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Fête du Trône 2012
Une année de réformes institutionnelles, de progrès et de consolidation de la stabilité
Publié dans L'opinion le 23 - 07 - 2012


Fête du Trône 2012
Une année de réformes institutionnelles,
de progrès et de consolidation de la stabilité
Si la fête du Trône (le 30 juillet de chaque année) cristallise toujours un moment à forte charge historique illustrant la symbiose entre le Roi et le peuple, elle n'en demeure pas moins l'occasion idoine pour s'arrêter sur le chemin parcouru et les étapes franchies dans l'édification du pays.
Il est entendu que la célébration de la fête du Trône ne se limite pas à son caractère purement institutionnel, notamment celui du renouvellement de la Beiâa, mais s'installe aussi comme le rendez-vous annuel du dressement du bilan de ce qui a été réalisé durant l'année institutionnelle qui s'achève et de se fixer de nouveaux défis pour l'étape suivante.
Ceci nous amène donc à revisiter, ne serait ce que partiellement, l'action du Royaume dans les domaines les plus déterminants pour le pays: consolidation juridique et institutionnelle de l'Etat de droit et des institutions, renforcement et accélération du développement économique, ancrage de la culture de la solidarité sociale, promotion du développement humain, organisation et réforme du champ religieux, renforcement de l'action sécuritaire, rayonnement international etc.
Le constat qui se dégage de cet exercice est sans équivoque: Les réalisations politiques, économiques et sociales et les chantiers structurants sont particulièrement marquants et font que le Maroc de 2011-2012, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, est celui du renouveau par excellence.
Mention spéciale pour l'action politique et institutionnelle
A lui seul, le volet politique et institutionnel illustre la forte volonté royale d'aller de l'avant pour mettre le Maroc, une fois pour toute, sur les rails de la démocratie qui avance et qui fait avancer. Les innovations ont été d'une importance cruciale et ont constitué un socle solide sur lequel repose désormais le nouveau pacte entre le Trône et le peuple, scellé à l'occasion de l'élaboration et de l'adoption de la nouvelle Constitution.
Sereinement, le Maroc a su et a pu tirer profit du vent de changement engendré par le «printemps arabe» et en faire une occasion concertée entre le roi et les différentes composantes de la société pour accélérer la cadence des réformes.
Outre les avancées démocratiques déterminantes qu'elle a apportées, la réforme constitutionnelle s'est distinguée par l'approche participative et inclusive retenue dans l'élaboration du texte de la loi fondamentale. Partis politiques, syndicats, acteurs de la société civile, juristes constitutionnalistes et autres, ont été invités à avancer leurs propositions et remarques, puis se sont chargés de formuler le tout sous forme d'un texte juridique cohérent et à cent pour cent marocain, que les citoyens ont ensuite adopté quasiment à l'unanimité.
La philosophie tout à fait exceptionnelle adoptée dans la réforme de la Constitution lui a garanti le succès et a ouvert la voie à la poursuite de l'ensemble du processus de mise à niveau démocratique et de modernisation institutionnelle du pays. Et c'est dans le respect de nos constantes objet d'unanimité nationale (Islam, Monarchie constitutionnelle, intégrité territoriale et unité nationale), que plusieurs paramètres novateurs ont été introduits.
Ainsi, la pluralité de l'identité marocain, unie et riche de la diversité de ses affluents, a été constitutionnalisée. L'Etat de droit et des institutions, l'élargissement du champ des libertés individuelles et collectives et la garantie de leur exercice ont été consacrés. La Justice a été élevée au rang de pouvoir indépendant et le principe de séparation et d'équilibre des pouvoirs a été consolidé. Les prérogatives du Conseil constitutionnel ont été renforcées et la démocratisation, la modernisation et la rationalisation des institutions ont été approfondies à travers un Parlement issu d'élections libres et sincères et un gouvernement élu. Le statut du Premier ministre en tant que chef d'un pouvoir exécutif effectif a été renforcé et l'institution du Conseil de gouvernement fut constitutionnalisée. Les organes et outils constitutionnels d'encadrement des citoyens ont été renforcés à travers notamment la consolidation du rôle des partis politiques dans le cadre d'un pluralisme effectif, et l'affermissement du statut de l'opposition parlementaire et du rôle de la société civile. En fin, les mécanismes de moralisation de la vie publique ont été consolidés et les instances en charge de la bonne gouvernance, des droits de l'Homme et de la protection des libertés, constitutionnalisés.
