Une grave famine dans la Bande de Gaza peut être évitée si on laisse entrer l'aide, a déclaré dimanche le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA). "La dernière fois que l'UNRWA a pu livrer de l'aide alimentaire au nord de la Bande de Gaza, c'était le 23 janvier", a déclaré Philippe Lazzarini sur X. "Nous avons depuis lors, avec d'autres agences de l'ONU, mis en garde contre une famine imminente, lancé un appel pour un accès régulier de l'aide humanitaire et déclaré que la famine pouvait être évitée si davantage de convois de vivres étaient autorisés à entrer régulièrement dans le nord de la Bande de Gaza", a-t-il ajouté avant de poursuivre que les "appels à envoyer de l'aide alimentaire ont été rejetés et sont restés lettre morte. Il s'agit d'une catastrophe provoquée par l'Homme. Le monde s'est engagé à ne plus jamais laisser la famine se reproduire. La famine peut encore être évitée grâce à une véritable volonté politique d'accorder l'accès et la protection à une aide significative". "Les jours à venir mettront une fois de plus à l'épreuve notre humanité et nos valeurs communes", a ajouté Lazzarini. La guerre israélienne contre Gaza a poussé 85% de la population de l'enclave à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de la Bande de Gaza ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies.