux risques, la prévision centrale à l'horizon des six prochains trimestres serait de l'ordre de 1,1%, en baisse par rapport au précédent rapport sur la politique monétaire qui avait retenu une hypothèse de 2,4%.
Cette révision à la baisse s'explique d'une part par la baisse des prix des produits frais, ainsi que par l'impact retardé de la baisse des prix des matières premières alimentaires et agricoles à l'échelle mondiale. D'autre part, la baisse de l'inflation mondiale devrait se traduire par une baisse des prix des produits importés, d'où un ralentissement des tensions inflationnistes.
Ainsi, toutes les prévisions trimestrielles ont été revues à la baisse, faisant passer l'inflation annuelle en 2009 de 2,8% à 1,2%. L'inflation se situerait donc en dessous, de sa moyenne historique au cours des quatre prochains trimestres, avant d'y revenir vers la fin de l'horizon de prévision. Ces prévisions se basent sur des hypothèses considérées comme les plus probables. Cependant il existe plusieurs sources d'incertitudes, provenant aussi bien de l'évolution future des variables exogènes que des modèles utilisés pour la prévision, qui peuvent impacter à la hausse comme à la baisse le niveau d'inflation projeté. L'analyse de la balance des risques permet de dégager une fourchette de prévision asymétrique représentée sous la forme d'un Fan Chart.
Le fan chart de cet exercice de prévision se caractérise par un faible degré d'asymétrie impliquant l'existence de probabilités équivalentes de déviations du niveau d'inflation vers le haut ou vers le bas, par rapport à la prévision centrale. Cette asymétrie découle de différents risques liés, d'une part, aux incertitudes entourant l'évolution de la conjoncture internationale qui concernent les modalités de la sortie de la crise chez les partenaires du Maroc et, l'environnement national en relation avec l'évolution du marché du travail et la résilience des moteurs de croissance interne de l'économie nationale face à la crise mondiale. La matérialisation d'un ou de plusieurs de ces risques pourrait conduire à une déviation du niveau de l'inflation par rapport à la prévision centrale qui devrait se situer, avec une probabilité de 90%, dans la fourchette de prévision représentée sur le fan chart.


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