Une véritable révolution constitutionnelle qui, selon toute logique politique, ne pouvait que déboucher sur des élections législatives anticipées, celles du 25 novembre 2011.
Honnêtes, régulières et transparentes, ces consultations ont matérialisé l'avancée démocratique remarquable du pays et consacré une alternance politique par les urnes, permettant à un parti d'opposition, le PJD, de prendre les rênes du pouvoir exécutif dans le cadre d'une coalition l'associant à trois formations politiques de la précédente majorité (Istiqlal, PPS et MP). Un gouvernement qui, outre sa mission classique de gestion des affaires publiques, assume aujourd'hui la responsabilité d'oeuvrer pour la mise en œuvre, dans des délais raisonnables, des dispositions de la nouvelle Constitution, notamment en matière de lois organiques, et favoriser ainsi l'aboutissement de l'ensemble du processus réformateur enclenché par l'historique discours royal du 9 mars 2011.
Dans la foulée des réformes successives, le Souverain a lancé le grand et très attendu chantier de la réforme de la Justice. Un chantier engagé depuis août 2009 mais qui va devoir s'accélérer eu égard aux nouveaux principes introduits par la nouvelle Constitution. La Justice étant un pilier de l'autorité de l'Etat et un fondement de la démocratie qui garantit les droits et les libertés et assure la prééminence de la loi et la consolidation de l'Etat de droit, sa réforme était devenue une nécessité vitale pour le pays. Le 8 mai 2012, jour de l'installation par le Souverain de la Haute instance du dialogue national chargée de la réforme globale et profonde de la Justice, fera ainsi date.
Composée de quarante membres comprenant notamment le ministre de la Justice, ainsi que des juristes, magistrats, enseignants, ONG et experts, cette instance devra se prononcer sur la mise en œuvre du nouveau statut de la Justice consacré par la réforme constitutionnelle et la hissant au rang d'un pouvoir indépendant sous tutelle d'un Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. La Haute instance qui englobe toutes les institutions démocratiques et les secteurs gouvernementaux et judiciaires et reflète une représentation conséquente de la société civile et des organisations concernées par la réforme du système judiciaire, prévoit notamment de réviser les attributions du Conseil supérieur de la magistrature et le statut des magistrats dans le sens d'une professionnalisation accrue et pour une impartialité plus élevée.
Sur le plan économique
Au volet économique, l'année institutionnelle qui s'achève a été riche en activités royales destinées à renforcer les capacités économiques du Royaume, à consolider l'effort d'investissement dans les secteurs industriel et logistique, à renforcer les infrastructures de base, à améliorer le climat des affaires, à encourager l'investissement national et étranger. Le tout dans le souci de moderniser le pays, de créer davantage d'opportunité d'emploi et de renforcer les capacités de résilience de l'économie marocaine face aux aléas de la crise économique internationale.
Ainsi, autoroutes, ports, stades, tramway, TGV, zones industrielles, complexes industriels, complexes d'habitat… les grands chantiers d'infrastructures se sont enchaînés. Entre mises en chantier, partenariats, financements, inaugurations, le rythme de réalisation a été soutenu et la quasi-totalité des projets initiés sont ou seront livrés dans les délais.
Parmi les chantiers économiques phares de la politique royale, il y a celui des énergies renouvelables. La période 2011-2012 a connu la poursuite des programmes intégrés dans les domaines des énergies solaire et éolienne pour la réalisation, d'ici 2020, de deux programmes solaire et éolien de 2000 MW chacun. Le suivi royal permanent de ce chantier traduit la priorité accordée par le Souverain au développement des énergies renouvelables comme moyen optimal qui permettra au Maroc de répondre aux défis de la sécurité d'approvisionnement, de la préservation de l'environnement et du développement durable.
On en dira autant pour le domaine industriel et logistique où l'impact de l'action royale sur l'encouragement des investissements publics et privés et sur les projets structurants et de développement est sans équivoque.
