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Il était une fois le Kawkab...
Publié dans L'opinion le 22 - 08 - 2023

Dans cette série nostalgique intitulée « Il était une fois.... » nous allons essayer de reparler de l'histoire séculaire d'un club marocain que nos jeunes connaissent peu à cause d'un présent et d'une situation actuelle délabrés.
Avec 12 titres, le prestigieux club du KACM est le 5ème club le plus titré du Royaume après le Wydad, l'ASFAR, le RCA, le MAS.
Durant l'époque du protectorat, et plus précisément le 20 septembre 1947 a vu la naissance de l'équipe « Annajah » par Idriss Talbi.
"Annajah" devient plus tard le Kawkab Athlétique Club de Marrakech (KACM).
Le club Annajah est considéré comme l'étape phare de la création du KACM et il a cédé aussi tous ses joueurs au profit de ce nouveau-né, qui a recruté aussi les meilleurs joueurs des autres équipes de Marrakech.
Le KACM a fait donc ses premiers pas en Championnat (Première Division) où il a joué 7 saisons jusqu'à 1954 où il a réussi la montée en Championnat (Pré-Honneur).
L'année suivante, les Bahjaouis remportent le premier titre dans l'histoire du KACM, après avoir fini la saison 1952/1953 Champion du Maroc (Première Division), et honoré la ville de Marrakech par la montée en Championnat (Pré-Honneur) dont ils seront champion lors de la même saison (1953/1954) et rejoint l'élite en Championnat (Division d'Honneur) dont ils finirent vice-champion lors de la même saison (dauphin du Wydad) et participèrent donc en match de la Supercoupe contre le champion du Maroc, le Wydad, et perdent difficilement sur le score d'un but à zéro.
Le club s'est ensuite développé autour d'autres sports (basket-ball, handball).
Il connait plusieurs sièges différents (« Al Mouassine », « Arset El Maach ») avant de s'installer à Gueliz.
En 1956/1957, le KACM étant vice-champion du Maroc a encore terminé sa nouvelle saison tant que sous-champion, et il devient champion du Maroc la saison suivante.
Le KACM dispute alors trois demi-finales de la Coupe du Trône (1957, 1958 et 1960), et quatre finales consécutives, dont une perdue (1962), puis trois gagnées (1963, 1964, 1965). Avec l'exploit des grands joueurs tels : Moulay Lahcen, Krimou, Boumaâza, Bensalih, Krinba, Lilich, Blanchit, Sahraoui, Betiomar, Manssouri, etc. le KACM devient ainsi le premier club marocain à conserver la coupe.

De 1968 à 1984, c'est la traversée du désert !
Le KACM connait plusieurs descentes en deuxième division, ne gagne aucun titre, et beaucoup des joueurs sont à l'aube de la retraite alors que le club ne semble pas adopter de stratégie de renouvellement de ses effectifs.
Le club brillera de nouveaux à partir des années 80, avec l'arrivée à sa tête de Mohamed Mediouri, qui fera passer le Kawkab dans une autre dimension.
En 1984, Mohamed Mediouri organise une assemblée générale avec pour objectif de redresser la chute du club. Cette même année, le KACM regagne la 1ère division grâce à une bonne politique et une bonne direction du club, ainsi qu'à une nouvelle source de revenu : la publicité.
Le Kawkab a signé des contrats de publicité en 1986/1987 avec différents sponsors.
Et dans le domaine de l'exploitation, le Kawkab a construit un complexe touristique, commercial et foncier à côté du terrain Larbi Benmbarek.
Ce projet a permis au club de toucher 150 millions de centimes en une année. Ensuite c'est la construction du centre de formation à « Bab Doukkala ». Ce centre contient 3 terrains, des bureaux pour la direction, une salle de réunion, une infirmerie et 4 vestiaires avec des douches.
En 1996, le club a construit le complexe résidentiel « Dar Lkoukab » et le stade « Larbi Benmbarek » où se trouve le siège du club.

Les années les plus fastes du KACM
Le club va alors vivre ses années les plus fastes avec la formation et le recrutement d'une pléiade de joueurs de haut niveau.
Cette politique professionnelle a permis à l'équipe de la ville ocre de gagner un titre de championnat en 1991/1992, classée deuxième durant les saisons : 1986/1987, 1987/1988, 1997/1998, 1998/1999 et a remporté la Coupe du Trône pour les années : 1987, 1991 et 1993 et finaliste en 1997.
A l'époque du président Mediouri, le club s'était doté d'une véritable stratégie financière. La direction avait souhaité créer une marque KACM en ouvrant des boutiques aux abords du stade El Harti pour vendre maillots et autres drapeaux estampillés Kawkab.
Le Kawkab vivait ses années inoubliables avec une période marquée notamment par la victoire des coéquipiers du maestro Hicham Dmiî de la Coupe de la CAF, en 1996, face à la meilleure équipe africaine de l'époque, l'Etoile Sportive du Sahel.
