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Clémence n'est point faiblesse
La subversion «passive» des séparatistes pour saboter le processus des négociations de Manhasset
Publié dans L'opinion le 22 - 12 - 2009

Aminatou Haïdar est rentrée à Laâyoune. Elle a pu revoir ses enfants, Hayat, 15 ans, et Mohamed, 13 ans, et a recommencé à s'alimenter. Dénouement heureux pour cette famille, ainsi de nouveau réunie. Et beaucoup d'interrogations au sein de l'opinion publique nationale au terme de cette affaire. Fallait-il laisser mourir cette séparatiste affichée et priver deux enfants de leur mère parce qu'elle se dit non marocaine ? Que serait donc la marocanité si ce n'est pas miséricorde ? Feu Hassan II l'a laissé en legs aux Marocains, « Inna Allah Ghafouroun Rahim », Dieu est clément et miséricordieux.
Maintenant, il est temps de revenir à tête reposée sur cette épineuse affaire ou le Maroc semble s'être rétracté. Et sur les techniques de subversion ‘passives' qui semblent constituer la nouvelle stratégie des séparatistes polisariens. Le Maroc s'est trouvé devant un dilemme et il a fait le choix de la solution la plus humaine, ce qui le grandit, quitte à ce que son choix soit perçu comme un acte de faiblesse. Jamais la clémence n'a été une faiblesse, mais au contraire le signe d'une force tranquille. Il est aussi à noter, par ailleurs, que le long de ce mois de grève de la faim de Aminatou Haïdar à Lanzarote, dans les Iles Canaries, pas une seule manifestation de soutien dans les provinces du sud. Il est donc évident aux yeux de tous que la séparatiste a plus de fans à l'étranger que chez elle. Les pays amis et alliés du Maroc n'ont pas manqué, d'ailleurs, cette occasion de renouveler leur soutien à la proposition marocaine d'autonomie des provinces du sud, comme unique solution viable pour mettre fin au conflit.
L'Espagne a, pour sa part, peu apprécié de se trouver piégée et un journal espagnol, La Razon, a révélé en début de ce mois l'existence de lien entre le Polisario et l'organisation terroriste basque ETA. Qui se ressemblent, s'assemblent !
En 1991 a été signé le cessez le feu entre le Maroc et le Polisario sous l'égide des Nations Unies. Le ‘Mur' de défense qui ceinture et sécurise les provinces du sud avait déjà rendu caduc dans l'esprit des polisariens tout espoir de succès militaire. 18 ans après, c'est encore plus vrai. Les FAR sont encore mieux armés et plus puissants qu'avant et la modernisation des armées se poursuit. Le matériel militaire du Polisario est obsolète et ni l'Algérie, ni la Libye n'ont encore envie de financer un réarmement du Polisario. Depuis la chute du mur de Berlin, il n'est plus de bon ton sur la scène internationale de soutenir militairement les bandes armées. Bref, les déclarations guerrières des dirigeants du Polisario menaçant de reprendre les armes ne trompent personne. Ridicule est le seul qualificatif qui sied à ce genre de propos.
Sur le plan politique, la proposition d'autonomie des provinces du sud, dans le cadre d'une politique de régionalisation à l'échelle nationale, est venue tout brouiller pour les dirigeants séparatistes. Leur fond de commerce était menacé. Le statu quo actuel n'est pas pour leur déplaire. Les aides internationales permettent d'engranger bien des profits, une fois la partie de marchandise détournée est écoulée sur les marchés mauritanien et algérien. Et puis il y a le statut de « révolutionnaires indépendantistes », qui donne accès à bien des congrès internationaux et ambassades, outre le soutien généreux de sympathiques et naïfs gauchistes européens en mal d'exotisme. Le problème résolu et les habitants des camps de Lahmada de retour dans les provinces du sud, et les dirigeants polisariens peuvent tirer un trait sur tous ces avantages.
Il s'agit donc pour ces dirigeants polisariens de déplacer le problème du cadre des négociations, qui leur sont devenues défavorables, du fait de la proposition d'autonomie avancée par le Maroc, vers le cadre de la bataille médiatique, où ils espèrent pouvoir mieux s'en tirer. Le Polisario essaye de jouer sur la corde sensible de l'humanitarisme des gauchistes européens et mobilise de son côté tous ceux qui ont une dent contre le Maroc. Et la presse algérienne s'en donne à cœur joie.