C'est ce qui s'est, entre autres, illustré par le lancement par le Souverain, le jeudi 29 septembre 2011 à Tanger, en présence de Nicols Sarkozy alors président français et du Prince Megrin Ben Abdulaziz Al Saoud, des travaux de réalisation de la ligne de train à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca.
C'est assurément le projet le plus marquant de cette année au regard de son coût global de 20 milliards de dirhams (1,8 milliard d'euros) et de ses retombées pratiques, économiques et sociales.
Projet structurant par excellence, la LGV Tanger-Casablanca dont la mise en service est prévue pour décembre 2015, s'inscrit dans le cadre de la politique des grands chantiers que connaît le Royaume et jouera un rôle clé dans le renforcement et l'amélioration du système de transport au Maroc.
La LGV permettra une réduction importante du temps de parcours et le rapprochement et la mise en synergie des deux régions les plus dynamiques de l'économie marocaine (le pôle historique de Casablanca-Rabat et le pôle émergent autour de Tanger). Elle aura aussi pour mérite de donner corps aux principaux axes de transport retenus prioritaires par l'Union Européenne pour l'extension du Réseau Trans-Européen de Transport à son voisinage et actés dans la déclaration de Paris en 2008 à propos de l'Union pour la Méditerranée.
Autre illustration de l'encouragement des investissements et du raffermissement de la confiance des investisseurs étrangers, l'inauguration par le Souverain, le jeudi 9 février 2012, de l'usine Renault-Nissan Tanger. Faisant partie intégrante d'un ensemble de projets structurants, notamment le port Tanger Med, destinés à accompagner le développement économique de la région nord du Royaume, cette nouvelle usine permettra la création de 6.000 emplois directs et 30.000 indirects et érigera le Maroc en pôle industriel automobile à part entière dans la région.
Dans le même esprit, SM le Roi a inauguré, le vendredi 23 décembre 2011 à Jorf Lasfar, la nouvelle usine «Bunge Maroc Phosphore» de production d'acide phosphorique et d'engrais phosphatés, réalisée dans le cadre d'un partenariat entre l'OCP et le groupe brésilien Bunge.
Destiné à couvrir près de 70% des besoins d'importation de Bunge en produits phosphatés pour le marché latino-américain, ce projet intégré a permis la création de 340 postes d'emploi directs et aura des effets induits sur l'économie locale et nationale.
On pourra en dire autant pour le groupe canadien «Bombardier Aéronautique» qui est entrain de finaliser son implantation au Maroc par l'aménagement de ses bâtiments industriels à Nouaceur en vue d'entamer la production des premiers composants d'avions Bombardier «made in Morocco» en 2013. Par ce projet, dont l'investissement s'élève à 200 millions de dollars US et devant générer 850 emplois, le secteur aéronautique marocain et Bombardier s'engagent dans une relation de partenariat stratégique durable reflétant l'émergence du Maroc en hub industriel en plein essor.
De toute évidence, la confiance placée en le Maroc par les investisseurs étrangers dans les secteurs industriel, touristique (un accord pour la création de l'Autorité d'investissement touristique au Maroc «Wessal capital» a été scellé en novembre 2011 avec le Qatar, les EAU et le Koweit), des services, des infrastructures et autres, ne pouvait se faire valoir que grâce à l'amélioration du climat des affaires par des mesures concrètes, à la consécration de la démocratie et à la consolidation de la stabilité, autant d'ingrédients qui font du Maroc un terrain propice à l'investissement étranger, direct et indirect.
L'on retiendra aussi dans le cadre de l'effort soutenu en matière de renforcement du tissu industriel, l'inauguration du complexe sidérurgique «Maghreb Steel» dans la province de Mohammedia, un projet qui reflète l'intérêt particulier que le Souverain accorde au développement du secteur de l'industrie. Ce projet vient répondre à une demande toujours croissante pour des produits d'acier de qualité supérieure, liée à la montée de l'urbanisation, au développement des infrastructures et à l'ouverture du Royaume à l'international. Fleuron de l'industrie nationale, ce complexe sidérurgique emploie plus de 2.000 personnes et propose une riche gamme de produits (2,9 millions de tonnes/an) utilisés notamment dans le secteur des BTP et de l'électroménager.
