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Trois raisons de l'élimination
L'élimination précoce de l'équipe du Maroc de la Coupe d'Afrique des Nations peut s'expliquer par plusieurs raisons. Nous en avons retenu trois.
Publié dans L'opinion le 30 - 01 - 2012

Pour la première fois de son Histoire, l'équipe nationale est éliminée du premier tour de la CAN avant de jouer son dernier match de poule. C'est dire l'ampleur du désastre en termes de résultat, qui n'a peut-être d'équivalent que l'arrogance de M. Gerets en conférence de presse. La désillusion est encore plus grande, plus cruelle, surtout venant d'un groupe de joueurs pourtant de belle facture, parti comme l'un des principaux favoris en l'absence des grandes équipes du continent, du moins sur le papier. Or, comme l'a prouvé l'opposition de vendredi face au Gabon, nouvelle bête noire, au passage, de la sélection, ou bien d'autres rencontres depuis le début de la compétition, les matchs se gagnent de préférence sur un terrain. Chose que le sélectionneur, avec sa grande expérience professionnelle en tant que joueur puis en tant qu'entraîneur, devait normalement avoir déjà assimilé.
I. L'excès
de confiance.
Devait. Car à relire ses déclarations à la veille de la CAN, on ne peut constater que le contraire. En promettant pas moins que la finale aux Marocains, Gerets a clairement pêché par excès de confiance. Dans son sillage, son groupe n'a peut-être pas fait montre de suffisance sur le terrain, mais s'est en tout cas comporté en conquérant, ce qu'il n'est absolument pas encore. Pour preuve, sur les neuf premiers matchs dirigés par le Belge, les Lions n'en ont remporté que quatre : face au Niger (3-0), privé de son ossature qui disputait la CHAN au Soudan; face à l'Algérie (4-0), en perdition depuis bien avant de disputer la dernière Coupe du Monde; face au Sénégal (2-0), dont les carences défensives ont été mises au jour face à la Zambie (1-2) et à la Guinée équatoriale (1-2), avec, en conclusion pareille à celle du Maroc, une élimination au premier tour de la CAN; face à la Tanzanie (3-1), loin d'être un cador au niveau continental. Du reste, sans doute de bonnes prestations collectives, mais misant plus sur l'état de forme des individualités que sur une animation tactique fluide.
II. La rigidité
tactique.
Depuis sa prise de fonction, Eric Gerets ne s'est jamais départi de son 4-2-3-1 fétiche, un schéma tactique auquel peut facilement venir à bout un 4-3-3, comme celui concocté par Gernot Rohr, le sélectionneur du Gabon, en faisant rentrer Daniel Cousin en début de seconde mi-temps du dernier match, puis en déplaçant Eric Mouloungui de l'axe vers l'aile gauche et en confiant les clés du jeu au jeune Lévy Clément Madinda. Si le Barça a pu aussi facilement dominer l'Espagne lors de la première saison de l'ère Guardiola, c'est parce que la majorité des équipes espagnoles évoluaient dans le système de jeu chéri par le sélectionneur national, depuis que Rafa Benítez l'avait utilisé pour remporter deux championnats en trois saisons à la tête de Valence, ainsi que l'Italie et la France, les deux finalistes de la Coupe du monde de 2006.
Que permet
donc le 4-3-3
face au 4-2-3-1 ?
Tout d'abord, il faut savoir que dans un 4-2-3-1, les ailiers sont de véritables ailiers ; non des faux-ailiers, comme dans un 4-3-3, qui rentrent dans l'axe avec leur pied pour tirer, au lieu de centrer – sauf par intermittence. Cette dernière tâche est plutôt dévolue aux arrières latéraux, qui, en même temps, participent à contenir les ailiers adverses, comme ceux d'un 4-2-3-1, rôle qu'ont joué à merveille les Gabonais Edmond Mouele à droite et Charly Moussono à gauche.
Ensuite, au milieu, les deux milieux défensifs du trident central, en l'occurrence André Biyogho Poko et Cédric Moubamba pendant ce match, annihilent tous les efforts du meneur adverse de distribuer correctement le ballon, ce pourquoi Youssouf Hadji, puis Younès Belhanda en seconde période, ont rendu une copie très pâle. Jürgen Klinsmann, sélectionneur de l'Allemagne pendant la Coupe du monde de 2006, a célèbrement utilisé ce stratagème lors du quart de finale face à l'Argentine pour empêcher Riquelme de briller. En conséquence, le jeu ne peut donc plus se faire que par les ailes, déjà verrouillés par les arrières latéraux. Enfin, en attaque, une ligne à trois attaquants met toujours en difficulté une défense à quatre, surtout quand on ne contrôle pas le milieu. Le plus judicieux aurait été d'abandonner l'idée d'évoluer avec un véritable meneur de jeu, en faisant par exemple rentrer Karim El Ahmadi pour créer le surnombre au milieu du terrain et ainsi maintenir la possession de balle, puis de faire reculer les ailiers afin de soutenir leurs arrières latéraux et pour une circulation de balle plus aisée. Mais empli de certitudes, Gerets n'a jamais remis en question son schéma tactique, même lorsque cela devenait pressant de le changer. Le plus ironique, c'est que déjà en 2008/2009, le 4-3-3 utilisé par Claude Puel à Lyon avait permis à son équipe de battre par 3 buts à 1 l'Olympique de Marseille de l'actuel sélectionneur dans un match décisif pour le titre de champion de France. « L'homme sage, dit Confucius, apprend de ses erreurs ». La sagesse ne court décidément pas les rues.
III. Le Choix des hommes.
C'est aussi bête qu'une question de journaliste à Gerets : on ne gère pas une sélection comme on gère un club. La notion de groupe est bien entendu fondamentale pour tout manager qui se respecte, mais ce qui importe par dessus tout, quand il s'agit de football, c'est la performance, qui découle tout naturellement de la compétitivité. Cependant, le sélectionneur n'a pas trop pris en considération ce critère, et le résultat, nous le connaissons maintenant. On ne peut nettement espérer atteindre son objectif d'arriver en finale d'une phase finale continentale sans fraîcheur physique, c'est-à-dire en titularisant au moins deux joueurs de retour de blessure lors d'une première rencontre capitale, sauf à trop croire en sa supériorité.
Conclusion.
A une année de la prochaine CAN, le mieux serait, malgré tout, de garder Gerets, tout en lui adjoignant un véritable maître tacticien, à l'image de ce que fait sir Alex Ferguson à Manchester United depuis quelques années avec notamment Carlos Queiroz ou Steve McClaren. On ne peut aujourd'hui se risquer en bonne intelligence à lancer un nouveau chantier alors que les prochaines échéances sont si proches. Cela dit, comme le déclarait Iker Casillas à la suite du dernier clásico, « il est permis de tomber, mais il est obligatoire de se lever ». Cette élimination peut servir d'appui à cela, et doit évidemment débuter par une réaction de fierté face au Niger.


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