Les fans se souviendront encore longtemps comment les poulains du coach Abdelkader Youmir avaient renversé la tendance alors qu'ils avaient perdu 3 à 1 à l'aller avant de l'emporter par deux buts à zéro sur la pelouse du stade El Harti.
A partir de la saison 1999/2000, le club a signé une autre fois son recul avec en prime les grandes difficultés sur tout les niveaux).
Le Kawkab a surtout souffert d'un problème de management.
« Les hommes qui ont dirigé le club durant ces dernières années sont incompétents, manquant de vision à long et moyen termes et avaient tendance à privilégier leurs intérêts personnels au détriment de ceux du club », estiment les supporters du club.
Alors que le club dispose d'une académie, les dirigeants préfèrent acheter des joueurs en provenance d'autres clubs qui coûtent beaucoup d'argent à la trésorerie. Idem pour les entraineurs, ces derniers ne terminent jamais leur mandat comme prévu dans leurs contrats, ce qui oblige le club à leur verser d'énormes indemnités.
À la fin de la saison 2010-2011, le Kawkab chute en 2ème division. L'ex joueur du KACM, Hicham Dmiî, est alors recruté comme entraîneur, et deux ans plus tard (2012-2013), le club fait son retour en Botola Pro. Les deux saisons qui suivent ce retour au bercail se révèlent très positives puisque le club finit quatrième puis troisième du classement. Cela permet à l'équipe notamment de retrouver la coupe de la CAF en 2016.
Malgré un bon début, l'équipe est éliminée en phase de groupe après s'être classée troisième. Cette remontée en forme n'était qu'éphémère puisque s'ensuivent alors de nouveaux échecs et de piètres prestations en championnat qui reconduisent l'équipe en deuxième division lors de la saison 2018-2019. L'équipe a connu pendant cette période une crise financière aigüe ainsi qu'une instabilité technique et administrative sans précédent
En 2020, alors que l'équipe est en difficulté en deuxième division, un projet d'investissement porté par l'ancien international Mustapha Hajji est présenté au club.
Face à la situation juridique critique et floue du club et notamment de la section football, le wali de la ville, motivé par l'engouement populaire, décide d'intervenir en incitant les dirigeants du club à clarifier au plus vite la situation en organisant les assemblées générales nécessaires afin de permettre plus de facilité dans la négociation des offres d'investissement.
Après plusieurs reports, une assemblée générale élective de la section football est organisée le 26 novembre 2020. La seule liste en lice, menée par Redouane Hanich, est élue.
Le 22 mai 2022, à la suite d'une saison catastrophique, l'équipe du KACM est reléguée en championnat Amateurs pour la première fois de son histoire et le président Rédouane Haniche jetta l'éponge.
Du coup, une commission provisoire dérigée par Driss Hanifa s'engage à mener à bon port les destinées du club.
Chose due chose faite, le KACM retrouve rapidement la D2 professionnelle (2023/2024) en attendant le grand retour en D1 professionnelle durant la saison 2024/2025.
Maintenant, les supporters des Rouge et Blanc espèrent avec la nouvelle ère, inaugurée par le président Drissi Hanifa, que le Kawkab retrouve vite ses marques d'antan.
Ahmed Bahja, le chouchou des publics marocain et marrakchi
Beaucoup de fans considèrent aujourd'hui Ahmed Bahja comme l'un des plus grands joueurs de l'Histoire du football marocain aux côtés des Timoumi, Zaki et autre Ben Barek. Ahmed Bahja dès qu'il a entendu l'entraîneur de l'équipe de son quartier dire que l'équipe du Kawkab de Marrakech organisait des tests pour les « poussins », Ahmed est allé s'inscrire. Lors des matchs, Ahmed n'était à maintes reprises que remplaçant dans la formation du kacm. A dix minutes de la fin de chaque match, l'entraîneur l invite à entrer sur le terrain pour réaliser la différence alors que il n'avait que 14 ans.
Comme son nom l'indique (car «Bahja» en arabe signifie «joie» et «bonne humeur»), il sème la gaîté et l'euphorie dans toutes les tribunes. Ahmed Bahja est un vrai producteur du beau jeu dont le style est unique. Son premier objectif étant de donner du spectacle et humilier l'adversaire, crochets sombreros et surtout petits ponts sont alors toujours de la partie.
En un mot c'était un artiste Manquant parfois de lucidité et de professionnalisme, le Bahjaoui a écopé plusieurs fois de cartons et de sanctions. Il a été notamment privé du mondial français en 1998 pour avoir raté, pour exprimer son mécontentement, le dernier coup franc d'un match capital contre l'Afrique du Sud lors de la Coupe d'Afrique des Nations 98 que le Maroc a perdu.
C'est son tempérament hors du commun, impressionnant et imprévisible qui le rend le chouchou du public marocain et surtout Marrakechi, puisqu'il a joué au sein du Kawkab de Marrakech durant les années 1990.