Autre exemple, la pose de la première pierre pour la construction à Fquih Ben Saleh de la plus grande laverie des phosphates au monde. Un projet voulu et encouragé par le Souverain en vue d'augmenter la capacité de production du site de Khouribga et de prolonger au maximum la durée de vie des mines exploitées en rentabilisant l'investissement de l'OCP. La laverie dont l'entrée en production est programmée pour l'été 2013 et dont la capacité de production s'élève à 12 millions de tonnes par an, permettra la création de 250 emplois permanents.
En matière d'infrastructures, cette fois-ci, la réalisation des autoroutes qui permettent de désenclaver à vitesse grand V les régions du Royaume, se poursuit à une cadence soutenue grâce à la haute sollicitude royale. Parallèlement au projet autoroutier Berrechid-Béni Mellal, cette année a été témoin d'un évènement de taille: la mise en service de l'autoroute Fès-Oujda qui fait suite à celle de Marrakech-Agadir et qui achève le schéma d'armature autoroutière de 1416 Km.
Ce ne sont là que quelques exemples marquants de l'effort en matière de projets économiques car l'année a été particulièrement féconde en lancements et en inaugurations par le Souverain, dans les différentes villes et régions où il s'est rendu, de projets de développement économique, social, et environnemental.
Sur le plan social
Dans la droite ligne de la haute sollicitude dont SM le Roi entoure les différentes couches de la société, le Souverain a poursuivi l'action sociale sur la base d'une approche globale et intégrée fondée sur la garantie des droits sociaux et de la dignité du citoyen.
C'est dans ce cadre précis qu'est intervenue la généralisation, dont le lancement s'est fait le 13 mars 2012 sous la présidence du Souverain, du régime d'assistance médicale (RAMED).
Devant bénéficier à environ 8,5 millions de personnes économiquement faibles, c'est l'un des grands chantiers visant l'amélioration des conditions d'accès aux soins de santé, en concrétisation des dispositions de la nouvelle Constitution. Le RAMED est fondé sur les principes de l'assistance sociale et de la solidarité nationale au profit de la population démunie non éligible au régime de l'assurance maladie obligatoire. Régime public par excellence, il permettra aux bénéficiaires d'accéder aux soins de santé offerts par les hôpitaux publics, les établissements publics de santé et les services sanitaires relevant de l'Etat. Il bénéficiera également, de droit, à 160.000 personnes parmi lesquelles figurent les détenus, les sans abris et les orphelins. Très bel et réconfortant exemple de solidarité.
Toujours en matière sociale, l'approche royale accorde une place de choix au développement humain et à la réalisation des objectifs du millénaire. La cadence du développement humain s'est ainsi accélérée avec la deuxième phase (2011-2015) de l'INDH, cette Initiative qualifiée par les observateurs de «Chantier du règne» et qui constitue la clé de voûte de la stratégie du Souverain pour résoudre le problème de l'exclusion sociale et économique dans les zones défavorisées.
Après les acquis indéniables de la première phase lancée en mai 2005, la deuxième phase de l'INDH intervient avec un ambitieux programme dédié à la mise à niveau territoriale au profit des populations des zones enclavées. Ainsi, l'élargissement du champ d'action de l'Initiative à 701 communes rurales, l'extension du ciblage à 530 quartiers urbains défavorisés relevant des villes et centres urbains dont la population dépasse 20.000 habitants et le lancement d'un programme de mise à niveau territoriale au profit de 22 provinces enclavées, constituent les principales ambitions de cette deuxième phase qui a bénéficié, crédibilité oblige, du soutien financier de la Banque Mondiale. Un soutien venu consacrer la pertinence et la justesse de la politique socio-économique initiée par SM le Roi. La Banque mondiale avait au préalable fait le constat que des progrès tangibles ont été réalisés dans les premières phases de l'INDH en faveur de l'amélioration de la situation économique des personnes défavorisées.