Les dirigeants algériens, non plus, n'ont aucun intérêt à voir ce conflit réglé. Alors qu'ils peinent toujours à mettre un terme aux activités terroristes de l'AQMI et doivent faire face à des manifestations sporadiques de colère sociale, outre les ratés économiques et les grands chantiers qui ne s'achèvent jamais, les élections truquées et les scandales à répétition des walis voleurs et autres profiteurs du système. Le titre honorifique de ‘Moujahid' y a été tellement galvaudé qu'il est devenu presque symbole d'opportunisme et de parasitage social. Alors que les authentiques grands moujahids algériens ont sombré dans l'oubli et le dénuement, comme la célèbre Djamila Bouhired, qui en est à demander l'aide des citoyens algériens pour couvrir les frais d'opérations chirurgicales que son état de santé exige.
Il est devenu plus rentable en Algérie d'être un terroriste repenti qu'un véritable patriote.
Les dirigeants algériens en sont mêmes réduits, dans leur quête désespérée de moyens de faire diversion et de distraire le peuple, à sombrer honteusement dans un populisme footballistique de pacotille.
Quoi de mieux alors que de maintenir la menace d'un ennemi extérieur pour tenter de resserrer les rangs ? Et c'est le Maroc qui remplit ce rôle.
Pour ce faire, il faut bien aux dirigeants algériens continuer à faire pression sur le Maroc, et ce à travers les séparatistes du Polisario. Sinon, il leur est pénible d'entendre le Maroc répéter vouloir la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays. C'est peu conforme à l'image d' « ennemi » qu'ils tiennent tant à lui accoler auprès de leur opinion publique.
Qui tient vraiment à voir ce conflit prendre fin ? Le Maroc qui prodigue des efforts pour le développement durable. La marocanité des provinces du sud ne faisant pas de doute dans l'esprit des citoyens, ils n'attendent que la fin de toute cette affaire qui a créé une tension dans la région depuis plus de trois décennies.
Déficit de communication
Les habitants des camps de Tindouf encore plus. Ils sont fatigués de pourrir dans la misère d'une Lahmada sans eau ni pâturage. Ils veulent rentrer chez eux, mais sont enfermés dans une grande prison sans mur d'enceinte. Le système carcéral du Polisario que sont les camps de Lahmada est vicieux. On ne peut en réchapper sans courir le risque d'abandonner sa famille et son clan. Tous les habitants des camps sont conscients qu'ils ne sont que des pions dans le jeu dangereux auquel se livre l'Algérie depuis plus de trente ans avec le Maroc. Ils savent tout aussi bien que leurs soi-disant dirigeants ne décident de rien sans en référer à leurs maîtres d'Alger, dont ils appliquent surtout les consignes. Personne n'est dupe à ce sujet, à l'exception des naïfs sympathisants étrangers de la cause séparatiste.
Puis il y a la communauté internationale qui ne cache pas sa volonté de mettre un point final à ce dossier. La région du Sahara et du Sahel est entrain de devenir un véritable espace de non loi, où terroristes, bandes armées et trafiquants de tout acabit se montrent de plus en plus actifs et menaçants. Les rapts récents de touristes étrangers dans le nord de la Mauritanie en est la preuve flagrante. Le conflit du Sahara et la tension permanente entre le Maroc et l'Algérie, les deux poids lourds de la région, ne sont pas pour arranger la situation.
D'un côté, donc, les Marocains de l'intérieur et ceux séquestrés dans les camps de Lahmada, ainsi que la communauté internationale, qui veulent en finir. De l'autre, les dirigeants du Polisario et de l'Algérie, qui tiennent à ce que ça dure. Les dirigeants des plus grandes puissances de ce monde, correctement informés par leurs services de renseignement, savent exactement ce qu'il en est de ce problème. Malheureusement, une partie de leurs opinions publiques le sont beaucoup moins.
Le Maroc mène t-il suffisamment campagne auprès du citoyen lambda espagnol, portugais ou suédois par exemple, pour clarifier sa position et démontrer la légitimité de sa cause ?
