Jouissant d'une situation géographique stratégique comme porte de l'Afrique ouverte sur l'horizon européen, le Maroc est naturellement prédisposé à jouer un rôle de catalyseur dans la coopération Nord-Sud et Sud-Sud pour la protection de l'environnement d'autant plus qu'il est considéré parmi les pays les plus exposés aux effets négatifs des changements climatiques. L'avantage que tire le Maroc de sa position privilégiée et de son littoral de 3500 km, sur lequel sont installées 80% de ses infrastructures industrielles et énergétiques, peut devenir un grave handicap du fait des risques de remontée du niveau marin et de raréfaction des ressources en eau, conséquences probables des changements climatiques. La prise de conscience de cette vulnérabilité s'est confirmée au fil des nombreuses années, dans ce cadre la caravane des changements climatiques initiée par l'association des enseignants des sciences de la vie et de la terre, en collaboration avec l'ambassade de Suisse au Maroc et l'Académie Régionale de l'Education et de la Formation dont la première étape a été lancée à Meknès en présence de l'ambassadeur de la confédération suisse, du wali de la région Meknès-Tafilalet, du président de la région, du directeur de la cellule centrale de l'environnement au ministère de l'éducation et de plusieurs personnalités civiles et militaires vise selon ses organisateurs, à éduquer pour s'adapter aux changements climatiques. Intervenant à cette occasion, M. Louis Bertrand, ambassadeur de Suisse au Maroc a mis en exergue les efforts du Royaume pour investir dans des énergies renouvelables et contribuer ainsi à lutter contre ces changements climatiques dont les effets désastreuses sont devenus une préoccupation planétaire. Il a rappelé par ailleurs l'implication de son ambassade dans des projets visant à sensibiliser et à faire prendre conscience de cette problématique. M.Abdelaziz Ankouri, directeur de l'unité centrale de l'environnement et du développement durable au ministère de l'éducation a souligné que l'éducation reste un élément essentiel de la réponse mondiale au changement climatique, elle aide les jeunes à comprendre et à tenter donc d'atténuer l'impact du réchauffement planétaire, les encourage à changer d'attitude et de comportement et facilite leur adaptation aux tendances liées au changement. Le ministère a d'ailleurs entrepris plusieurs démarches comme la création d'une direction centrale chargée de l'environnement, l'appui des projets d'établissements relatifs aux thématiques de l'environnement, la participation dans la campagne nationale de lutte contre l'utilisation des sacs en plastiques, le lancement du projet « éco-école » et l'opération « un élève, un arbre, une école, une forêt » qui vise à planter 6 millions d'arbres, ce qui est équivalent à l'absorption de 72.000 tonne de CO2 par an. M. Mohamed Aderdour, directeur de l'AREF Meknès-Tafilalet a souligné que le ministère de l'éducation, se basant une vision claire et une volonté réelle, contribue à lutter contre les changements climatiques à travers une stratégie nationale de sensibilisation, de conscientisation et de formation des enseignants, des apprenants et du personnel éducatif. Il a rappelé le lancement du programme concernant les « éco-écoles » réalisé en partenariat avec le Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, l'intégration de concepts et notions se rapportant à l'environnement, au développement durable dans les curricula et les cursus scolaires de toutes les matières, et tous les niveaux, l'équipement des établissements scolaires en ampoules à basse consommation énergétique. Le directeur de l'AREF a rappelé que le programme d'urgence, appelé à réhabiliter l'école publique, insiste sur l'amélioration de l'environnement scolaire vu l'impact que joue cet environnement dans l'amélioration des indicateurs de performance. Le projet E1P12 intitulé amélioration de la qualité de la vie scolaire illustre cette volonté d'agir positivement sur l'environnement. Le directeur régional des eaux et forêts, M.Said Benjira, a précisé que le HCEFLCD, dont la mission principale est la préservation et la valorisation des ressources naturelles, intègre de plus en plus, la composante adaptation aux changements climatiques dans ses planifications stratégiques et programmes opérationnels. L'urgence d'opter pour des stratégies d'adaptation permet d'avoir une pro activité et de traiter l'ensemble des problèmes avec une forme d'observation améliorée, renforcée et rigoureuse. Il a souligné que l'impact des changements climatiques se fait de plus en plus sentir. Le coût de l'inaction est infiniment plus élevé que les investissements de correction, de restauration et de réorientation de nos modes de production et de consommation. L'éducation à l'environnement constitue une composante importante permettant de développer de nouvelles habitudes et pratiques qui font face aux problèmes de changement climatique et de dégradation des ressources. Quant à M.Abderrahim Ksiri, président de l'ASVT-Maroc, il a mis l'accent sur les dangers possibles si des cations concrètes ne sont pas mis en place. Il a présenté les grands axes d'intervention de l'association pour sensibiliser, éduquer en se réjouissant de la collaboration entre l'association et l'ambassade de Suisse au Maroc. Notons que les personnes présentes ont lancé la visite officielle de l'exposition qui à part Meknès, se reproduira à Nador, Tanger, Tétouan, Casablanca, Khémisset, Kelaat Sraghna et Safi.