Les Marocains assistent, en effet, à l'occasion de chaque déplacement royal, au lancement ou à l'inauguration de projets visant l'amélioration des conditions de vie des populations cibles et le renforcement des capacités des femmes et des jeunes. Des projets qui assurent à ces catégories la pleine intégration socio-économique par la création d'activités génératrices de revenus.
Ces projets, qui procèdent d'une approche participative, visent également le renforcement des capacités des acteurs locaux, la consolidation des principes de cohésion sociale et de solidarité, mais aussi l'épanouissement de tout un chacun en lui offrant la possibilité de déployer pleinement ses potentialités et ses aptitudes.
Viennent en parallèle les projets à finalités de développement socio-économique diverses : la multiplication des centres de santé et des dispensaires en milieux préurbain et rural, la réalisation d'infrastructures sportives de proximité, la protection de l'environnement, l'amélioration du cadre de vie à travers les projets de traitement des eaux usées, de lutte soutenue contre les bidonvilles et l'habitat insalubre, de mise à niveau urbaine qui fait aujourd'hui que nos villes et centres urbains, du Nord au Sud et d'Est en Ouest, sont source de fierté des citoyens, de préservation du patrimoine matériel et immatériel, de développement de projets agricoles, de lancement de projets de développement en milieu rural, etc...
Sur le plan religieux
A l'image des années précédentes, l'année institutionnelle a été riche en actions royales consacrées à la question religieuse. La réforme et la mise à niveau du champ religieux a poursuivi sa consolidation sous l'impulsion de SM le Roi, Amir Al Mouminine, qui a lancé une stratégie de construction de nouvelles mosquées et de mise à niveau des anciennes, de modernisation de l'enseignement religieux, de qualification des imams et d'amélioration de leur situation, de renforcement de la communication en matière religieuse à travers les stations radio et télévision consacrées à cet effet...
La question de la construction des mosquées étant pour le Souverain une priorité majeure, une progression soutenue en la matière, aussi bien qualitative que quantitative, a été enregistrée tout au long de l'année, dans le but de répondre à la demande en termes d'expansion urbaine et de rénovation des lieux de culte.
Dernière illustration en date, l'annonce faite, le 4 juillet 2012, de l'ouverture sur Hautes instructions du Souverain, de 24 mosquées pour accueillir les fidèles à partir du mois sacré de Ramadan de cette année. Il s'agit de 18 mosquées nouvellement construites et de 6 mosquées historiques restaurées, qui s'ajoutent à 11 autres mosquées ouvertes depuis Ramadan dernier.
L'enveloppe budgétaire globale de la construction et la restauration des 35 mosquées, d'une capacité d'accueil de 29.190 fidèles, s'élève à 306 millions de dirhams.
L'intérêt qu'accorde SM le Roi à la construction des mosquées se traduit par les Hautes instructions du Souverain portant sur l'attribution, chaque année, du budget nécessaire à la construction des mosquées à partir du budget général et sur la nécessité d'assurer les dépenses de la part du département des Wakf. Ceci outre les dons personnels du Souverain pour la construction de mosquées à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
C'est d'ailleurs dans ce cadre que s'inscrit la Grande Mosquée de St-Etienne, inaugurée le 19 juin 2012, et construite grâce à un don de SM le Roi. Un geste hautement significatif et un message de la part Souverain pour préserver les valeurs de paix, de sécurité et d'entente.
L'intérêt accordé par la Souverain aux mosquées étant indissociable de la Haute sollicitude dont Amir Al Mouminine entoure les imams et les préposés religieux, une dotation financière de 541 millions de dh a été allouée, à compter du 1er janvier 2012, à l'amélioration de la situation des imams.
En plus des acquis antérieurs, une allocation globale de l'ordre de 208 millions de dh est affectée, au titre de la généralisation de la dotation mensuelle de 800 dh, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2009, au reste des imams des mosquées pris en charge par les bienfaiteurs (7.209 imams).
Cette généralisation a été décidée, abstraction faite de la contribution du «chart» qui leur est servie par les membres de la communauté et des aides financières accordées par les bienfaiteurs. Ainsi, tous les imams des mosquées (46.000 imams) bénéficient désormais de la dotation qui leur est versée par le ministère, compte non tenu de ce qu'ils reçoivent des bienfaiteurs ou en tant que contribution du «chart».