Et quel rôle attribue t-on aux citoyens marocains habitants des provinces du sud dans ce qui devrait être une mobilisation nationale pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume ? Il y a bien sûr tous les membres du CORCAS et autres notables de la région sud qui se déplacent en délégation de pays en pays pour expliquer et convaincre de la légitimité de la position marocaine et de la proposition d'autonomie des provinces du sud, solution la mieux adaptée à la résolution pacifique du conflit. Mais est-ce suffisant ? Il faudrait bien se poser la question de savoir pourquoi est-ce que quelques honnêtes gens dans différents pays du monde se montrent solidaires de la cause séparatiste, en Espagne par exemple, ou la formule autonomiste est pourtant en vigueur dans pas mal de régions. Mal informés ? C'est certain. Il y a donc toute une stratégie de communication du Maroc concernant la défense de sa cause sacrée qui est à réviser et à changer de fond en comble.
Une des démarches adoptées par le Polisario pour susciter la sympathie envers la cause séparatiste est de confier des enfants sahraouies à des familles étrangères, soit pour les éduquer, soit tout simplement en les parrainant. Ces familles, essentiellement espagnoles, se sentent ainsi impliquées et deviennent inconsciemment autant de propagandistes du séparatisme polisarien. Il a fallu pour cela de faire de petits enfants des instruments de manipulation des esprits, mais les dirigeants du Polisario n'en sont pas à cette forfaiture près. Outre les « visites organisées » dans les camps de Lahmada, où nos compatriotes sahraouis séquestrés servent de justificatif à la mendicité institutionnalisée.
Puis il y a tous les séparatistes de l'intérieur qui s'évertuent à attirer l'attention des médias internationaux sur eux en multipliant les provocations. Qu'importe à certains de ces médias étrangers de savoir ou pas que certains de ces « défenseurs de la cause sahraouie » ne peuvent même pas faire partie du corps des votants si le référendum d'autodétermination n'avait pas été dépassé par les évènements. Pour des médias en mal de sensations, tout « révolutionnaire », de quel acabit que ce soit, fait toujours une bonne histoire à raconter aux lecteurs.
Nombre de citoyens marocains sahraouis n'ont jamais caché leur attachement à la mère patrie, mais n'en font pas un fond de commerce. Tout ceux-là ont bien envie de crier à la face du monde qu'ils sont là, qu'ils existent, qu'ils ont également un avis à donner. Et qu'ils aimeraient bien voir les ONG des droits de l'Homme s'intéresser au sort de leurs frères et cousins coincés dans les camps de Lahmada. Ces ONG, si prompts à s'en prendre au Maroc, même quand il ne fait qu'appliquer la loi aux subversifs séparatistes, font preuve d'un aveuglement coupable en ce qui concerne la situation des droits humains dans les camps des séquestrés. Même quand le HCR demande à l'Algérie de lui permettre de recenser les habitants des camps de Lahmada, sans résultat, aucune de ces ONG n'a réagi et exigé de ses obligés qu'ils se plient à la requête du HCR.
Attirer le Maroc dans le bourbier d'une guerre médiatique est le but affiché du Polisario. Mais tout ça n'est, en fin de compte, que virtuel. Le réel, ce sont les provinces du sud dont il faut continuer à promouvoir le développement au profit de leurs habitants. Une nouvelle conception des programmes et actions de l'Agence de développement des provinces du sud étant à envisager, après bilan et analyse de l'impact des réalisations et la prise en considération des attentes des citoyens de cette région. Le concret, c'est le projet de régionalisation à élaborer dans les plus brefs délais et à mettre en oeuvre aussitôt que possible. Le CORCAS se doit également d'être plus représentatif d'une nouvelle génération de citoyens marocains habitants des provinces du sud, sachant que ces provinces connaissent le taux de croissance démographique le plus élevé du Maroc.
Urbanisation aidant, la structure de la société sahraouie tend à se détacher de plus en plus du référentiel tribal, même s'il demeure omniprésent, et semble adopter de nouvelles formes de socialisation, plus adaptés au nouveau mode de vie.
Les Marocains se sentent parfaitement chez eux, de Tanger à Lagouira, et rien ni personne ne pourra bouleverser ce naturel ordre des choses que nos soldats ont payé de leur sang.
C'est d'ailleurs une nouvelle occasion de rendre hommage à nos martyres tombés sur le champ d'honneur. Reposez en paix, vos compatriotes ne vous oublieront jamais et vous seront, de génération en génération, toujours reconnaissants.
Et à tous nos braves qui ont combattu pour que la patrie demeure une et indivisible, un grand merci, vos sacrifices ne seront jamais dilapidés.


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