Après un mondial remarquable avec les Lions de l'Atlas aux Etats-Unis, il regagne le monde du professionnalisme, sa destination étant l'Arabie saoudite où il brille au sein du club d'Al Ittihad Djeddah avec qui il remporte plusieurs titres et est sacré aussi meilleur buteur.
Aussi il a signé des contrats respectivement aux équipes : à al Hilal de Riyad, à al Wasl Dubaï, à al Nasr Riyad, à al Ahly de Tripoli, à al Nasr Dubaï, au Raja de Casablanca, au Maghreb de Fès et au Najm de Marrakech.
Tahar Lakhlej, l'image de marque du KACM
Né à Marrakech, Tahar a été pendant plus d'une décennie une véritable star tant sur le plan national qu'international.
Le KACM a livré à l'équipe nationale marocaine l'un des meilleurs milieux de terrain de l'Histoire contemporaine du football marocain.
Tahar a obtenu son diplôme dans toutes les catégories du KACM.
Il est aussi considéré comme l'un des meilleurs joueurs du football africain.
Tahar Lakhlej a réalisé la meilleure deuxième carrière professionnel pour un footballeur national après Noureddine Naybet.
Tahar n'est autre que le fils de l'ancien gardien charismatique du Kawkab durant les années 60, El Harbali.
Ses bonnes prestations attirent l'attention du coach des seniors de l'époque le Brésilien Flavio qui décide de l'intégrer au groupe.
Tahar a joué pour la première fois avec les seniors en compagnie de Jnina, Chliha, Kiddi et Bayade dans un match comptant pour le Championnat national 85/86 contre l'AS FAR.
Il fait partie de l'équipe qui emporte la finale de la Coupe du Trône en écrasant la Renaissance Sportive de Berkane sur le score de 4 à 0 dont un doublé de Mustapha Kiddi.
Grâce à son talent et son dynamisme, il garde sa place de titulaire qu'il ne cédera que pour partir jouer à Leiria au Portugal où il a réalisé un bon parcours en inscrivant 10 buts.
Tahar Lakhlej, qui joue aussi stoppeur vu sa grande taille (1,90 cm), épingle 4 titres avec le KACM : un Championnat national en 92, deux Coupes du Trône en 91 et 93 et une Coupe Internationale au Canada en 92.
Grâce à ses grandes performances, Tahar tape dans l'œil du nouvel entraîneur des Lionceaux Abdelghani Naciri qui le convoque pour la Coupe de la Palestine devant se dérouler en Iraq.
Et très logiquement, l'équipe rempote haut la main le trophée arabe le 21 février 1990, Lakhlej souffle sa 1ère bougie avec les Lions de l'Atlas en jouant contre la Côte d'Ivoire à l'occasion de l'inauguration du Stade Larbi Zaouli à Casablanca.
Sa carrière internationale compte 99 caps avec au passage deux participations en Coupe du monde en 1994 aux Etats Unis et 1998 en France, et trois participations à la Coupe d'Afrique des Nations, en 1992 au Sénégal, 1998 au Burkina-Faso et 2000 au Ghana et Nigeria.
Lors du Mondial Hexagonal en 98, l'élégant stoppeur s'illustre en offrant 4 des 5 buts aux attaquants marocains.
Il a été d'ailleurs désigné comme 2ème meilleur passeur du rendez-vous mondial derrière le Brésilien Ronaldo avec 4 passes décisives.
Le 28 janvier 2001, Tahar signe sa 99ème et dernière sélection face à l'Egypte au Caire lors d'un match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2002. Il n'aura pas la possibilité de passer la barre des 100 rencontres.
Après le Mondial américain, Tahar a reçu plusieurs offres de la part de plusieurs grands d'Europe, mais finalement il opte pour le club Portugais de Leiria.
Ce mariage durera 2 ans, après quoi, un nouveau challenge plus costaud s'offre à lui avec l'un des grands d'Europe, le Benfica de Lisbonne.
Avec les Rouges, Tahar va rester 4 saisons durant lesquelles il s'adjuge plusieurs titres de Champion et de Coupe et un quart de finale en Coupe de l'UEFA face au club de la Fiorentina.
En 2002, il quitte le Portugal pour un championnat plus relevé, la Premiers League.
Au club de Southampton, il sera titulaire durant deux saisons avant de finir sa carrière au club londonien de Charlton, le futur club de Talal El Karkouri.
Après avoir mis fin à sa carrière, Tahar retourne dans sa ville natale Marrakech pour gérer ses affaires et consacrer son temps à sa famille.
Malheureusement les problèmes de la relégation et la période des vaches maigres qui prévaut au sein du KACM, son club de cœur durant la saison 2004/2005, le replonge de nouveau dans le football et décide de prendre les destinées du club avec pour objectif de redresser la situation qui prévaut au sein de l'équipe à cette période.


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