Il a été en outre décidé de majorer de 300 dh la dotation mensuelle au profit de l'ensemble des imams, ce qui a nécessité une enveloppe financière supplémentaire de 180 millions dh.
Ces mesures portent aussi sur l'extension du panier des prestations sociales de la Fondation Mohammed VI pour la Promotion des Oeuvres sociales des préposés religieux, pour un montant de 84 millions de dh, et sur le versement pour la première fois d'une allocation mensuelle de 400 dh aux «Khatibs» des mosquées prises en charge par les bienfaiteurs, ce qui nécessite une enveloppe financière globale de 69 millions de dh.
Au niveau de l'accompagnement médiatique des croyants dans le respect de nos valeurs religieuses, la chaîne Mohammed VI du Saint Coran «Assadissa» et Radio Mohammed VI du Saint Coran qui a figuré cette année en tête des audiences, portent un message de tolérance et d'ouverture inspiré du Saint Coran et de la Sunna du Prophète Sidna Mohammed, conformément aux instructions renouvelées de Amir Al Mouminine. Enregistrant un succès éclatant, elles sont attelées à la mise en valeur des orientations religieuses du Maroc, fondées sur l'unicité de la foi et du rite malékite et assurent également la planification et la production des programmes religieux, la valorisation de l'apport des oulémas marocains et la retransmission d'événements religieux en direct ou en différé.
Sur le plan sécuritaire
La sécurité, qu'elle soit intérieure ou extérieure, constitue l'une des préoccupations majeures du Souverain qui oeuvre sans cesse afin de garantir la sécurité du pays, la quiétude des citoyens, leur protection et la protection de leurs biens.
Ce n'est d'ailleurs pas fortuit si la Constitution prévoit, dans le titre relatif à la Royauté, la création d'un Conseil supérieur de sécurité (art 54) placé sous la présidence du Souverain, en tant qu'instance de concertation sur les stratégies de sécurité intérieure et extérieure du pays.
Notre pays qui a développé une stratégie multidimensionnelle pour faire face aux menaces sécuritaires liées au terrorisme, au crime organisé, au trafic de drogue, au crime transnational, au blanchiment d'argent ou encore à la cyber-criminalité, a démontré sa capacité à faire face à ces fléaux et l'a encore prouvé cette année au regard des réalisations en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et le crime organisé sous ses différentes formes. Plusieurs cellules terroristes ont été démantelées et les saisies de drogue dans les ports et sur les routes sont monnaie courante.
Sous la conduite de SM le Roi, le Maroc demeure en outre engagé à contribuer activement à toutes les initiatives, internationales, régionales et autres visant à renforcer la coordination et l'échange d'expertises en matière de lutte contre le terrorisme.
Cet engagement s'est d'ailleurs traduit par la mise en œuvre d'une stratégie qui allie arsenal juridique et initiatives visant à traiter les différents facteurs susceptibles de nourrir les idéologies violentes et extrémistes.
De nombreuses initiatives ont également été entreprises par le Royaume dont la tenue à Rabat de la 5ème Conférence des ministres de la Justice des pays francophones d'Afrique pour la ratification et la mise en oeuvre des instruments universels contre le terrorisme, conférence à l'issue de laquelle a été finalisé un projet de Convention d'entraide judiciaire et d'extradition contre le terrorisme.
Au niveau régional, le Maroc poursuit son soutien aux actions visant à renforcer la réponse des pays africains pour faire face aux menaces sécuritaires et terroristes, tant au niveau de l'initiative des Etats africains riverains de l'Atlantique que de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CENSAD).
Sur le plan des relations
extérieures
Au volet, cher à SM le Roi, des relations extérieures du pays, le Maroc a particulièrement brillé par sa forte présence, par la pertinence de ses actions, par le courage de ses positions et par sa générosité.
En sa qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, le Maroc a joué un rôle précieux dans la gestion des crises régionales et internationales.
On l'a vu pendant et après la crise libyenne où il a été l'un des premiers pays à reconnaître le Conseil National de Transition libyen comme le représentant unique et légitime de la volonté du peuple libyen.
Membre de la coalition internationale contre le régime de Kadhafi, le Maroc a contribué efficacement à la mise en oeuvre de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité sur la Libye, contribution qui s'est focalisée exclusivement sur les opérations à caractère strictement humanitaire ainsi que sur la réussite du processus de transition démocratique. Il a également été partie prenante et agissante à la Conférence internationale de soutien à la Libye nouvelle, tenue à Paris en septembre 2011.
L'Histoire retiendra aussi la position du Maroc à l'égard de la situation en Syrie et le soutien apporté par notre pays au peuple syrien victime de massacre par le régime sanguinaire de Bachar El Assad. Très actif sur la question au sein du Conseil de sécurité, le Maroc a soumis un projet de résolution sur la Syrie, soutenu par les Occidentaux et la Ligue arabe, mais rejeté par la Russie.
Pas plus tard que le lundi 16 juillet 2012, le Maroc a déclaré l'ambassadeur de Syrie à Rabat «persona non grata» et lui a demandé de quitter le Royaume considérant que la situation en Syrie ne peut perdurer. Au regard de l'extrême gravité de ce qui se passe en Syrie, le Maroc veille à ce que les différents textes proposés au sein de l'organe exécutif de l'ONU tiennent compte des exigences du niveau atteint par la crise et intègrent le référentiel de la Ligue arabe qui appelle à une résolution contraignante sur la Syrie.
Les positions fermes du Maroc concernant les questions libyenne et syrienne n'ont d'égal que l'engagement prouvé et vérifié de SM le Roi aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte pour l'édification de son Etat indépendant avec Al Qods comme capitale et pour la préservation du cachet arabe de la ville sainte.
En sa qualité de Président du Comité Al Qods, le Souverain a multiplié les initiatives en faveur de la préservation du statut juridique d'Al Qods Acharif, de son identité civilisationnelle et de ses symboles religieux et culturels, en faisant face aux tentatives israéliennes visant à altérer les caractéristiques identitaires, civilisationnelles et culturelles de la ville sainte. Le Souverain n'a eu de cesse de poursuivre ses efforts soutenus, à travers les contacts avec les acteurs internationaux, afin de mettre fin aux actes israéliens illégaux à Al Qods et dans les territoires palestiniens.
L'action de SM le Roi porte aussi sur une approche pragmatique à travers les réalisations de projets de logements et d'édifices sociaux et éducatifs concrétisés par l'Agence Bayt Mal Al Qods pour atténuer les souffrances du peuple palestinien.
Dans sa générosité avérée, notre pays, sous Hautes instructions de SM Mohammed VI, n'hésite par ailleurs jamais à apporter aide et soutien aux pays amis, notamment dans le continent africain.
La dernière action du genre date du mois d'avril 2012 où, sur ordre de SM le Roi, deux avions ont acheminé une aide humanitaire en faveur de la République du Niger qui faisait face à un grave problème humanitaire de réfugiés maliens. L'aide marocaine, composée notamment de denrées alimentaires, procédait de la solidarité agissante dont le Royaume a toujours fait preuve dans ses relations avec les pays africains.
Le Maroc qui entretient, par ailleurs, des relations d'amitié, de coopération et d'entraide très distinguées avec les pays d'Afrique, s'est attelé dernièrement à consolider sa présence en Afrique moyennant une stratégie fondée sur l'économie comme fer de lance. La coopération avec les partenaires africains, qui implique aussi les entreprises marocaines implantées en Afrique, porte sur des domaines variés dont principalement l'agriculture, l'hydraulique, les aménagements urbains, les infrastructures, l'éducation…
Les quelques exemples relatés dans cet écrit et reflétant l'action soutenue de SM le Roi pour le progrès du pays, sa démocratisation, sa modernisation, sa prospérité et l'épanouissement de son peuple, sont source de fierté et rassurent sur l'avenir prometteur qui est entrain de se bâtir sereinement, grâce au génie du Souverain, à sa vision prospective et à la perspicacité de ses actions qui versent toutes dans la consolidation de la stabilité politique du pays et son immunisation contre les incertitudes persistantes sous d'autres cieux.


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